HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 4

  par 4

[5,4,4] (4)<172> Τηλικοῦτοι δ' ὄντες οἱ τρεῖς τὸ μέγεθος πολὺ μείζονες ἐφαίνοντο διὰ τὸν τόπον· <173> αὐτό τε γὰρ τὸ ἀρχαῖον τεῖχος, ἐν ἦσαν, ἐφ' ὑψηλῷ λόφῳ δεδόμητο, καὶ τοῦ λόφου καθάπερ κορυφή τις ὑψηλοτέρα προανεῖχεν εἰς τριάκοντα πήχεις, ὑπὲρ ἣν οἱ πύργοι κείμενοι πολὺ δή τι τοῦ μετεώρου προσελάμβανον. <174> Θαυμάσιον δὲ καὶ τῶν λίθων ἦν τὸ μέγεθος· οὐ γὰρ ἐξ εἰκαίας χερμάδος οὐδὲ φορητῶν ἀνθρώποις πετρῶν συνειστήκεσαν, λευκὴ δὲ μάρμαρος ἐτμήθη· <175> καὶ τὸ μὲν μῆκος ἑκάστης πηχῶν ἦν εἴκοσι, δέκα δὲ εὖρος καὶ βάθος πέντε, συνήνωντο δ' ἐπ' ἀλλήλοις ὡς δοκεῖν ἕκαστον πύργον μίαν εἶναι πέτραν ἀναπεφυκυῖαν, ἔπειτα δὲ περιεξέσθαι χερσὶ τεχνιτῶν εἰς σχῆμα καὶ γωνίας· οὕτως οὐδαμόθεν συνάφεια τῆς ἁρμονίας διεφαίνετο. <176> Κειμένοις δὲ πρὸς ἄρκτον αὐτοῖς ἔνδοθεν τοῦ βασιλέως αὐλὴ προσέζευκτο, παντὸς λόγου κρείσσων· <177> οὔτε γὰρ πολυτελείας οὔτε κατασκευῆς τινος ἔλειπεν ὑπερβολήν, ἀλλὰ τετείχιστο μὲν ἅπασα τριάκοντα πήχεις τὸ ὕψος κύκλῳ κατ' ἴσον διάστημα, κεκοσμημένοις δὲ πύργοις διείληπτο ἀνδρῶσί τε μεγίστοις καὶ εἰς ξενῶνας ἑκατοντακλίνους· <178> ἐν οἷς ἀδιήγητος μὲν ποικιλία τῶν λίθων ἦν, συνῆκτο γὰρ πολὺς πανταχοῦ σπάνιος, θαυμασταὶ δὲ ὀροφαὶ μήκει τε δοκῶν καὶ λαμπρότητι προκοσμημάτων, <179> οἴκων δὲ πλῆθος καὶ διαφοραὶ σχημάτων περὶ τούτους μυρίαι, πᾶσίν γε μὴν ἀποσκευαὶ πλήρεις, καὶ τὰ πλείω τῶν ἐν ἑκάστοις κειμένων ἐξ ἀργύρου τε καὶ χρυσοῦ. <180> Περίστοα δὲ δι' ἀλλήλων ἐν κύκλῳ πολλά, καὶ στῦλοι πρὸς ἑκάστῳ διάφοροι, τά γε μὴν τούτων ὕπαιθρα πάντα χλοερά, <181> καὶ ποικίλαι μὲν ὕλαι μακροὶ δὲ δι' αὐτῶν περίπατοι καὶ περὶ τούτους εὔριποι βαθεῖς δεξαμεναί τε πανταχοῦ χαλκουργημάτων περίπλεοι, δι' ὧν τὸ ὕδωρ ἐξεχεῖτο, καὶ πολλοὶ περὶ τὰ νάματα πύργοι πελειάδων ἡμέρων. <182> Ἀλλὰ γὰρ οὔθ' ἑρμηνεῦσαι δυνατὸν ἀξίως τὰ βασίλεια, καὶ φέρει βάσανον μνήμη τὰς τοῦ λῃστρικοῦ πυρὸς δαπάνας ἀναφέρουσα· <183> οὐ γὰρ ταῦτα Ῥωμαῖοι κατέφλεξαν, ἀλλ' ὑπὸ τῶν ἔνδον ἐπιβούλων, ὡς προειρήκαμεν, ἐν ἀρχῇ τῆς ἀποστάσεως ἀπὸ μὲν τῆς Ἀντωνίας ἤρξατο τὸ πῦρ, μετέβη δ' ἐπὶ τὰ βασίλεια καὶ τῶν τριῶν πύργων τὰς στέγας ἐπενεμήθη. [5,4,4] <172> Ces trois magnifiques tours paraissaient encore plus grandes par le fait de leur situation. Car l'ancien rempart qu'elles dominaient était lui-même édifié sur une colline élevée dont il formait comme la crête plus élevée encore, à une hauteur de trente pieds ; placées sur cette crête, les tours prenaient encore beaucoup d'élévation. Les dimensions des pierres étaient également merveilleuses ; car ce n'est pas de vulgaires moellons que se composaient ces tours ni de pierres facilement transportables à bras d'hommes ; on avait taillé, dans du marbre blanc, des blocs mesurant chacun vingt coudées de longueur, dix de profondeur et cinq de hauteur. Ils étaient ajustés si parfaitement les uns aux autres que chaque tour paraissait n'être qu'une seule pierre naturelle, dégrossie et polie aux angles par les mains des artisans, tant il était difficile d'apercevoir les joints de l'appareillage ! Ces tours regardaient le nord, et le palais du roi était contigu à leur face intérieure, défiant toute description : car il n'y manquait rien de ce qui pouvait rehausser la magnificence et la perfection de l'édifice. Il était tout entier ceint de murs dressés à une hauteur de trente coudées ; à la même distance s'élevaient des tours, de vastes corps de logis, pouvant recevoir même des appartements de cent lits, destinés aux hôtes. Il y avait là une indescriptible variété de pierres, et l'on trouvait rassemblées à profusion celles qui, partout, étaient rares. Il y avait des toits admirables pour la longueur de leurs poutres et l'éclat de leurs ornements ; une extrême abondance de chambres, dont les dispositions, offraient une infinie variété ; des ameublements complets, la plupart d'or et d'argent, les garnissaient toutes. De nombreux péristyles se succédaient en cercle, ayant chacun des colonnes d'espèce différente les uns, entièrement découverts, étaient verdoyants ; là des bois d'essence variée, de longues allées, entremêlées de profonds canaux et de réservoirs où se trouvaient partout en foule des statues de bronze qui répandaient les eaux : autour des ondes, de nombreuses tours, asile des colombes apprivoisées. Mais il est impossible de décrire dignement ce palais : d’ailleurs, le souvenir en est pénible quand on se rappelle les désastres causés par le feu qu'y allumèrent les brigands. Ce ne sont pas, en effet, les Romains qui ont brûlé ces merveilles, mais les conjurés de la ville, au début du soulèvement, comme nous l'avons déjà raconté : l'incendie commença à la tour Antonia, puis gagna le palais, et consuma les toits des trois tours.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007