HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XIII

Chapitre 16a

  Chapitre 16a

[13,16a] CAP. XVI. (1)<405> δὲ Ἀλεξάνδρα τὸ φρούριον ἐξελοῦσα κατὰ τὰς τοῦ: ἀνδρὸς ὑποθήκας τοῖς τε Φαρισαίοις διελέχθη καὶ πάντα ἐπ' ἐκείνοις θεμένη τά τε περὶ τοῦ νεκροῦ καὶ τῆς βασιλείας, τῆς μὲν ὀργῆς αὐτοὺς τῆς πρὸς Ἀλέξανδρον ἔπαυσεν, εὔνους δ' ἐποίησεν καὶ φίλους. <406> οἱ δ' εἰς τὸ πλῆθος παρελθόντες ἐδημηγόρουν τὰς πράξεις τὰς Ἀλεξάνδρου διηγούμενοι, καὶ ὅτι δίκαιος αὐτοῖς ἀπόλοιτο βασιλεύς, καὶ τὸν δῆμον εἰς πένθος καὶ τὴν ὑπὲρ αὐτοῦ κατήφειαν ἐξεκαλέσαντο τοῖς ἐπαίνοις, ὥστε καὶ λαμπρότερον τινα τῶν πρὸ αὐτοῦ βασιλέων αὐτὸν ἐκήδευσαν. <407> δύο μέντοι γε υἱοὺς Ἀλέξανδρος κατέλιπεν Ὑρκανὸν καὶ Ἀριστόβουλον, τὴν δὲ βασιλείαν εἰς τὴν Ἀλεξάνδραν διέθετο. τῶν δὲ παίδων Ὑρκανὸς μὲν ἀσθενὴς ἦν πράγματα διοικεῖν καὶ βίον ἡσύχιον μᾶλλον ἠγαπηκώς, δὲ νεώτερος Ἀριστόβουλος δραστήριός τε ἦν καὶ θαρσαλέος. ἐστέργετο μὲν οὖν ὑπὸ τοῦ πλήθους γυνὴ διὰ τὸ δοκεῖν ἐφ' οἷς ἀνὴρ αὐτῆς ἐξήμαρτεν δυσχεραίνειν. (2)<408> δὲ ἀρχιερέα μὲν ἀπεδείκνυεν Ὑρκανὸν διὰ τὴν ἡλικίαν, πολὺ μέντοι πλέον διὰ τὸ ἄπραγμον αὐτοῦ, καὶ πάντα τοῖς Φαρισαίοις ἐπέτρεπεν ποιεῖν, οἷς καὶ τὸ πλῆθος ἐκέλευσεν πειθαρχεῖν καὶ εἴ τι δὲ καὶ τῶν νομίμων Ὑρκανὸς πενθερὸς αὐτῆς κατέλυσεν ὧν εἰσήνεγκαν οἱ Φαρισαῖοι κατὰ τὴν πατρῴαν παράδοσιν, τοῦτο πάλιν ἀποκατέστησεν. <409> τὸ μὲν οὖν ὄνομα τῆς βασιλείας εἶχεν αὐτή, τὴν δὲ δύναμιν οἱ Φαρισαῖοι: καὶ γὰρ φυγάδας οὗτοι κατῆγον καὶ δεσμώτας ἔλυον καὶ καθάπαξ οὐδὲν δεσποτῶν διέφερον. ἐποιεῖτο μέντοι καὶ γυνὴ τῆς βασιλείας πρόνοιαν, καὶ πολὺ μισθοφορικὸν συνίστησιν, καὶ τὴν ἰδίαν δύναμιν ἀπέδειξεν διπλασίονα, ὡς καταπλῆξαι τοὺς πέριξ τυράννους καὶ λαβεῖν ὅμηρα αὐτῶν. <410> ἠρέμει δ' χώρα πᾶσα πάρεξ τῶν Φαρισαίων: οὗτοι γὰρ ἐπετάρασσον τὴν βασίλειαν πείθοντες, ὅπως κτείνειεν τοὺς Ἀλεξάνδρῳ παραινέσαντας ἀνελεῖν τοὺς ὀκτακοσίους. εἶτα αὐτοὶ τούτων ἕνα σφάττουσιν Διογένην καὶ μετ' αὐτὸν ἄλλους ἐπ' ἄλλοις, <411> ἕως οὗ οἱ δυνατοὶ παρελθόντες εἰς τὸ βασίλειον καὶ μετ' αὐτῶν Ἀριστόβουλος, ἐῴκει γὰρ τοῖς γινομένοις δυσανασχετῶν καὶ δῆλος ἦν, καθάπαξ εἰ ἀφορμῆς λάβοιτο, μὴ ἐπιτρέψων τῇ μητρί, ἀνεμίμνησκον ὅσα κατώρθωσαν τοσούτοις κινδύνοις, δι' ὧν τὸ βέβαιον τῆς ἐν σφίσι πίστεως πρὸς τὸν δεσπότην ἐπεδείξαντο, ἀνθ' ὧν ὑπ' αὐτοῦ μεγίστων ἠξιώθησαν. [13,16a] CAP. XVI. 1. <405> Alexandra, après s'être emparée de la place, suivant les recommandations de son mari, parla aux Pharisiens et leur laissa toute liberté pour disposer du cadavre et de la royauté ; elle apaisa ainsi leur colère contre Alexandre et se concilia leur bienveillance et leur amitié. Ils se répandirent dans la foule, discoururent en public, passant en revue les actes d'Alexandre, disant qu'ils avaient perdu un roi juste ; ils amenèrent ainsi par leurs éloges le peuple au deuil et aux regrets, si bien qu'on fit à Alexandre des funérailles plus somptueuses qu'à aucun des rois qui l'avaient précédé. Alexandre cependant laissa deux fils, Hyrcan et Aristobule ; mais il avait légué la couronne à Alexandra. De ces deux fils, l'un, Hyrcan, était peu capable de gouverner et préférait une vie paisible ; le plus jeune, Aristobule, était actif et entreprenant. La reine était aimée du peuple, parce qu'elle paraissait déplorer les fautes qu'avait commises son mari. 2. <408> Elle nomma grand-prêtre Hyrcan, parce qu'il était l'aîné, mais surtout à cause de son indifférence pour les affaires, et elle donna tout le pouvoir aux Pharisiens ; elle ordonna au peuple de leur obéir, et rétablit toutes les coutumes que les Pharisiens avaient introduites d'après la tradition des ancêtres et qui avaient été supprimées par son beau-père Hyrcan. Elle eut en titre la royauté, mais en fait les Pharisiens en eurent l'exercice. Ils rappelaient les exilés, délivraient les prisonniers, bref, agissaient en tout comme s'ils avaient été les maîtres. La reine aussi cependant s'occupait du royaume. Elle rassembla de nombreux mercenaires, et accrut du double ses forces, en sorte qu'elle effraya les tyrans voisins et reçut d'eux des otages. Dans le pays, tout était tranquille, à l'exception des Pharisiens : ceux-ci, en effet, tourmentaient la reine pour obtenir qu'elle fît mettre à mort ceux qui avaient conseillé (à Alexandre) de tuer les huit cents. Ils commencèrent par égorger eux-mêmes un de ces conseillers, Diogène, puis d’autres et d'autres encore, tant qu'un jour les grands se rendirent au palais, en compagnie d'Aristobule, qui semblait désapprouver ce qui se passait et qui, visiblement, si l'occasion se présentait, ne laisserait pas faire sa mère. Là ils rappelèrent au prix de quels dangers ils avaient autrefois remporté des succès, montrant ainsi combien avait été inébranlable leur fidélité à leur maître, qui les avait, en retour, jugés dignes des plus hautes récompenses.


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Dernière mise à jour : 30/01/2009