HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 4

  par 3

[5,4,3] (3)<156> Τοῦ δὲ τείχους ὑπερεῖχον οἱ πύργοι πήχεις εἴκοσι μὲν εἰς εὖρος, εἴκοσι δὲ εἰς ὕψος, τετράγωνοί τε καὶ πλήρεις ὥσπερ αὐτὸ τὸ τεῖχος ὄντες· γε μὴν ἁρμονία καὶ τὸ κάλλος τῶν λίθων οὐδὲν ἀπέδει ναοῦ. <157> Μετὰ δὲ τὸ ναστὸν ὕψος τῶν πύργων, ὅπερ ἦν εἰκοσάπηχυ, πολυτελεῖς ἦσαν οἶκοι, καὶ καθύπερθεν ὑπερῷα, δεξαμεναί τε πρὸς τὰς τῶν ὑετῶν ὑποδοχάς, ἕλικές τε καὶ πλατεῖαι καθ' ἕκαστον ἄνοδοι. <158> Τοιούτους μὲν οὖν πύργους τὸ τρίτον τεῖχος εἶχεν ἐνενήκοντα, τὰ μεταπύργια δὲ τούτων ἀνὰ πήχεις διακοσίους· τὸ δ' αὖ μέσον εἰς τέσσαρας καὶ δέκα πύργους, τὸ δ' ἀρχαῖον εἰς ἑξήκοντα μεμέριστο. <159> Τῆς πόλεως δ' πᾶς κύκλος σταδίων ἦν τριακοντατριῶν. Θαυμασίου δ' ὄντος ὅλου τοῦ τρίτου τείχους θαυμασιώτερος ἀνεῖχε κατὰ γωνίαν βόρειός τε καὶ πρὸς δύσιν Ψήφινος πύργος, καθ' ὃν ἐστρατοπεδεύσατο Τίτος. <160> Ἐπὶ γὰρ ἑβδομήκοντα πήχεις ὑψηλὸς ὢν Ἀραβίαν τε ἀνίσχοντος ἡλίου παρεῖχεν ἀφορᾶν καὶ μέχρι θαλάττης τὰ τῆς Ἑβραίων κληρουχίας ἔσχατα· <161> ὀκτάγωνος δὲ ἦν. Τούτου δ' ἄντικρυς Ἱππικὸς καὶ παρ' αὐτὸν δύο κατεσκευάσθησαν μὲν ὑφ' Ἡρώδου βασιλέως ἐν τῷ ἀρχαίῳ τείχει, μέγεθος δὲ καὶ κάλλος ἦσαν καὶ ὀχυρότητα τῶν κατὰ τὴν οἰκουμένην διάφοροι· <162> πρὸς γὰρ τῷ φύσει μεγαλοψύχῳ καὶ τῇ περὶ τὴν πόλιν φιλοτιμίᾳ τὴν ὑπεροχὴν τῶν ἔργων βασιλεὺς πάθεσιν οἰκείοις ἐχαρίζετο καὶ τρισὶ τοῖς ἡδίστοις προσώποις, ἀφ' ὧν ὠνόμασε τοὺς πύργους, ἀδελφῷ καὶ φίλῳ καὶ γυναικί, τὴν μνήμην ἀνέθηκε, τὴν μὲν ὡς προειρήκαμεν κτείνας δι' ἔρωτα, τοὺς δὲ ἀποβαλὼν ἐν πολέμῳ γενναίως ἀγωνισαμένους. <163> μὲν οὖν Ἱππικὸς ἀπὸ τοῦ φίλου προσαγορευθεὶς τετράγωνος μὲν ἦν, εὖρος δὲ καὶ μῆκος εἰκοσιπέντε πηχῶν ἕκαστον καὶ ὕψος τριάκοντα, οὐδαμοῦ διάκενος. <164> ὑπὲρ δὲ τὸ πλῆρες καὶ ταῖς πέτραις συνηνωμένον εἰς ἐκδοχὴν ὄμβρων εἰκοσάπηχυς λάκκος ἦν τὸ βάθος, <165> ἐπάνω δὲ τούτου δίστεγος οἶκος ἦν εἴκοσι καὶ πέντε πηχῶν τὸ ὕψος εἰς ποικίλα τέγη διῃρημένος, ὑπὲρ ὃν τύρσεις μὲν διπήχεις προμαχῶνες δὲ περιβέβληντο τριπήχεις, ὡς τὸ πᾶν ὕψος εἰς ὀγδοήκοντα πήχεις συναριθμεῖσθαι. <166> δὲ δεύτερος πύργος, ὃν ὠνόμασεν ἀπὸ τἀδελφοῦ Φασάηλον, τὸ μὲν πλάτος καὶ τὸ μῆκος ἴσον εἶχεν, τεσσαράκοντα πηχῶν ἕκαστον, ἐπὶ τεσσαράκοντα δ' αὐτοῦ τὸ ναστὸν ἦν ὕψος. <167> Ἐπάνω δὲ αὐτοῦ περιῄει στοὰ δεκάπηχυς τὸ ὕψος θωρακίοις τε καὶ προβόλοις σκεπομένη. <168> Μέσην δὲ ὑπερῳκοδόμητο τὴν στοὰν πύργος ἕτερος εἴς τε οἴκους πολυτελεῖς καὶ δὴ καὶ βαλανεῖον διῃρημένος, ὡς μηδὲν ἐνδέοι τῷ πύργῳ βασίλειον δοκεῖν. Τὰ δ' ἄκρα τοῖς προμαχῶσι καὶ ταῖς τύρσεσιν περιαυτοῦ κεκόσμητο. <169> Πηχῶν δ' ἦν τὸ πᾶν ὕψος ὡς ἐνενήκοντα, καὶ τὸ μὲν σχῆμα παρεῴκει τῷ κατὰ τὴν Φάρον ἐκπυρσεύοντι τοῖς ἐπὶ Ἀλεξανδρείας πλέουσι, τῇ περιοχῇ δὲ πολὺ μείζων ἦν· τηνικαῦτά γε μὴν τυραννεῖον ἀπεδείχθη τοῦ Σίμωνος. <170> δὲ τρίτος πύργος Μαριάμμη, τοῦτο γὰρ βασιλὶς ἐκαλεῖτο, μέχρι μὲν εἴκοσι πηχῶν ναστὸς ἦν, εἴκοσι δὲ πήχεις εἰς εὖρος διέβαινε καὶ μῆκος ἴσον, <171> πολυτελεστέραν δὲ καὶ ποικιλωτέραν τῶν ἄλλων τὴν οἴκησιν εἶχεν ἐπάνω, τοῦ βασιλέως οἰκεῖον ὑπολαβόντος τὸν ἀπὸ γυναικὸς ὀνομασθέντα κεκοσμῆσθαι πλέον τοὺς ἀπ' ἀνδρῶν, ὥσπερ ἐκείνους τοῦ τῆς γυναικὸς ἰσχυροτέρους. Τούτου τὸ πᾶν ὕψος πεντήκοντα καὶ πέντε πηχῶν ἦν. [5,4,3] <156> Les remparts étaient dominés par des tours qui avaient vingt coudées de largeur et vingt de hauteur : elles étaient carrées et solides comme le mur même ; par leur ajustement et leur beauté, les pierres ne différaient pas de celles du Temple. Au-dessus de la masse imposante des tours, s'élevant jusqu'à vingt coudées, étaient de magnifiques salles, et au-dessus encore des étages, des réservoirs destinés à recueillir les eaux de pluie. Chaque tour était desservie par de larges escaliers tournants. Le troisième rempart avait quatre-vingt-dix de ces tours et le développement des courtines entre elles était de deux cents coudées. Le rempart intermédiaire comptait quatorze tours, l'ancien mur en comprenait soixante. Tout le périmètre de la ville était de trente-trois stades. Plus étonnante encore que le troisième rempart tout entier, s'élevait à l'angle nord-ouest la tour Psephinos, près de laquelle campa Titus. Haute de soixante-dix coudées, elle laissait apercevoir, au lever du soleil, l'Arabie et les dernières limites des terres des Hébreux jusqu'à la mer. Elle était de forme octogonale. En face de cette tour, se dressait l'Hippicos. Dans le voisinage de cette dernière tour, le roi Hérode en avait construit sur l'ancien rempart deux autres, remarquables pour leur grandeur, leur beauté, leur solidité, entre tous les édifices du monde. Car outre que ce roi était naturellement magnifique et plein d'amour-propre pour sa capitale, il fit hommage de la grandeur de ces ouvrages à ses affections privées, et consacra la mémoire des trois êtres qui lui étaient les plus chers, un frère, un ami, sa femme, dont ces tours prirent leur nom. L'une de ces personnes, il l'avait, comme nous l'avons dit précédemment, tuée par amour ; il avait perdu les deux autres dans une guerre où ils avaient vaillamment combattu. L'Hippicos, appelée ainsi du nom de son ami, était carrée : elle mesurait également vingt-cinq coudées de longueur et de profondeur, trente de hauteur ; il n'y avait pas de vide à l'intérieur. Au-dessus du massif de maçonnerie et de l'appareillage se trouvait un réservoir de vingt coudées de profondeur pour recevoir la pluie ; au-dessus encore une demeure à deux étages, haute de vingt-cinq coudées, divisée en salles diversement ornées, encerclée de tourelles de deux coudées de haut en plus des abris de trois coudées la hauteur totale montait ainsi à quatre-vingts coudées. La deuxième tour, qu'il appela Phasaël, du nom de son frère, avait des dimensions égales en longueur et en profondeur, quarante coudées de part et d'autre ; la partie massive atteignait aussi la même hauteur. Au-dessus courait un portique, haut de dix coudées, protégé par des mantelets et des bastions. Au centre de ce portique s'élevait une autre tour, comprenant de riches appartements et des bains, en sorte qu'il ne manquait à cette forteresse rien de ce qui pouvait lui donner un aspect royal. Le sommet était plus orné d'abris et de tourelles que celui de la forteresse précédente. La hauteur totale de cette tour mesurait environ quatre-vingt-dix coudées. Elle rappelait par sa forme celle de Pharos, dont le feu éclaire les navigateurs cinglant vers Alexandrie ; mais son périmètre était beaucoup plus vaste elle était devenue à cette époque le siège de la tyrannie de Simon. La troisième tour, celle qui prit ce nom de Mariamme porté par la reine, se dressait massive à vingt coudées de hauteur, sur une longueur et une profondeur de vingt coudées ; ses logements supérieurs étaient beaucoup plus riches et plus ornés que ceux des autres tours, car le roi avait jugé convenable que la forteresse à laquelle il avait donné le nom d'une femme offrit plus de parure que celles qui portaient des noms d'hommes. En revanche, il y avait plus de force dans celles-là que dans celle-ci. La hauteur totale de la tour de Mariamme était de cinquante-cinq coudées.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007