HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe, Autobiographie

Chapitre 44

  Chapitre 44

[44] <216> Κατὰ τοῦτον δὲ τὸν καιρὸν ἀφικόμενος Ἰωνάθης μετὰ τῶν συμπρέσβεων, ὧν ἔφαμεν ἐκ τῶν Ἱεροσολύμων ὑπὸ τῶν περὶ Σίμωνα καὶ Ἄνανον τὸν ἀρχιερέα πεπέμφθαι, λαβεῖν διἐνέδρας ἐπεβούλευεν· φανερῶς γὰρ ἐπιχειρεῖν οὐκ ἐτόλμα. <217> Γράφει δὲ πρός με τοιαύτην ἐπιστολήν· “Ἰωνάθης καὶ οἱ σὺν αὐτῷ πεμφθέντες ὑπὸ τῶν Ἱεροσολυμιτῶν Ἰωσήπῳ χαίρειν. Ἡμεῖς ὑπὸ τῶν ἐν Ἱεροσολύμοις πρώτων ἀκουσάντων τὸν ἀπὸ Γισχάλων Ἰωάννην ἐπιβεβουλευκέναι σοι πολλάκις ἐπέμφθημεν ἐπιπλήξοντες αὐτῷ καὶ παραινέσοντες εἰς τὸ λοιπὸν ὑπακούειν σοι. <218> Βουλεύσασθαι δὲ σὺν σοὶ θέλοντες περὶ τῶν κοινῇ πρακτέων παρακαλοῦμεν ἥκειν θᾶττον πρὸς ἡμᾶς μὴ μετὰ πολλῶν· οὐδὲ γὰρ κώμη δύναιτἂν στρατιωτῶν πλῆθος ἐπιδέξασθαι.” <219> Ταῦτα δἔγραφον προσδοκῶντες δυοῖν θάτερον, ὅτι χωρὶς ὅπλων ἀφικόμενον πρὸς αὐτοὺς ἕξουσιν ὑποχείριον, πολλοὺς ἐπαγόμενον κρινοῦσι πολέμιον. <220> Ἧκεν δέ μοι τὴν ἐπιστολὴν ἱππεὺς κομίζων θρασὺς ἄλλως νεανίας τῶν παρὰ βασιλεῖ ποτε στρατευσαμένων. Ἧν δὥρα νυκτὸς ἤδη δευτέρα, καθἣν ἐτύγχανον μετὰ τῶν φίλων καὶ τῶν τῆς Γαλιλαίας πρώτων ἑστιώμενος. <221> Οὗτος δὴ προσαγγείλαντος οἰκέτου μοι ἥκειν τινὰ ἱππέα Ἰουδαῖον, εἰσκληθεὶς ἐμοῦ κελεύσαντος ἠσπάσατο μὲν οὐδὅλως, τὴν δὲ ἐπιστολὴν προτείνας, “ταύτην, εἶπεν, οἱ ἐξ Ἱεροσολύμων ἥκοντες πεπόμφασί σοι. Γράφε δὴ τάχιστα καὶ σύ· καὶ <222> γὰρ ἐπείγομαι πρὸς αὐτοὺς ὑποστρέφειν.” Οἱ μὲν οὖν κατακείμενοι τὴν τοῦ στρατιώτου τόλμαν ἐθαύμασαν, ἐγὼ δὲ καθέζεσθαι παρεκάλουν καὶ συνδειπνεῖν ἡμῖν. Ἀρνησαμένου δὲ τὴν μὲν ἐπιστολὴν μετὰ χεῖρας εἶχον ὡς ἐδεξάμην, πρὸς δὲ τοὺς φίλους περὶ πραγμάτων ἑτέρων τὴν ὁμιλίαν ἐποιούμην. <223> Μετοὐ πολλὴν δὥραν ἐξαναστὰς καὶ τοὺς μὲν ἄλλους ἀπολύσας ἐπὶ κοίτην, τέσσαρας δέ μοι μόνον τῶν ἀναγκαίων φίλων προσμεῖναι κελεύσας καὶ τῷ παιδὶ προστάξας οἶνον ἑτοιμάσαι, τὴν ἐπιστολὴν ἀναπτύξας μηδενὸς ἐμβλέποντος κἀξ αὐτῆς ταχὺ συνεὶς τὴν τῶν γεγραμμένων ἐπίνοιαν, πάλιν αὐτὴν ἐσημηνάμην. <224> Καὶ ὡς μὴ προανεγνωκώς, ἀλλὰ μετὰ χεῖρας αὐτὴν ἔχων, προσέταξα τῷ στρατιώτῃ δραχμὰς εἴκοσι ἐφόδιον δοθῆναι. Τοῦ δὲ λαβόντος καὶ χάριν ἔχειν φήσαντος συνεὶς τὴν αἰσχροκέρδειαν αὐτοῦ καὶ ὡς ταύτῃ μάλιστά ἐστιν ἁλώσιμος, “ἀλλεἰ συμπιεῖν ἡμῖν, ἔφην, θελήσειας, λήψει κατὰ κύαθον δραχμὴν μίαν.” δἄσμενος ὑπήκουσεν, <225> καὶ πολὺν τὸν οἶνον προσφερόμενος ὑπὲρ τοῦ πλέον λαβεῖν τὸ ἀργύριον καὶ μεθυσθεὶς οὐκέτι τὰ ἀπόρρητα στέγειν ἐδύνατο, ἀλλἔφραζεν οὐκ ἐρωτώμενος τήν τε συνεσκευασμένην ἐπιβουλὴν καὶ ὡς κατεψηφισμένος εἴην θάνατον παραὐτοῖς. <226> Ταῦτἀκούσας ἀντιγράφω τὸν τρόπον τοῦτον· “Ἰώσηπος Ἰωνάθῃ καὶ τοῖς σὺν αὐτῷ χαίρειν. Ἐρρωμένους ὑμᾶς εἰς τὴν Γαλιλαίαν ἥκειν πυθόμενος ἥδομαι, μάλιστα δὅτι δυνήσομαι παραδοὺς ὑμῖν τὴν τῶν ἐνθάδε πραγμάτων ἐπιμέλειαν εἰς τὴν πατρίδα πορευθῆναι· τοῦτο γὰρ καὶ πάλαι ποιεῖν ἤθελον. <227> Ἔδει μὲν οὖν μὴ μόνον εἰς Ξαλὼθ παραγενέσθαι με πρὸς ὑμᾶς, ἀλλὰ πόρρω καὶ μηδὲ κελευσάντων, συγγνώμης δὲ τυχεῖν ἀξιῶ μὴ δυνάμενος τοῦτο ποιῆσαι παραφυλάσσων ἐν Χαβωλὼ Πλάκιδον εἰς τὴν Γαλιλαίαν ἀναβῆναι διἐννοίας ἔχοντα. Ἥκετε οὖν ὑμεῖς πρός με τὴν ἐπιστολὴν ἀναγνόντες. Ἔρρωσθε.” [44] <216> Les choses étant en cet état, Jonathas, et ses collègues arrivèrent dans la province, et comme ils n'osaient m'attaquer ouvertement ils tâchèrent de me surprendre, <217> et pour cela ils m'écrivirent une lettre dont voici les propres paroles : « Jonathas et ses collègues envoyés par ceux de Jérusalem, à Joseph, salut. Les principaux de la ville de Jérusalem ayant eu avis que Jean de Gischala vous a dressé diverses embûches, nous ont envoyés pour lui en faire de sévères réprimandes, et lui ordonner d'obéir exactement à l'avenir à tout ce que vous lui commanderez. <218> Mais parce que nous désirons conférer avec vous pour pourvoir selon votre avis à toutes choses, nous vous prions de nous venir promptement trouver avec peu de suite, à cause que ce bourg est trop petit pour loger grand nombre de soldats. » <219> Cette lettre leur faisait espérer que si je les allais trouver désarmé ils pourraient sans peine m'arrêter ; ou que si j'y allais avec des troupes, ils me feraient déclarer rebelles. <220> Un jeune cavalier fort résolu et qui avait autrefois servi le roi fut chargé de cette lettre, et arriva à la seconde heure de la nuit lorsque j'étais à table avec mes amis plus particuliers et les principaux dus Galiléens. <221> Un de mes gens m'ayant dit qu'un cavalier Juif était venu, je lui commandai de le faire entrer. Il ne salua personne, et me dit seulement en me rendant la lettre : « Voici ce que vous écrivent les députés de Jérusalem. Rendez-leur promptement réponse : <222> car il faut que je retourne les trouver. Ceux qui étaient à table avec moi admirèrent l'insolence de ce soldat, mais je le priai de s'asseoir et de souper avec nous. Il le refusa ; et alors tenant toujours la lettre en ma main sans l'ouvrir, je continuai à entretenir mes amis de diverses choses. <223> Peu de temps après je leur donnai le bonsoir, retins seulement quatre de ceux à qui je me confiais le plus, et dis que l'on apportât du vin. Alors sans que personne s'en aperçût j'ouvris la lettre, <224> et ayant vu ce qu'elle contenait, je la repliai et la retins toujours à ma main comme si je ne l'eusse point ouverte. Je commandai ensuite de donner à ce soldat vingt drachmes pour la peine de son voyage. Il les reçut et m'en remercia : ce qui me faisant voir qu'il aimait l'argent. et qu'ainsi il ne serait pas difficile de le gagner, je lui dis : «Si vous voulez boire avec nous je vous donnerai une drachme pour chaque verre de vin que vous boirez.» Il accepta la condition, <225> et but tant afin de gagner davantage qu'il s'enivra. Alors ne lui étant plus possible de cacher son secret, il ne fut pas besoin de l'interroger pour lui faire dire qu'on m'avait dressé des embûches, et que j'avais été condamné à perdre la vie. <226> Ainsi étant informé du dessein de ceux qui l'avaient envoyé, je leur répondis en cette sorte. « Joseph à Jonathas et à ses collègues salut. J'ai d'autant plus de joie d'apprendre que vous êtes arrivés en bonne santé en Galilée, que cela me donnera le moyen de remettre entre vos mains le soin des affaires de cette province, et de satisfaire au désir que j'ai depuis si longtemps de m'en retourner à Jérusalem. <227> Ainsi j'irais vous trouver à Xalon et beaucoup plus loin, quand même vous ne me le manderiez pas. Mais vous me pardonnerez bien si je ne le puis faire maintenant, parce que je suis obligé de demeurer à Chabolon pour observer Placide et l'empêcher de faire une irruption dans la Galilée. Il est donc beaucoup plus à propos que vous veniez ici après que vous aurez reçu ma réponse, ainsi que je vous en supplie. »


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Dernière mise à jour : 1/03/2007