HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 4

  par 2

[5,4,2] (2)<142> Τῶν δὲ τριῶν τειχῶν τὸ μὲν ἀρχαῖον διά τε τὰς φάραγγας καὶ τὸν ὑπὲρ τούτων λόφον, ἐφ' οὗ κατεσκεύαστο, δυσάλωτον ἦν· <143> πρὸς δὲ τῷ πλεονεκτήματι τοῦ τόπου καὶ καρτερῶς ἐδεδόμητο, Δαυίδου τε καὶ Σολομῶνος, ἔτι δὲ τῶν μεταξὺ τούτων βασιλέων φιλοτιμηθέντων περὶ τὸ ἔργον. <144> Ἀρχόμενον δὲ κατὰ βορρᾶν ἀπὸ τοῦ Ἱππικοῦ καλουμένου πύργου καὶ διατεῖνον ἐπὶ τὸν ξυστόν, ἔπειτα τῇ βουλῇ συνάπτον ἐπὶ τὴν ἑσπέριον τοῦ ἱεροῦ στοὰν ἀπηρτίζετο. <145> Κατὰ θάτερα δὲ πρὸς δύσιν, ἀπὸ ταὐτοῦ μὲν ἀρχόμενον, διὰ δὲ τοῦ Βησοῦ καλουμένου χώρου κατατεῖνον ἐπὶ τὴν Ἐσσηνῶν πύλην, κἄπειτα πρὸς νότον ὑπὲρ τὴν Σιλωὰν ἐπιστρέφον πηγήν, ἔνθεν τε πάλιν ἐκκλίνον πρὸς ἀνατολὴν ἐπὶ τὴν Σολομῶνος κολυμβήθραν καὶ διῆκον μέχρι χώρου τινός, ὃν καλοῦσιν Ὀφλάς, τῇ πρὸς ἀνατολὴν στοᾷ τοῦ ἱεροῦ συνῆπτε. <146> Τὸ δὲ δεύτερον τὴν μὲν ἀρχὴν ἀπὸ πύλης εἶχεν, ἣν Γενὰθ ἐκάλουν τοῦ πρώτου τείχους οὖσαν, κυκλούμενον δὲ τὸ προσάρκτιον κλίμα μόνον ἀνῄει μέχρι τῆς Ἀντωνίας. <147> Τῷ τρίτῳ δ' ἀρχὴ ἦν Ἱππικὸς πύργος, ὅθεν μέχρι τοῦ βορείου κλίματος κατατεῖνον ἐπὶ τὸν Ψήφινον πύργον, ἔπειτα καθῆκον ἀντικρὺ τῶν Ἑλένης μνημείων, Ἀδιαβηνὴ βασιλὶς ἦν αὕτη Ἰζάτου βασιλέως θυγάτηρ, καὶ διὰ σπηλαίων βασιλικῶν μηκυνόμενον ἐκάμπτετο μὲν γωνιαίῳ πύργῳ κατὰ τὸ τοῦ Γναφέως προσαγορευόμενον μνῆμα, τῷ δ' ἀρχαίῳ περιβόλῳ συνάπτον εἰς τὴν Κεδρῶνα καλουμένην φάραγγα κατέληγεν. <148> Τοῦτο τῇ προσκτισθείσῃ πόλει περιέθηκεν Ἀγρίππας, ἥπερ ἦν πᾶσα γυμνή· πλήθει γὰρ ὑπερχεομένη κατὰ μικρὸν ἐξεῖρπε τῶν περιβόλων. <149> Καὶ τοῦ ἱεροῦ τὰ προσάρκτια πρὸς τῷ λόφῳ συμπολίζοντες ἐπ' οὐκ ὀλίγον προῆλθον καὶ τέταρτον περιοικηθῆναι λόφον, ὃς καλεῖται Βεζεθά, κείμενος μὲν ἀντικρὺ τῆς Ἀντωνίας, ἀποτεμνόμενος δὲ ὀρύγματι βαθεῖ· <150> διεταφρεύθη γὰρ ἐπίτηδες, ὡς μὴ τῷ λόφῳ συνάπτοντες οἱ θεμέλιοι τῆς Ἀντωνίας εὐπρόσιτοί τε εἶεν καὶ ἧττον ὑψηλοί· <151> διὸ δὴ καὶ πλεῖστον ὕψος τοῖς πύργοις προσεδίδου τὸ βάθος τῆς τάφρου. Ἐκλήθη δ' ἐπιχωρίως Βεζεθὰ τὸ νεόκτιστον μέρος, μεθερμηνευόμενον Ἑλλάδι γλώσσῃ καινὴ λέγοιτ' ἂν πόλις. <152> Δεομένων οὖν τῶν ταύτῃ σκέπης πατὴρ τοῦ νῦν βασιλέως καὶ ὁμώνυμος Ἀγρίππας ἄρχεται μὲν οὗ προείπομεν τείχους, δείσας δὲ Κλαύδιον Καίσαρα, μὴ τὸ μέγεθος τῆς κατασκευῆς ἐπὶ νεωτερισμῷ πραγμάτων ὑπονοήσῃ καὶ στάσεως, παύεται θεμελίους μόνον βαλόμενος. <153> Καὶ γὰρ οὐδ' ἂν ἦν ἁλώσιμος πόλις, εἰ προύκοπτε τὸ τεῖχος ὡς ἤρξατο· λίθοις μὲν γὰρ εἰκοσαπήχεσι τὸ μῆκος καὶ τὸ εὖρος δεκαπήχεσι συνηρμόζετο μήθ' ὑπορυγῆναι σιδήρῳ ῥᾳδίως μήθ' ὑπ' ὀργάνοις διασεισθῆναι δυνάμενον, <154> δέκα δὲ πήχεις αὐτῷ καὶ τὸ τεῖχος ἐπλατύνετο, καὶ τὸ ὕψος πλεῖον μὲν ἄν, ὡς εἰκός, ἔσχε μὴ διακωλυθείσης τῆς τοῦ καταρξαμένου φιλοτιμίας. <155> Αὖθις δὲ καίτοι μετὰ σπουδῆς ἐγειρόμενον ὑπὸ Ἰουδαίων εἰς εἴκοσι πήχεις ἀνέστη, καὶ διπήχεις μὲν τὰς ἐπάλξεις, τριπήχεις δὲ τοὺς προμαχῶνας εἶχεν, ὡς τὸ πᾶν ὕψος εἰς εἰκοσιπέντε πήχεις ἀνατετάσθαι. [5,4,2] <142> Des trois enceintes, la plus ancienne était très difficile à prendre, grâce aux vallons et à la montagne qui les dominait et sur laquelle le mur était bâti. Outre l'avantage du lieu, la construction en était solide, car David et Salomon et les rois qui suivirent rivalisèrent dans cette oeuvre. Le mur commençait au nord à la tour Hippicos et se dirigeait vers la galerie orientale du temple (Xystos) ; il touchait ensuite à la salle du conseil, et aboutissait au portique occidental du Temple. Du côté de l'ouest, il partait du même point, se prolongeait par le lieu appelé Bethso jusqu'à la porte des Esséniens ; il tournait ensuite vers le sud, au delà de la source de Siloé, revenait alors vers l'orient, dans la direction de la piscine de Salomon, et continuait jusqu'à l'endroit nommé Ophlas, où il rejoignait le portique oriental du Temple. Le second mur s'amorçait à la porte de Gennath, qui faisait partie de la première enceinte ; il n'entourait que la partie septentrionale de la ville et montait jusqu'à la tour Antonia. Le troisième mur avait pour origine la tour Hippicos ; de là il continuait vers le nord jusqu'à la tour Psephina, descendait en face de la sépulture d'Hélène, reine des Adiabéniens et mère du roi Izatas, se développait le long des caveaux royaux, s'infléchissait à la tour d'angle près du Tombeau du Foulon, enfin, se rattachant à l'ancien retranchement, aboutissait dans la vallée du Cédron. Ce fut Agrippa qui entoura de ce mur les nouveaux quartiers de la ville, jusque-là tout entiers sans défense ; car la cité, vu l'excès de la population, débordait peu à peu les remparts. On réunit donc à la ville la région située au nord du Temple, voisine de la hauteur, et, poussant assez loin, on habita une quatrième colline, nommée Bezetha : située en face de la tour Antonia, elle en est séparée par une excavation profonde ; c'est à dessein que ce fossé fut creusé, pour empêcher que les fondations de la tour, reliées à la hauteur, n'offrissent un accès facile et une élévation insuffisante. Ainsi donc la profondeur du fossé donna aux tours la plus grande hauteur possible. Ce quartier tout récent prit le nom indigène de Bezetha, qui, traduit en grec, se dirait Caenopolis (Villeneuve). Comme ses habitants avaient besoin d'être défendus, le père du roi actuel, nommé aussi Agrippa, commença la construction de la muraille dont nous venons de parler : mais, craignant que Claudius César ne soupçonnât que la grandeur de ce travail annonçait une révolution et des menées séditieuses, il l'interrompit, n'ayant fait que jeter les fondements. De fait, la ville eût été imprenable s'il avait continué la construction de la muraille comme il l'avait commencée : car elle était formée de pierres qui avaient vingt coudées de longueur sur dix d'épaisseur et ne pouvait pas être facilement entamée avec le fer ni ébranlée par des machines. Le mur eut dès l'abord une épaisseur de dix coudées, et la hauteur en eût vraisemblablement été considérable, si la magnificence de celui qui commença cette oeuvre n'avait été entravée. Plus tard, cependant les Juifs, travaillant avec ardeur, élevèrent le mur jusqu'à une hauteur de vingt coudées : ses créneaux mesuraient deux coudées, ses abris trois, en sorte que sa hauteur totale montait jusqu'à vingt-cinq coudées.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007