HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 12

  par 1

[5,12,1] XII. (1)<491> Τίτος δὲ μετὰ τῶν ἡγεμόνων ἐβουλεύετο, καὶ τοῖς μὲν θερμοτέροις πᾶσαν ἐδόκει προσφέρειν τὴν δύναμιν ἀποπειρᾶσθαί τε τοῦ τείχους βίᾳ· <492> μέχρι μὲν γὰρ νῦν κατὰ σπάσμα Ἰουδαίοις συμπεπλέχθαι, προσιόντων δ' ἀθρόων οὐδὲ τὴν ἔφοδον οἴσειν· <493> καταχωσθήσεσθαι γὰρ ὑπὸ τῶν βελῶν. Τῶν δ' ἀσφαλεστέρων οἱ μὲν καὶ τὰ χώματα ποιεῖν πάλιν, οἱ δὲ καὶ δίχα τούτων προσκαθέζεσθαι μόνον παραφυλάττοντας τάς τε ἐξόδους αὐτῶν καὶ τὰς εἰσκομιδὰς τῶν ἐπιτηδείων παρῄνουν καὶ τῷ λιμῷ καταλείπειν τὴν πόλιν, μηδὲ συμπλέκεσθαι κατὰ χεῖρα τοῖς πολεμίοις· <494> ἄμαχον γὰρ εἶναι τὴν ἀπόγνωσιν οἷς εὐχὴ μὲν τὸ σιδήρῳ πεσεῖν, ἀπόκειται δὲ καὶ δίχα τούτου πάθος χαλεπώτερον. <495> Αὐτῷ δὲ τὸ μὲν ἀργεῖν καθόλου μετὰ τοσαύτης δυνάμεως οὐκ ἐδόκει πρέπειν καὶ τὸ μάχεσθαι περιττὸν πρὸς ἀλλήλων φθαρησομένοις, <496> βάλλεσθαι δὲ χώματα δύσεργον ἀπέφαινεν ὕλης ἀπορίᾳ καὶ τὸ παραφυλάττειν τὰς ἐξόδους δυσεργότερον· κυκλώσασθαί τε γὰρ τῇ στρατιᾷ τὴν πόλιν διὰ μέγεθος καὶ δυσχωρίαν οὐκ εὐμαρὲς εἶναι καὶ σφαλερὸν ἄλλως πρὸς τὰς ἐπιθέσεις. <497> Τῶν δὲ φανερῶν φυλαττομένων ἀφανεῖς ἐπινοεῖσθαι Ἰουδαίοις ὁδοὺς κατά τε ἀνάγκην καὶ δι' ἐμπειρίαν· εἰ δέ τι λάθρα παρεισκομισθήσοιτο, τριβὴν ἔσεσθαι πλείονα τῇ πολιορκίᾳ. <498> Δεδιέναι τε μὴ τὴν δόξαν τοῦ κατορθώματος αὐτῷ τὸ μῆκος ἐλαττώσῃ τοῦ χρόνου· τούτῳ μὲν γὰρ εἶναι πᾶν ἀνύσιμον, πρὸς δὲ τῆς εὐκλείας τὸ τάχος. <499> Δεῖν γε μήν, εἰ καὶ τῷ τάχει μετ' ἀσφαλείας βούλοιτο χρήσασθαι, περιτειχίζειν ὅλην τὴν πόλιν· μόνως γὰρ οὕτως ἂν πάσας ἀποφράξαι τὰς ἐξόδους, καὶ Ἰουδαίους πρὸς ἅπαντα ἀπογνόντας τὴν σωτηρίαν παραδώσειν τὴν πόλιν λιμώττοντας χειρωθήσεσθαι ῥᾳδίως· <500> οὐδὲ γὰρ ἠρεμήσειν αὐτὸς ἄλλως, ἀλλὰ καὶ τῶν χωμάτων ἐπιμελήσεσθαι πάλιν χρώμενος τοῖς κωλύουσιν ἀτονωτέροις. <501> Εἰ δέ τῳ μέγα δοκεῖ καὶ δυσήνυτον τὸ ἔργον, χρῆναι σκοπεῖν, ὡς οὔτε Ῥωμαίοις τι μικρὸν ἐνεργεῖν πρέπει, καὶ δίχα πόνου κατορθοῦν τι τῶν μεγάλων οὐδενὶ ῥᾴδιον. [5,12,1] XII. 1. <491> Titus tint alors conseil avec ses officiers. Les plus ardents étaient d'avis de faire avancer toutes les troupes et de tenter contre le rempart un assaut de vive force jusque-là on n'avait combattu les Juifs que par des actions successives, mais ils ne supporteraient pas l'attaque d'une masse serrée marchant contre eux, et seraient accablés par les projectiles. Les plus prudents conseillaient, les uns de reconstruire les terrassements, les autres de recourir au blocus, même sans le secours de ces fortifications, en se bornant à observer les sorties de la garnison et les convois de vivres : il valait mieux abandonner la ville à la famine et éviter même tout engagement avec les ennemis ; car il est difficile de lutter contre le désespoir de gens qui souhaitent de tomber sous le fer, se voyant réservés, faute de cela, à des souffrances plus atroces. Quant à Titus, il lui paraissait peu honorable de rester complètement inactif avec une si grande armée ; d'autre part, il jugeait superflu de combattre des adversaires qui allaient se détruire les uns les autres. Il insistait aussi sur la difficulté de construire des terrassements, quand on manquait de bois, et la difficulté plus grande encore de se garder des sorties ; car il n'était pas commode de disposer l'armée en cercle autour de la ville, tant à cause de son étendue que des accidents du terrain et cette disposition était d'ailleurs peu propice à repousser les attaques : car si les chemins connus étaient gardés, les Juifs pouvaient en trouver de dissimulés, que la nécessité et la connaissance des lieux leur enseigneraient ; si des vivres étaient secrètement jetés dans la ville, le siège en subirait un plus grand retard. Il craignait encore que l'éclat de sa victoire ne fût amoindri par la longueur du siège ; le temps, en effet, vient à bout de toute entreprise, mais c'est la rapidité du succès qui fait la gloire. Il doit donc, s'il veut trouver la sécurité dans la promptitude, entourer d'un mur la ville entière, car c'est le seul moyen d'empêcher toutes les sorties ; les Juifs, désespérant complètement de leur salut, livreront la ville, ou bien, en proie à la famine, ils seront facilement réduits. Lui-même ne restera pas inactif : il donnera ses soins à la reconstruction des terrassements, sous les yeux d'un ennemi affaibli. S'il en est qui estiment ce travail énorme et d'une exécution difficile, ils doivent considérer qu'il ne convient pas aux Romains d'accomplir des oeuvres médiocres et qu'il n'est donné à personne d'obtenir sans effort quelque grand succès.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007