| [6,2,4] <124> Τίτος δὲ ὑπερπαθήσας πάλιν ἐξωνείδιζε 
τοὺς περὶ τὸν Ἰωάννην, λέγων “ἆρ' οὐχ ὑμεῖς, ὦ 
μιαρώτατοι, τὸν δρύφακτον τοῦτον προεβάλεσθε 
τῶν ἁγίων; <125> Οὐχ ὑμεῖς δὲ τὰς ἐν αὐτῷ στήλας 
διεστήσατε, γράμμασιν Ἑλληνικοῖς καὶ ἡμετέροις 
κεχαραγμένας, μηδένα τὸ γείσιον ὑπερβαίνειν 
παραγγέλλειν; <126> Οὐχ ἡμεῖς δὲ τοὺς 
ὑπερβάντας ὑμῖν ἀναιρεῖν ἐπετρέψαμεν, κἂν 
Ῥωμαῖός τις ᾖ; τί οὖν νῦν, ἀλιτήριοι, καὶ νεκροὺς ἐν 
αὐτῷ καταπατεῖτε; τί δὲ τὸν ναὸν αἵματι ξένῳ καὶ 
ἐγχωρίῳ φύρετε; <127> Μαρτύρομαι θεοὺς ἐγὼ 
πατρίους καὶ εἴ τις ἐφεώρα ποτὲ τόνδε τὸν χῶρον, 
νῦν μὲν γὰρ οὐκ οἴομαι, μαρτύρομαι δὲ καὶ 
στρατιὰν τὴν ἐμὴν καὶ τοὺς παρ' ἐμοὶ Ἰουδαίους καὶ 
ὑμᾶς αὐτούς, ὡς οὐκ ἐγὼ ταῦθ' ὑμᾶς ἀναγκάζω 
μιαίνειν. <128> Κἂν ἀλλάξητε τῆς παρατάξεως τὸν 
τόπον, οὔτε προσελεύσεταί τις Ῥωμαίων τοῖς ἁγίοις 
οὔτε ἐνυβρίσει, τηρήσω δὲ τὸν ναὸν ὑμῖν καὶ μὴ 
θέλουσι.”
 | [6,2,4] <124> Titus, profondément affligé, invectiva à 
son tour les compagnons de Jean : « N'est-ce pas 
vous, ô les plus scélérats des hommes, qui avez 
établi cette balustrade devant les saints lieux ? 
N'est-ce pas vous qui avez dressé là des stèles, 
portant des inscriptions gravées en lettres 
grecques et dans notre langue, qui défendent à 
tout homme de franchir cette barrière ? Ne 
vous avons-nous pas nous-même autorisés à 
punir de mort ceux qui la franchiraient, fussent-ils 
Romains ? Pourquoi donc, sacrilèges, est-ce dans 
cette enceinte que vous foulez aux pieds des 
cadavres ? Pourquoi souillez-vous le Temple du 
sang d’étrangers et de vos concitoyens ? J'atteste 
les dieux de mes pères et le Dieu qui jadis a pu 
protéger cette contrée, car maintenant je ne pense 
pas qu'il en soit ainsi : je prends aussi à témoin 
mon armée et les Juifs qui se trouvent auprès de 
moi et vous-même, que ce n'est pas moi qui vous 
contrains à commettre de telles profanations. Si 
vous choisissez un autre champ de bataille, nul 
Romain n'envahira ni n'outragera les saints lieux, 
et je vous conserverai votre Temple même malgré vous ».
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