[5,1,2] (2)<5> οὕτως Ἐλεάζαρος ὁ τοῦ Σίμωνος, ὃς δὴ καὶ τὰ πρῶτα τοῦ δήμου τοὺς
ζηλωτὰς ἀπέστησεν εἰς τὸ τέμενος ὡς ἀγανακτῶν δῆθεν ἐπὶ τοῖς ὁσημέραι τῷ
Ἰωάννῃ τολμωμένοις, οὐ γὰρ ἀνεπαύετο φονῶν οὗτος, τὸ δ' ἀληθὲς αὑτοῦ
μεταγενεστέρῳ τυράννῳ μὴ φέρων ὑποτετάχθαι, πόθῳ τῶν ὅλων καὶ δυναστείας
ἰδίας ἐπιθυμίᾳ διίσταται, <6> παραλαβὼν Ἰούδην τε τὸν Χέλικα καὶ Σίμωνα
τὸν Ἐσρῶνος τῶν δυνατῶν, πρὸς οἷς Ἐζεκίας Χωβαρεῖ παῖς οὐκ ἄσημος. <7>
Καθ' ἕκαστον δὲ οὐκ ὀλίγοι τῶν ζηλωτῶν ἠκολούθησαν, καὶ καταλαβόμενοι τὸν
ἐνδότερον τοῦ νεὼ περίβολον ὑπὲρ τὰς ἱερὰς πύλας ἐπὶ τῶν ἁγίων μετώπων
τίθενται τὰ ὅπλα. <8> Πλήρεις μὲν οὖν ἐπιτηδείων ὄντες ἐθάρρουν, καὶ γὰρ
ἀφθονία τῶν ἱερῶν ἐγίνετο πραγμάτων τοῖς γε μηδὲν ἀσεβὲς ἡγουμένοις,
ὀλιγότητι δὲ τῇ κατὰ σφᾶς ὀρρωδοῦντες ἐγκαθήμενοι τὰ πολλὰ κατὰ χώραν
ἔμενον. <9> Ὁ δὲ Ἰωάννης ὅσον ἀνδρῶν ὑπερεῖχε πλήθει, τοσοῦτον ἐλείπετο τῷ
τόπῳ καὶ κατὰ κορυφὴν ἔχων τοὺς πολεμίους οὔτ' ἀδεεῖς ἐποιεῖτο τὰς
προσβολὰς οὔτε δι' ὀργὴν ἠρέμει, <10> κακούμενος δὲ πλέον ἤπερ διατιθεὶς
τοὺς περὶ τὸν Ἐλεάζαρον ὅμως οὐκ ἀνίει, συνεχεῖς δ' ἐκδρομαὶ καὶ βελῶν
ἀφέσεις ἐγίνοντο, καὶ φόνοις ἐμιαίνετο πανταχοῦ τὸ ἱερόν.
| [5,1,2] <5> Eléazar, fils de Simon, après avoir tout d'abord séparé du peuple
et entraîné dans le Temple les zélateurs - feignant, il est vrai, un
sentiment d'irritation contre les forfaits quotidiens de Jean, qui
n'interrompait point ses meurtres, alors qu'en réalité il ne pouvait
supporter d'être soumis à un tyran plus jeune que lui -. Eléazar fut
poussé à la sécession par l'ambition du pouvoir et le désir de dominer
tout lui-même. Il entraîna Judas fils de Chélica, Simon fils d'Esron,
tous deux notables, et avec eux Ezéchias, fils de Chobaris, qui n'était
pas sans réputation. Chacun d'eux était accompagné d'un assez grand nombre
de zélateurs ; ils se rendirent maîtres de l'enceinte intérieure du Temple
et posèrent leurs armes au-dessus des portes sacrées sur les métopes du
Saint des Saints. Pourvus de copieuses ressources, ils prenaient confiance ;
car les offrandes sacrées s'offraient à eux en abondance, surtout
pour des gens aux yeux desquels il n'y avait rien d'impie ; mais leur
petit nombre leur inspirait des craintes : ils restaient donc le plus
souvent inactifs là où ils étaient. Quant à Jean, s'il avait la
supériorité des effectifs, il occupait une position désavantageuse ; les
ennemis, qu'il avait devant lui, garnissaient la hauteur ; ses attaques
n'étaient pas sans danger, alors que sa rage lui interdisait l'inaction.
Il subissait plus de pertes qu'il n'en infligeait à Eléazar et à sa
troupe, et cependant il ne renonçait pas à son dessein. Il y avait donc
des combats continuels : sans cesse on lançait des traits ; partout le
sanctuaire était souillé de carnage.
|