HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 7

  par 2

[5,7,2] (2)<296> Ἰουδαίους γε μὴν πρὸς τὰ λοιπὰ καρτερῶς ἀντέχοντας ἐκάκωσαν οἱ πύργοι· καὶ γὰρ τῶν ὀργάνων τοῖς κουφοτέροις ἀπ' αὐτῶν ἐβάλλοντο καὶ τοῖς ἀκοντισταῖς καὶ τοξόταις καὶ λιθοβόλοις. <297> Οὔτε δὲ τούτων αὐτοὶ διὰ τὸ ὕψος ἐφικνοῦντο καὶ τοὺς πύργους ἦν ἀμήχανον ἑλεῖν, μήτ' ἀνατραπῆναι ῥᾳδίως διὰ τὸ βρῖθος μήτ' ἐμπρησθῆναι διὰ τὸν σίδηρον δυναμένους, κατεκαλύπτοντο. <298> Τρεπόμενοι δὲ ἐξωτέρω βέλους οὐκέτι ἐκώλυον τῶν κριῶν τὰς ἐμβολάς, οἳ ἀδιαλείπτως παίοντες ἤνυον κατ' ὀλίγον. <299> ἤδη δὲ τῷ Νίκωνι τοῦ τείχους ἐνδιδόντος, αὐτοὶ γὰρ τοῦτο Ἰουδαῖοι τὴν μεγίστην ἐκάλεσαν Ῥωμαίων ἑλέπολιν ἀπὸ τοῦ πάντα νικᾶν, ἀπέκαμνον μὲν πάλαι πρός τε τὰς μάχας καὶ τὰς φυλακὰς πόρρωθεν τῆς πόλεως διανυκτερεύοντες, <300> ἄλλως δ' ὑπὸ ῥᾳστώνης καὶ τοῦ βουλεύεσθαι πάντα κακῶς περιττὸν αὐτοῖς δόξαν τὸ τεῖχος ἑτέρων μετ' αὐτὸ λειπομένων δύο, μαλακισθέντες ἀνεχώρουν οἱ πολλοί. <301> Καὶ τῶν Ῥωμαίων ἐπιβάντων καθὸ παρέρρηξεν Νίκων, καταλιπόντες τὰς φυλακὰς πάντες εἰς τὸ δεύτερον τεῖχος ἀναφεύγουσιν. Οἱ δ' ὑπερβάντες τὰς πύλας ἀνοίξαντες πᾶσαν εἰσδέχονται τὴν στρατιάν. <302> Καὶ Ῥωμαῖοι μὲν οὕτω τοῦ πρώτου τείχους πεντεκαιδεκάτῃ κρατήσαντες ἡμέρᾳ, ἑβδόμη δὲ ἦν Ἀρτεμισίου μηνός, αὐτοῦ τε πολὺ κατασκάπτουσι καὶ τὰ προσάρκτια τῆς πόλεως, καὶ πρότερον Κέστιος. [5,7,2] <296> Les Juifs, qui résistaient avec vigueur à toutes les autres attaques, eurent à souffrir du fait des tours, du haut desquelles les machines les plus légères, les soldats armés du javelot, les archers et les frondeurs lançaient contre eux leurs projectiles. La hauteur des tours empêchait les Juifs d'atteindre leurs adversaires ; il leur était d'ailleurs impossible de prendre ces tours ; ils ne pouvaient guère non plus les renverser, à cause de leur poids, ni les incendier, à cause des plaques de fer dont elles étaient revêtues. D'autre part, s'ils reculaient hors de la portée des traits, ils ne pouvaient plus s'opposer aux assauts des béliers, qui battaient sans relâche la muraille et la détruisaient peu à peu. Déjà elle cédait aux coups du « vainqueur », - c'est le nom donné par les Juifs eux-mêmes à la plus grande des hélépoles romaines, qui brisait tout. Alors les défenseurs, depuis longtemps fatigués par les combats et les gardes de nuit faites loin de la ville, cédant, d'ailleurs à la mollesse et à la constante fausseté de leur jugement, estimèrent inutile la possession de ce rempart, puisqu'il en restait deux autres derrière lui. La plupart, devenus nonchalants, se retirèrent. Alors les Romains envahirent le rempart à l'endroit de la brèche ouverte par le « vainqueur », et tous les Juifs, abandonnant leurs postes de garde, s'enfuirent derrière le second mur. Ceux qui avaient escaladé le rempart ouvrirent les portes et introduisirent à leur suite toute l'armée. C'est ainsi que les Romains s'emparèrent de la première enceinte, le quinzième jour du siège, le sept du mois d'Artémision. Ils l'abattirent sur une grande étendue, comme aussi le quartier nord de la ville, que Cestius avait déjà détruit une première fois.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007