[18,3,3]
(3)<63> <Γίνεται δὲ κατὰ τοῦτον τὸν χρόνον Ἰησοῦς σοφὸς ἀνήρ, εἴγε
ἄνδρα αὐτὸν λέγειν χρή· ἦν γὰρ παραδόξων ἔργων ποιητής,
διδάσκαλος ἀνθρώπων τῶν ἡδονῇ τἀληθῆ δεχομένων, καὶ πολλοὺς
μὲν Ἰουδαίους, πολλοὺς δὲ καὶ τοῦ Ἑλληνικοῦ ἐπηγάγετο· ὁ χριστὸς
οὗτος ἦν. <64> Καὶ αὐτὸν ἐνδείξει τῶν πρώτων ἀνδρῶν παρ' ἡμῖν
σταυρῷ ἐπιτετιμηκότος Πιλάτου οὐκ ἐπαύσαντο οἱ τὸ πρῶτον
ἀγαπήσαντες· ἐφάνη γὰρ αὐτοῖς τρίτην ἔχων ἡμέραν πάλιν ζῶν τῶν
θείων προφητῶν ταῦτά τε καὶ ἄλλα μυρία περὶ αὐτοῦ θαυμάσια
εἰρηκότων. Εἰς ἔτι τε νῦν τῶν Χριστιανῶν ἀπὸ τοῦδε ὠνομασμένον
οὐκ ἐπέλιπε τὸ φῦλον.>
| [18,3,3] <63> Vers le même temps vint Jésus, homme sage, si toutefois il
faut l'appeler un homme. Car il était un faiseur de miracles et le maître
des hommes qui reçoivent avec joie la vérité. Et il attira à lui beaucoup
de Juifs et beaucoup de Grecs. <64> C'était le Christ. Et lorsque sur
la dénonciation de nos premiers citoyens, Pilate l'eut condamné à la
crucifixion, ceux qui l'avaient d'abord chéri ne cessèrent pas de le
faire, car il leur apparut trois jours après ressuscité, alors que les
prophètes divins avaient annoncé cela et mille autres merveilles à son sujet.
Et le groupe appelé d'après lui celui des Chrétiens n'a pas encore disparu.
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