HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 6

  par 4

[5,6,4] (4)<275> Τῶν δ' ἔργων συντετελεσμένων μολιβίδι μὲν καὶ λίνῳ διαμετροῦσιν οἱ τέκτονες τὸ διάστημα πρὸς τὸ τεῖχος, ἀπὸ τῶν χωμάτων ῥίψαντες· οὐ γὰρ ἐνῆν ἄλλως ἄνωθεν βαλλομένοις· εὑρόντες δ' ἐξικνεῖσθαι δυναμένας τὰς ἑλεπόλεις προσῆγον. <276> Καὶ Τίτος ἐγγυτέρω τὰ ἀφετήρια διαστήσας, ὡς μὴ τοὺς κριοὺς εἴργοιεν ἀπὸ τοῦ τείχους, ἐκέλευσε τύπτειν. <277> Τριχόθεν δ' ἐξαισίου κτύπου περιηχήσαντος αἰφνιδίως τὴν πόλιν κραυγή τε παρὰ τῶν ἔνδον ἤρθη καὶ τοῖς στασιασταῖς ἴσον ἐμπίπτει δέος. Κοινὸν δ' ἑκάτεροι τὸν κίνδυνον ἰδόντες κοινὴν ἐπενόουν ἤδη ποιεῖσθαι καὶ τὴν ἄμυναν. <278> Διαβοώντων δὲ πρὸς ἀλλήλους τῶν διαφόρων ὡς πάντα πράττοιεν ὑπὲρ τῶν πολεμίων, δέον, εἰ καὶ μὴ διηνεκῆ δίδωσιν αὐτοῖς ὁμόνοιαν θεός, ἐν γοῦν τῷ παρόντι τὴν πρὸς ἀλλήλους φιλονεικίαν ὑπερθεμένους κατὰ Ῥωμαίων συνελθεῖν, κηρύσσει μὲν ἄδειαν Σίμων τοῖς ἀπὸ τοῦ ἱεροῦ παρελθεῖν ἐπὶ τὸ τεῖχος, ἐπιτρέπει δὲ καίπερ ἀπιστῶν Ἰωάννης. <279> Οἱ δὲ τοῦ μίσους καὶ τῶν ἰδίων διαφόρων λαβόντες ἀμνηστίαν ἓν σῶμα γίνονται, καὶ τὸ μὲν τεῖχος περισχόντες ἀπ' αὐτοῦ πυρά τε παμπληθῆ κατὰ τῶν μηχανημάτων ἵεσαν καὶ τοὺς ἐπιβρίθοντας τὰς ἑλεπόλεις ἀδιαλείπτως ἔβαλλον, <280> οἱ τολμηρότεροι δὲ κατὰ στίφη προπηδῶντες τὰ γέρρα τῶν μηχανημάτων ἐσπάραττον καὶ τοῖς ἐπ' αὐτῶν προσπίπτοντες ἐπιστήμῃ μὲν ὀλίγα, τόλμῃ δὲ τὰ πλείω περιεγίνοντο. <281> Προσεβοήθει δὲ τοῖς πονοῦσιν αὐτὸς ἀεὶ Τίτος, καὶ παρ' ἑκάτερον τῶν ὀργάνων τούς τε ἱππέας καὶ τοὺς τοξότας διαστήσας εἶργεν μὲν τοὺς τὸ πῦρ ἐπιφέροντας, ἀνέστελλεν δὲ τοὺς ἀπὸ τῶν πύργων βάλλοντας, ἐνεργοὺς δ' ἐποίει τὰς ἑλεπόλεις. <282> Οὐ μὴν ταῖς πληγαῖς ὑπήκουε τὸ τεῖχος, εἰ μὴ καθόσον τοῦ πεντεκαιδεκάτου τάγματος κριὸς γωνίαν διεκίνησε πύργου. <283> Τὸ δὲ τεῖχος ἀκέραιον ἦν· οὐδὲ γὰρ εὐθέως συνεκινδύνευε τῷ πύργῳ προύχοντι πολὺ καὶ μὴ δυναμένῳ συναπορρῆξαί τι ῥᾳδίως τοῦ περιβόλου. [5,6,4] <275> Quand les travaux d'approche furent achevés, les ingénieurs mesurèrent la distance jusqu'au rempart au moyen d'une masse de plomb attachée à un fil qu'on lançait du haut des terrasses ; en effet, recevant d'en haut des projectiles, il ne leur était pas possible d'opérer autrement. Ils trouvèrent que les hélépoles pouvaient y atteindre et les poussèrent en avant. Titus fit approcher sur divers points son artillerie, pour empêcher les Juifs d'écarter de la muraille les béliers, puis il donna l'ordre de battre le rempart. Quand de trois côtés à la fois ce bruit terrible retentit dans la ville, les assiégés poussèrent ensemble un cri perçant et les factieux furent saisis d'une égale terreur. Les uns et les autres, en présence du péril commun, décidèrent d'y opposer désormais une défense commune. Les adversaires criaient les uns aux autres que toute leur conduite favorisait les ennemis, et qu'il fallait, même si Dieu ne leur accordait pas une concorde durable, oublier du moins pour le moment leurs querelles et s'unir contre les Romains. La-dessus Simon fit savoir par un héraut à ceux qui occupaient le Temple qu'ils pouvaient se rendre sur les remparts, et Jean obéit, malgré quelque méfiance. Alors, oubliant leurs haines et leurs inimitiés personnelles, ils forment comme un seul corps ; ils s'alignent sur les remparts et de là, jetant en abondance des tisons enflammés contre les machines, ils frappent sans relâche ceux qui poussent les hélépoles ; les plus audacieux, s'élançant par troupes, détruisent les mantelets des machines et, tombant sur ceux qui les manœuvrent, prennent l'avantage non par la science, mais par le courage. Titus en personne portait continuellement secours à ses soldats, si éprouvés. Il groupa autour des machines les cavaliers et les archers, repoussa les ennemis qui apportaient des torches, arrêta l'effort des défenseurs qui lançaient des projectiles du haut des remparts et fit donner activement les hélépoles. Cependant le mur ne cédait pas aux coups, mais le bélier de la quinzième légion ébranla l'angle d'une tour ; la muraille même demeura intacte, car elle ne partageait pas immédiatement les risques de la tour qui faisait une forte saillie et dont la chute ne pouvait guère entamer le mur d'enceinte.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007