| [6,2,7] <149> Ἐν τούτῳ δ' ἡ λοιπὴ τῶν Ῥωμαίων δύναμις 
ἡμέραις ἑπτὰ καταστρεψαμένη τοὺς τῆς Ἀντωνίας 
θεμελίους μέχρι τοῦ ἱεροῦ πλατεῖαν ὁδὸν 
εὐτρεπίσαντο. <150> Πλησιάσαντα δὲ τῷ πρώτῳ 
περιβόλῳ τὰ τάγματα κατήρχετο χωμάτων, τὸ μὲν 
ἀντικρὺς τῆς τοῦ εἴσω ἱεροῦ γωνίας, ἥτις ἦν κατ' 
ἄρκτον καὶ δύσιν, τὸ δὲ κατὰ τὴν βόρειον ἐξέδραν, 
ἣ μεταξὺ τῶν δύο πυλῶν ἦν· <151> τῶν δὲ λοιπῶν 
δύο θάτερον μὲν κατὰ τὴν ἑσπέριον στοὰν τοῦ 
ἔξωθεν ἱεροῦ, τὸ δ' ἕτερον ἔξω κατὰ τὴν βόρειον. 
Προύκοπτεν μέντοι μετὰ πολλοῦ καμάτου καὶ 
ταλαιπωρίας αὐτοῖς τὰ ἔργα <καὶ> τὴν ὕλην ἀφ' 
ἑκατὸν σταδίων συγκομίζουσιν, <152> ἐκακοῦντο δ' 
ἔσθ' ὅπη καὶ κατ' ἐπιβουλάς, αὐτοὶ διὰ περιουσίαν 
τοῦ κρατεῖν ὄντες ἀδεέστεροι καὶ δι' ἀπόγνωσιν 
ἤδη σωτηρίας χρώμενοι τολμηροτέροις τοῖς 
Ἰουδαίοις. <153> Τῶν γὰρ ἱππέων τινὲς ὁπότε 
προέλθοιεν ἐπὶ ξυλείαν ἢ χόρτου συλλογήν, τὸν 
τῆς συγκομιδῆς χρόνον ἀνίεσαν βόσκεσθαι τοὺς 
ἵππους ἀποχαλινοῦντες, οὓς οἱ Ἰουδαῖοι κατὰ 
στῖφος ἐκπηδῶντες ἥρπαζον. <154> Καὶ τούτου 
συνεχῶς γινομένου νομίσας Καῖσαρ, ὅπερ ἦν, 
ἀμελείᾳ τῶν σφετέρων πλέον ἢ τῇ Ἰουδαίων 
ἀνδρείᾳ γίνεσθαι τὰς ἁρπαγάς, ἔγνω 
σκυθρωπότερον τοὺς λοιποὺς πρὸς φυλακὴν τῶν 
ἵππων ἐπιστρέψαι. <155> Καὶ κελεύσας ἀπαχθῆναι 
τὴν ἐπὶ θανάτῳ τῶν ἀπολεσάντων στρατιωτῶν ἕνα, 
φόβῳ τοῖς ἄλλοις ἐτήρησε τοὺς ἵππους· οὐκέτι γὰρ 
εἴων νέμεσθαι, καθάπερ δὲ συμπεφυκότες αὐτοῖς 
ἐπὶ τὰς χρείας ἐξῄεσαν. <156> Οἱ μὲν οὖν 
προσεπολέμουν τῷ ἱερῷ καὶ τὰ χώματα διήγειρον.
 | [6,2,7] <149> Entre temps, le reste de l'armée romaine 
détruisait en sept jours les fondations de la tour 
Antonia et frayait une large montée vers le 
Temple. Alors les légions, s'approchant de la 
première enceinte, commencèrent à élever des 
terrassements, l'un en face de l'angle nord-ouest 
du Temple intérieur, l'autre vers l'exèdre 
septentrional, entre  les  deux portes ; deux autres 
terrasses s'élevèrent encore, l'une vis-à-vis le 
portique occidental du Temple extérieur, l'autre 
vis-à-vis le portique du nord. Ces travaux 
coûtèrent aux Romains beaucoup de fatigue et de 
peine, car il fallait apporter le bois d'une distance 
de cent stades. Plus d'une fois ils eurent à souffrir 
d'embuscades, car la supériorité de leurs forces 
leur donnait trop d'assurance, tandis qu'ils 
trouvaient chez les Juifs une audace croissante, 
fruit du désespoir où ils étaient de se sauver. 
Quelques cavaliers, quand ils allaient couper du 
bois ou faire du fourrage, laissaient paître ; 
pendant qu'ils s’occupaient de cette tâche, leurs 
chevaux débridés ; les Juifs sortaient alors en 
masse et enlevaient les chevaux. Comme cet 
incident se produisait fréquemment, César attribua 
avec raison ces captures à la négligence de ses 
soldats plutôt qu'à l'intrépidité des Juifs, et résolut 
de les contraindre désormais, par une sévérité 
plus grande, à exercer une surveillance attentive 
sur leurs chevaux. Il ordonna donc de mener au 
supplice un de ces soldats qui avaient perdu leurs 
montures. La crainte d'un pareil châtiment sauva 
celles des autres cavaliers : ils ne laissèrent plus 
pâturer leurs chevaux, et, comme si la nature eût 
étroitement uni l'homme et l'animal, ils les 
conduisirent là où ils avaient affaire. Cependant 
les Romains continuaient à préparer l'attaque du 
Temple et à élever des terrasses à cet effet.
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