[5,4,1] IV. (1)<136> Τρισὶ δ' ὠχυρωμένη τείχεσιν ἡ πόλις καθ' ἣν μὴ ταῖς ἀβάτοις
φάραγξι κεκύκλωτο, ταύτῃ γὰρ εἷς ἦν περίβολος, αὐτὴ μὲν ὑπὲρ δύο λόφων
ἀντιπρόσωπος ἔκτιστο μέσῃ φάραγγι διῃρημένων, εἰς ἣν ἐπάλληλοι κατέληγον
αἱ οἰκίαι. <137> Τῶν δὲ λόφων ὁ μὲν τὴν ἄνω πόλιν ἔχων ὑψηλότερός τε πολλῷ
καὶ τὸ μῆκος ἰθύτερος ἦν· διὰ γοῦν τὴν ὀχυρότητα φρούριον μὲν ὑπὸ Δαυίδου
τοῦ βασιλέως ἐκαλεῖτο, πατὴρ Σολομῶνος ἦν οὗτος τοῦ τὸν πρῶτον ναὸν
κτίσαντος, ἡ ἄνω δὲ ἀγορὰ πρὸς ἡμῶν· ἅτερος δὲ ὁ καλούμενος Ἄκρα καὶ τὴν
κάτω πόλιν ὑφεστὼς ἀμφίκυρτος. <138> Τούτου δ' ἄντικρυς τρίτος ἦν λόφος,
ταπεινότερός τε φύσει τῆς Ἄκρας καὶ πλατείᾳ φάραγγι διειργόμενος ἄλλῃ
πρότερον. <139> Αὖθίς γε μὴν καθ' οὓς οἱ Ἀσαμωναῖοι χρόνους ἐβασίλευον τήν
τε φάραγγα ἔχωσαν συνάψαι βουλόμενοι τῷ ἱερῷ τὴν πόλιν καὶ τῆς Ἄκρας
κατεργασάμενοι τὸ ὕψος ἐποίησαν χθαμαλώτερον, ὡς ὑπερφαίνοιτο καὶ ταύτῃ τὸ
ἱερόν. <140> Ἡ δὲ τῶν τυροποιῶν προσαγορευομένη φάραγξ, ἣν ἔφαμεν τόν τε
τῆς ἄνω πόλεως καὶ τὸν κάτω λόφον διαστέλλειν, καθήκει μέχρι Σιλωᾶς· οὕτω
γὰρ τὴν πηγὴν γλυκεῖάν τε καὶ πολλὴν οὖσαν ἐκαλοῦμεν. <141> Ἔξωθεν δ' οἱ
τῆς πόλεως δύο λόφοι βαθείαις φάραγξιν περιείχοντο, καὶ διὰ τοὺς
ἑκατέρωθεν κρημνοὺς προσιτὸν οὐδαμόθεν ἦν.
| [5,4,1] IV.
1. <136> Trois murs fortifiaient la ville du côté où elle n'était pas
entourée de ravins infranchissables ; sur ces derniers points, il n'y
avait qu'un retranchement. Elle était elle-même bâtie sur deux crêtes qui
se faisaient face et que séparait un vallon creusé entre elles, où se
terminait la ligne des maisons, pressées les unes contre les autres. Des
deux éminences, l'une, où se trouvait la ville haute, était de beaucoup la
plus élevée et la plus escarpée : elle avait, à cause de la force de sa
position, reçu du roi David le nom de « Forteresse » (ce roi était le père
de Salomon qui construisit le premier Temple), aujourd'hui nous l'appelons
le « haut marché ». Quant à l'autre colline, c'est celle qui se nomme Acra
et porte la ville basse comme sur un double croissant. En face de cette
dernière hauteur, il y en avait une troisième qui était, de sa nature,
inférieure en altitude à Acra, dont une autre large vallée la séparait à
l'origine. Plus tard, au temps de la dynastie des Asmonéens, les rois
comblèrent le vallon, dans le dessein de réunir la ville au Temple ; ils
aplanirent Acra et en abaissèrent le sommet, pour que la vue du Temple
dominât aussi cette colline. La vallée nommée « des fromagers »
(Tyropéon), qui, nous l'avons dit, sépare la colline de la ville haute et
la colline inférieure, s'étend jusqu'à Siloé ; tel est le nom de cette
source d'eau douce et abondante. Vers la campagne, les deux collines de la
ville étaient entourées de profondes vallées ; de part et d'autres, les
précipices en rendaient l'abord impraticable.
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