HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 11

  par 4

[5,11,4] (4)<466> Τοῖς δὲ Ῥωμαίοις ἀρξαμένοις δωδεκάτῃ μηνὸς Ἀρτεμισίου συνετελέσθη τὰ χώματα μόλις ἐνάτῃ καὶ εἰκάδι ταῖς δεχεπτὰ συνεχῶς πονουμένων ἡμέραις· <467> μέγιστα γὰρ ἐχώσθη τὰ τέσσαρα, καὶ θάτερον μὲν τὸ ἐπὶ τὴν Ἀντωνίαν ὑπὸ τοῦ πέμπτου τάγματος ἐβλήθη κατὰ μέσον τῆς Στρουθίου καλουμένης κολυμβήθρας, τὸ δ' ἕτερον ὑπὸ τοῦ δωδεκάτου διεστῶτος ὅσον εἰς πήχεις εἴκοσι. <468> Τῷ δεκάτῳ δὲ τάγματι διέχοντι πολὺ τούτων κατὰ τὸ βόρειον κλίμα τὸ ἔργον ἦν καὶ κολυμβήθραν Ἀμύγδαλον προσαγορευομένην· τούτου δὲ τὸ πεντεκαιδέκατον ἀπὸ τριάκοντα πηχῶν ἔχου κατὰ τὸ τοῦ ἀρχιερέως μνημεῖον. <469> Προσαγομένων δὲ ἤδη αὐτῶν μὲν Ἰωάννης ἔνδοθεν ὑπορύξας τὸ κατὰ τὴν Ἀντωνίαν μέχρι τῶν χωμάτων καὶ διαλαβὼν σταυροῖς τοὺς ὑπονόμους ἀνακρήμνησιν τὰ ἔργα, πίσσῃ δὲ καὶ ἀσφάλτῳ διακεχρισμένην τὴν ὕλην εἰσκομίσας ἐνίησι πῦρ. <470> Καὶ τῶν σταυρῶν ὑποκαέντων τε διώρυξ ἐνέδωκεν ἀθρόα, καὶ μετὰ μεγίστου ψόφου κατεσείσθη τὰ χώματα εἰς αὐτήν. <471> Τὸ μὲν οὖν πρῶτον μετὰ τοῦ κονιορτοῦ καπνὸς ἠγείρετο βαθὺς πνιγομένου τῷ πταίσματι τοῦ πυρός, τῆς δὲ θλιβούσης ὕλης διαβιβρωσκομένης ἤδη φανερὰ φλὸξ ἐρρήγνυτο. <472> Καὶ τοῖς Ῥωμαίοις ἔκπληξις μὲν πρὸς τὸ αἰφνίδιον, ἀθυμία δὲ πρὸς τὴν ἐπίνοιαν ἐμπίπτει, καὶ κρατήσειν οἰομένοις ἤδη τὸ συμβὰν καὶ πρὸς τὸ μέλλον ἔψυξε τὴν ἐλπίδα· τὸ δὲ ἀμύνειν ἀχρεῖον ἐδόκει πρὸς τὸ πῦρ, καὶ εἰ σβεσθείη τῶν χωμάτων καταποθέντων. [5,11,4]. <466> Les Romains, qui avaient commencé les terrassements le douze du mois d'Artémision, les achevèrent à grand peine le vingt-neuf, y ayant employé dix-sept jours d'un travail continu. Car ces quatre terrassements étaient très considérables ; l'un, dirigé contre la tour Antonia, fut élevé par la cinquième légion contre le milieu de la piscine dite du Moineau (Strouthios) ; un autre, à une distance de vingt coudées environ, par la douzième légion. La dixième, assez éloignée des deux autres, était occupée au nord, vers la piscine dite de l'Amandier (Amygdalos). A trente coudées de cette légion, la quinzième élevait sa terrasse près du tombeau du grand-prêtre. Comme on faisait déjà avancer les machines, Jean mina le sol depuis la forteresse Antonia jusqu'aux terrassements, garnit les souterrains d'étais qui laissaient les travaux romains en l'air, y fit porter du bois enduit de bitume et de poix, et enfin y mit le feu. Quand les étais furent consumés, la mine céda sur un grand nombre de points et les terrassements s'y effondrèrent avec un bruit effroyable. Tout d'abord une épaisse fumée, mêlée de poussière, s'éleva, car l'éboulement avait éteint l'incendie ; mais quand le bois qui l'étouffait fut consumé, la flamme jaillit avec un éclat nouveau. Cette catastrophe soudaine frappa de terreur les Romains ; le découragement s'empara d'eux, à la vue de cette invention, et l'accident survenu quand ils se croyaient déjà victorieux glaça leurs espérances, même pour un avenir lointain. Il leur parut d'ailleurs inutile de lutter contre le feu, car, fût-il éteint, les terrassements n'en étaient pas moins détruits.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007