HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, La guerre des Juifs contre les Romains, livre IV

Chapitre 4

  par 6

[4,4,6] (6)<288> Μία δὲ τοῖς Ἰδουμαίοις καὶ τοῖς ἐν τῇ πόλει παρέστη δόξα, τοῖς μὲν ὀργίζεσθαι τὸν θεὸν ἐπὶ τῇ στρατείᾳ καὶ οὐκ ἂν διαφυγεῖν ἐπενεγκόντας ὅπλα τῇ μητροπόλει, τοῖς δὲ περὶ τὸν Ἄνανον νενικηκέναι χωρὶς παρατάξεως καὶ τὸν θεὸν ὑπὲρ αὐτῶν στρατηγεῖν. <289> Κακοὶ δ' ἦσαν ἄρα τῶν μελλόντων στοχασταὶ καὶ κατεμαντεύοντο τῶν ἐχθρῶν τοῖς ἰδίοις αὐτῶν ἐπῄει παθεῖν. <290> Οἱ μὲν γὰρ Ἰδουμαῖοι συσπειραθέντες τοῖς σώμασιν ἀλλήλους ἀντέθαλπον καὶ τοὺς θυρεοὺς ὑπὲρ κεφαλῆς συμφράξαντες ἧττον ἐκακοῦντο τοῖς ὑετοῖς, <291> οἱ δὲ ζηλωταὶ μᾶλλον τοῦ καθ' αὑτοὺς κινδύνου ὑπὲρ ἐκείνων ἐβασανίζοντο καὶ συνελθόντες ἐσκόπουν, εἴ τινα μηχανὴν αὐτοῖς ἀμύνης ἐπινοήσειαν. <292> Τοῖς μὲν οὖν θερμοτέροις ἐδόκει μετὰ τῶν ὅπλων βιάζεσθαι τοὺς παραφυλάσσοντας, ἔπειτα δ' εἰσπεσόντας εἰς μέσον τῆς πόλεως ἀναφανδὸν ἀνοίγειν τοῖς συμμάχοις τὰς πύλας· <293> τούς τε γὰρ φύλακας εἴξειν πρὸς τὸ ἀδόκητον αὐτῶν τεταραγμένους ἄλλως τε καὶ τοὺς πλείονας <αὐτῶν> ὄντας ἀνόπλους καὶ πολέμων ἀπείρους, καὶ τῶν κατὰ τὴν πόλιν δυσσύνακτον ἔσεσθαι τὸ πλῆθος κατειλημένον ὑπὸ τοῦ χειμῶνος εἰς τὰς οἰκίας. <294> Εἰ δὲ καί τις γένοιτο κίνδυνος, πρέπειν αὐτοῖς πᾶν ὁτιοῦν παθεῖν περιιδεῖν τοσοῦτον πλῆθος δι' αὐτοὺς αἰσχρῶς ἀπολλύμενον. <295> Οἱ δὲ συνετώτεροι βιάζεσθαι μὲν ἀπεγίνωσκον ὁρῶντες οὐ μόνον τὴν αὐτῶν φρουρὰν πληθύουσαν ἀλλὰ καὶ τὸ τῆς πόλεως τεῖχος διὰ τοὺς Ἰδουμαίους ἐπιμελῶς φυλασσόμενον, <296> ᾤοντό τε πανταχοῦ τὸν Ἄνανον παρεῖναι καὶ κατὰ πᾶσαν ὥραν ἐπισκέπτεσθαι τὰς φυλακάς· <297> δὴ ταῖς μὲν ἄλλαις νυξὶν οὕτως εἶχεν, ἀνείθη δὲ κατ' ἐκείνην, οὐ κατὰ τὴν Ἀνάνου ῥᾳθυμίαν, ἀλλ' ὡς αὐτὸς ἐκεῖνος ἀπόλοιτο καὶ τὸ πλῆθος τῶν φυλάκων στρατηγούσης τῆς εἱμαρμένης, <298> δὴ καὶ τότε τῆς νυκτὸς προκοπτούσης καὶ τοῦ χειμῶνος ἐπακμάζοντος κοιμίζει μὲν τοὺς ἐπὶ τῇ στοᾷ φρουρούς, τοῖς δὲ ζηλωταῖς ἐπίνοιαν ἐμβάλλει τῶν ἱερῶν αἴροντας πριόνων ἐκτεμεῖν τοὺς μοχλοὺς τῶν πυλῶν. <299> Συνήργησε δ' αὐτοῖς πρὸς τὸ μὴ κατακουσθῆναι τὸν ψόφον τε τῶν ἀνέμων ἦχος καὶ τὸ τῶν βροντῶν ἐπάλληλον. (7)<300> Διαλανθάνοντες δὲ ἐκ τοῦ ἱεροῦ παραγίνονται πρὸς τὸ τεῖχος καὶ τοῖς αὐτοῖς πρίοσι χρώμενοι τὴν κατὰ τοὺς Ἰδουμαίους ἀνοίγουσι πύλην. <301> Τοῖς δὲ τὸ μὲν πρῶτον ἐμπίπτει ταραχὴ τοὺς περὶ τὸν Ἄνανον ἐπιχειρεῖν οἰηθεῖσι, καὶ πᾶς ἐπὶ τοῦ ξίφους ἔσχε τὴν δεξιὰν ὡς ἀμυνούμενος· ταχέως δὲ γνωρίζοντες τοὺς ἥκοντας εἰσῄεσαν. <302> Εἰ μὲν οὖν ἐτράποντο περὶ τὴν πόλιν, οὐδὲν ἐκώλυσεν ἂν ἀπολωλέναι τὸν δῆμον αὔτανδρον· οὕτως εἶχον ὀργῆς· νῦν δὲ πρώτους τοὺς ζηλωτὰς σπεύδοντες τῆς φρουρᾶς ἐξελέσθαι, δεομένων πολλὰ καὶ τῶν εἰσδεξαμένων μὴ περιιδεῖν δι' οὓς ἦλθον ἐν μέσοις τοῖς δεινοῖς μηδ' αὐτοῖς χαλεπώτερον ἐπισεῖσαι τὸν κίνδυνον· <303> τῶν μὲν γὰρ φρουρῶν ἁλόντων ῥᾴδιον αὐτοῖς εἶναι χωρεῖν ἐπὶ τὴν πόλιν, εἰ δ' ἅπαξ ταύτην προκινήσειαν, οὐκ ἂν ἔτι ἐκείνων κρατῆσαι· <304> πρὸς γὰρ τὴν αἴσθησιν συντάξεσθαι αὐτοὺς καὶ τὰς ἀνόδους ἀποφράξειν· [4,4,6] 6. <288> Les Iduméens et les Juifs de la ville pensaient de même à ce sujet. Les uns estimaient que Dieu était irrité de leur expédition et qu'ils n'échapperaient pas à ses coups, pour avoir porté les armes contre la capitale ; les autres, Ananos et ses compagnons, se croyaient vainqueurs sans combat et que Dieu combattait pour eux. Ils étaient donc de mauvais juges de l'avenir, en présageant à leurs ennemis des malheurs qui allaient fondre sur leur propre parti. Car les Iduméens, se serrant les uns contre les autres, se préservèrent du froid et, en réunissant leurs longs boucliers au-dessus de leurs têtes, subirent moins fortement les atteintes de la pluie. Quant aux zélateurs, moins inquiets du péril qu'ils couraient que du sort de leurs alliés, ils s'assemblèrent pour rechercher s'ils trouveraient quelque moyen de les secourir. Les plus ardents étaient d'avis que l'on forçât en armes le passage à travers les postes de surveillance, pour se précipiter ensuite au milieu de la ville et ouvrir, devant tous, les portes aux alliés ; car les gardes, déconcertés par une attaque imprévue, céderaient le terrain, d'autant plus que la plupart étaient sans armes, sans expérience de la guerre, et que la multitude des gens de la ville, enfermés dans leurs maisons pour échapper à l'orage, seraient difficiles à rassembler. Si ce parti comportait quelque péril, c'était un devoir pour eux de tout supporter plutôt que de voir avec indifférence une si grande multitude honteusement détruite pour leur cause. Les plus prudents désapprouvaient cette tentative, parce que non seulement les troupes de garde qui les entouraient étaient en force, mais que l'arrivée des Iduméens avait rendu plus vigilante la garde des remparts. Ils croyaient aussi qu'Ananos était partout présent, inspectant les postes à toute heure. Telle, en effet, avait été sa conduite les nuits précédentes, mais cette fois il s'était abstenu, non certes par nonchalance, mais par suite de l'ordre du Destin, le condamnant à mourir avec tous ses gardes. La même fatalité voulut qu'au moment où la nuit s'avançait, où l'orage était dans toute sa force, les gardes du portique s'endormirent ; les Zélateurs eurent alors l'idée de saisir les scies des sacrifices et de couper les barreaux des portes. Ce qui leur facilita cette tâche et empêcha leurs ennemis d'entendre le bruit, fut le fracas du vent et la succession ininterrompue des coups de tonnerre. 7. <300> Sortis donc du Temple sans éveiller l'attention, ils courent à la muraille et se servent des mêmes scies pour ouvrir la porte du côté des Iduméens. Ceux-ci, d'abord, croyant à une attaque d'Ananos et des siens, furent saisis de crainte ; chacun mit la main à son épée pour se défendre ; mais bientôt, reconnaissant ceux qui venaient à eux, ils entrèrent dans la ville. S'ils s'étaient alors répandus partout, rien n'aurait pu empêcher le massacre de tout le peuple, tant était violente leur colère ; mais ils commencèrent par libérer les zélotes du blocus, exhortés à cela par ceux qui les avaient introduits. "N'abandonnez pas aux dangers, disaient-ils, ceux dont l'intérêt vous a conduits ici ; ne vous exposez pas à un péril plus grand encore. Les gardes une fois pris, il sera facile de marcher contre la ville ; mais si vous lui donnez l'alarme, vous ne pourrez plus résister aux citoyens, qui, avisés de votre présence, vont se rassembler en nombre et, bloquant les rues, s'opposer à votre marche vers les hauts quartiers."


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Dernière mise à jour : 2/02/2007