| [5,10,4] (4)<439> Οἱ μὲν δὴ ταπεινότεροι τοιαῦτα πρὸς τῶν δορυφόρων ἔπασχον, οἱ δ' 
ἐν ἀξιώματι καὶ πλούτῳ πρὸς τοὺς τυράννους ἀνήγοντο. Τούτων οἱ μὲν 
ἐπιβουλὰς ψευδεῖς ἐπικαλούμενοι διεφθείροντο, οἱ δὲ ὡς προδιδοῖεν Ῥωμαίοις 
τὴν πόλιν, τὸ δ' ἑτοιμότατον ἦν μηνυτὴς ὑπόβλητος ὡς αὐτομολεῖν 
διεγνωκότων. <440> Ὁ δ' ὑπὸ Σίμωνος γυμνωθεὶς πρὸς Ἰωάννην ἀνεπέμπετο, καὶ 
τὸν ὑπὸ Ἰωάννου σεσυλημένον ὁ Σίμων μετελάμβανεν· ἀντιπροέπινον δὲ 
ἀλλήλοις τὸ αἷμα τῶν δημοτῶν καὶ τὰ πτώματα τῶν ἀθλίων διεμερίζοντο. <441> 
Καὶ τοῦ μὲν κρατεῖν στάσις ἦν ἐν ἀμφοτέροις, τῶν δ' ἀσεβημάτων ὁμόνοια· 
καὶ γὰρ ὁ μὴ μεταδοὺς ἐκ τῶν ἀλλοτρίων κακῶν θατέρῳ μονοτρόπως ἐδόκει 
πονηρός, καὶ ὁ μὴ μεταλαβὼν ὡς ἀγαθοῦ τινος ἤλγει τὸν νοσφισμὸν τῆς 
ὠμότητος.
 | [5,10,4] <439> Les gens d'humble condition étaient ainsi maltraités par les 
gardes ; mais les personnages élevés en dignité et en richesse furent 
conduits devant les tyrans et mis à mort, les uns sous des accusations 
mensongères, les autres comme coupables de vouloir livrer la ville aux 
Romains. Par un expédient très fréquent, il y avait un dénonciateur 
suborné pour déclarer qu'ils avaient formé le dessein de passer à 
l'ennemi. Quand un homme était dépouillé par Simon, on l'envoyait à Jean ; 
pillé par Jean, il passait ensuite aux mains de Simon ; ils buvaient tour 
à tour le sang de leurs concitoyens et se partageaient les cadavres de ces 
malheureux. Ces deux hommes se disputaient le pouvoir, mais étaient 
d'accord dans l'impiété. En effet, celui qui ne faisait pas participer son 
complice au profit de ces meurtres passait pour un coquin, et celui qui ne 
recevait rien, comme si on lui ravissait quelque chose, se plaignait du 
vol qui lésait sa cruauté.
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