HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), La guerre des Juifs contre les Romains, livre VI

Chapitre 2

  par 8

[6,2,8] <157> Μετὰ δὲ μίαν ἡμέραν αὐτῶν τῆς ἀνόδου πολλοὶ τῶν στασιαστῶν, οἷς ἁρπαγαί τε ἐπέλειπον ἤδη καὶ λιμὸς ἤπειγε, συνελθόντες ταῖς κατὰ τὸ Ἐλαιῶν ὄρος Ῥωμαίων φυλακαῖς ἐπιτίθενται περὶ ὥραν ἑνδεκάτην τῆς ἡμέρας, οἰόμενοι πρῶτον μὲν ἀδοκήτων, ἔπειτα πρὸς θεραπείαις ἤδη τοῦ σώματος ὄντων ῥᾳδίως διεκπαίσειν. <158> Προαισθόμενοι δὲ τὴν ἔφοδον αὐτῶν οἱ Ῥωμαῖοι καὶ ταχέως ἐκ τῶν πλησίον φρουρίων συνδραμόντες εἶργον ὑπερπηδᾶν καὶ διακόπτειν τὸ περιτείχισμα βιαζομένους. <159> Γενομένης δὲ καρτερᾶς τῆς συμβολῆς ἄλλα τε πολλὰ παρ' ἑκατέρων γενναίως ἐπράχθη, Ῥωμαίων μὲν μετὰ τῆς ἰσχύος ἐμπειρίᾳ τοῦ πολεμεῖν χρωμένων, Ἰουδαίων δὲ ἀφειδέσι ταῖς ὁρμαῖς καὶ τοῖς θυμοῖς ἀκατασχέτοις· <160> ἐστρατήγει δὲ τῶν μὲν αἰδώς, τῶν δὲ ἀνάγκη· τό τε γὰρ ἐξαφεῖναι Ἰουδαίους ὥσπερ ἄρκυσιν ἐνειλημμένους Ῥωμαίοις αἴσχιστον ἐδόκει, κἀκεῖνοι μίαν ἐλπίδα σωτηρίας εἶχον, εἰ βιασάμενοι ῥήξειαν τὸ τεῖχος· <161> καὶ τῶν ἀπὸ σπείρας τις ἱππέων, Πεδάνιος τοὔνομα, τρεπομένων ἤδη τῶν Ἰουδαίων καὶ κατὰ τῆς φάραγγος συνωθουμένων ῥόθιον ἐκ πλαγίου παρελαύνων τὸν ἵππον ἁρπάζει τινὰ φεύγοντα τῶν πολεμίων, νεανίαν στιβαρόν τε ἄλλως τὸ σῶμα καὶ καθωπλισμένον, δραξάμενος ἐκ τοῦ σφυροῦ· <162> τοσοῦτον μὲν ἑαυτὸν ἐκ τρέχοντος ἐπέκλινε τοῦ ἵππου, τοσοῦτον δὲ ἐπεδείξατο τῆς δεξιᾶς τὸν τόνον καὶ τοῦ λοιποῦ σώματος ἔτι δ' ἐμπειρίας ἱππικῆς. <163> μὲν οὖν ὥσπερ τι κειμήλιον ἁρπασάμενος ἧκε φέρων Καίσαρι τὸν αἰχμάλωτον· Τίτος δὲ τὸν μὲν λαβόντα τῆς δυνάμεως θαυμάσας, τὸν δὲ ληφθέντα τῆς περὶ τὸ τεῖχος ἐπιχειρήσεως κολάσαι κελεύσας, αὐτὸς ἐν ταῖς περὶ τὸ ἱερὸν διαμάχαις ἦν καὶ τὰ χώματα κατήπειγεν. [6,2,8] <157> Le lendemain du jour où les terrassements furent achevés un grand nombre de factieux, n'ayant plus rien à piller et durement pressés par la faim, attaquèrent en corps, vers la onzième heure du jour, les postes romains de la montagne des Oliviers ; ils croyaient les surprendre et même les trouver prenant quelque repos, ce qui leur permettrait de se frayer facilement un passage. Mais les Romains prévoyaient l'attaque ; ils accoururent rapidement des postes voisins et les empêchèrent, malgré leurs efforts, de franchir et de forcer le retranchement. Le combat fut acharné, et les deux partis firent de nombreuses prouesses ; les Romains montraient leur expérience de la guerre jointe à la force, les Juifs un élan sans réserve et un courage incapable de se modérer. Les uns étaient stimulés par le sentiment de l'honneur, les autres par la nécessité. Les Romains voyaient une honte extrême à laisser passer les Juifs, déjà pris, pour ainsi dire dans des filets ; ceux-ci n'avaient qu'un espoir de salut : forcer le mur par la violence de leur attaque. Un des cavaliers légionnaires, nommé Pedanius, au moment où les Juifs battaient enfin en retraite et étaient repoussés dans le vallon, poussa vivement de côté son cheval et saisit au passage un des ennemis qui fuyait ; il enleva par sa cheville ce jeune homme robuste, revêtu d'une armure complète : la manière dont il s'inclina, du haut de son cheval au galop, montra la vigueur de sa main, du reste de son corps, et aussi sa parfaite expérience de cavalier. Après avoir ainsi fait prisonnier le jeune homme, il le porta à César comme un don précieux : mais Titus, après avoir admiré la force de celui qui avait opéré cette capture, fit exécuter le prisonnier pour sa tentative contre le mur. Lui-même donnait toute son attention aux préliminaires de l'attaque du Temple et pressait la construction des terrasses.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 27/07/2006