HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre V

Chapitre 3

  par 3

[5,3,3] (3)<109> Καὶ κατὰ ταύτας τὰς ἡμέρας ἐνέδραν οἱ Ἰουδαῖοι κατὰ τῶν Ῥωμαίων συσκευάζονται τοιάνδε. <110> Τῶν στασιαστῶν οἱ τολμηροὶ προελθόντες ἔξω τῶν Γυναικείων καλουμένων πύργων, ὡς ἐκβεβλημένοι δῆθεν ὑπὸ τῶν εἰρηνικὰ φρονούντων καὶ δεδοικότες τὴν τῶν Ῥωμαίων ἔφοδον ἀνειλοῦντο καὶ παρ' ἀλλήλους ὑπέπτησσον. <111> Οἱ δὲ διαστάντες ἐπὶ τοῦ τείχους δῆμος εἶναι δοκῶν εἰρήνην ἐβόων καὶ δεξιὰν ᾐτοῦντο καὶ τοὺς Ῥωμαίους ἐκάλουν ἀνοίξειν ὑπισχνούμενοι τὰς πύλας· ἅμα δὲ ταῦτα κεκραγότες καὶ τοὺς σφετέρους ἔβαλλον λίθοις ὡς ἀπελαύνοντες τῶν πυλῶν. <112> Κἀκεῖνοι βιάζεσθαι τὰς εἰσόδους ὑπεκρίνοντο καὶ τοὺς ἔνδον ἱκετεύειν, συνεχῶς τε πρὸς τοὺς Ῥωμαίους ὁρμήσαντας ἐπιστρεφόμενοι ταραττομένοις προσεῴκεισαν. <113> Παρὰ μὲν οὖν τοῖς στρατιώταις τὸ πανοῦργον αὐτῶν οὐκ ἐλείπετο πίστεως, ἀλλ' ὡς τοὺς μὲν ἐν χερσὶν ἔχοντες ἑτοίμους πρὸς τιμωρίαν, τοὺς δὲ ἀνοίξειν τὴν πόλιν ἐλπίζοντες ἐχώρουν ἐπὶ τὴν πρᾶξιν. <114> Τίτῳ δὲ δι' ὑποψίας ἦν τὸ τῆς ἐπικλήσεως παράλογον· καὶ γὰρ πρὸ μιᾶς ἡμέρας προκαλούμενος αὐτοὺς ἐπὶ συμβάσεις διὰ τοῦ Ἰωσήπου μέτριον οὐδὲν εὕρισκε· καὶ τότε τοὺς στρατιώτας κατὰ χώραν μένειν ἐκέλευσεν. <115> Ἔφθασαν δέ τινες τῶν ἐπὶ τοῖς ἔργοις προτεταγμένων ἁρπάσαντες τὰ ὅπλα πρὸς τὰς πύλας ἐκδραμεῖν. <116> Τούτοις οἱ μὲν ἐκβεβλῆσθαι δοκοῦντες τὸ πρῶτον ὑπεχώρουν, ἐπεὶ δὲ μεταξὺ τῶν τῆς πύλης ἐγίνοντο πύργων, ἐκθέοντες ἐκυκλοῦντό σφας καὶ προσέκειντο κατόπιν· <117> οἱ δ' ἀπὸ τοῦ τείχους πλῆθος χερμάδων καὶ βελῶν παντοίων ἄθρουν κατέχεαν, ὡς συχνοὺς μὲν ἀνελεῖν, τρῶσαι δὲ πλείστους. <118> Ἦν γὰρ οὐ ῥᾴδιον τοῦ τείχους διαφυγεῖν τῶν κατόπιν βιαζομένων, καὶ ἄλλως αἰδὼς τῆς διαμαρτίας καὶ τῶν ἡγεμόνων δέος παρεκελεύετο τῷ πταίσματι προσλιπαρεῖν. <119> Διὸ δὴ μέχρι πλείστου διαδορατιζόμενοι καὶ πολλὰς ὑπὸ τῶν Ἰουδαίων λαμβάνοντες πληγάς, ἀμέλει δ' οὐκ ἐλάττους ἀντιδιδόντες, τέλος ἀνωθοῦσι τοὺς κυκλωσαμένους· ὑποχωροῦσι δ' αὐτοῖς οἱ Ἰουδαῖοι καὶ μέχρι τῶν Ἑλένης μνημείων εἵποντο βάλλοντες. [5,3,3] <109> En ces jours-là, les Juifs ourdirent contre les Romains la ruse que voici. Les plus audacieux des révoltés s'avancèrent hors des tours appelées « tours des femmes » ; comme si les partisans de la paix les avaient chassés et qu'ils craignissent une attaque des Romains, ils se répandaient de divers côtés, se dissimulant les uns près des autres. Un groupe distinct se tenait sur le rempart et, feignant de représenter le peuple, demandait la paix à grands cris, implorait un accord et appelait les Romains, en leur promettant d'ouvrir les portes. En même temps qu'ils poussaient ces clameurs, ils lançaient des pierres sur leurs concitoyens, comme pour les écarter des portes. Ceux-ci se donnaient l'air de vouloir en forcer l'entrée et de supplier les Juifs postés derrière les murs ; souvent ils s'élançaient vers les Romains, comme des gens qui auraient perdu le sens. Leur ruse trouva quelque créance auprès des soldats qui croyaient déjà avoir en mains des victimes toutes prêtes à subir leur vengeance, espérant d'ailleurs que les autres leur ouvriraient la ville ; ils étaient sur le point de se mettre en mouvement. Mais l'invraisemblance de cet appel éveilla les soupçons de Titus : la veille, il les avait invités, par l'entremise de Josèphe, à un accord, et n'avait trouvé chez eux aucun sentiment de modération. Aussi, à ce moment, ordonna-t-il aux soldats de rester à leur poste. Quelques-uns pourtant de ceux qui avaient été affectés aux travaux saisirent leurs armes et s'élancèrent vers les portes. Les Juifs qui feignaient d'être chassés reculèrent d'abord devant eux ; puis, quand les Romains furent arrivés entre les tours de la porte, ils coururent contre cette troupe, l'entourèrent et la pressèrent par derrière ; de leur côté, les Juifs du rempart faisaient tomber sur elle une grêle de pierres et de traits qui tua beaucoup de soldats et en blessa un très grand nombre. Ce n'était pas chose facile d'échapper aux projectiles du rempart, quand on était attaqué par derrière ; d'ailleurs, la honte de leur faute et la crainte de leurs officiers excitaient les soldats à persévérer dans leur erreur. Aussi, après avoir longtemps combattu à coups de javelots et reçu des Juifs de nombreux coups qu'ils rendaient, il est vrai, également, ils réussirent enfin à forcer le cercle qui les entourait ; dans leur retraite, les Juifs les poursuivirent en les frappant jusqu'au tombeau d'Hélène.


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Dernière mise à jour : 29/03/2007