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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XIII

Chapitre 15b

  Chapitre 15b

[13,15b] <396> ἐν δὲ τῇ μεσογαίᾳ κατὰ τὴν Ἰδουμαίαν Ἄδωρα καὶ Μάρισαν καὶ ὅλην Ἰδουμαίαν, Σαμάρειαν Καρμήλιον ὄρος καὶ τὸ Ἰταβύριον ὄρος Σκυθόπολιν Γάδαρα, Γαυλανίτιδας Σελεύκειαν Γάβαλα, <397> Μωαβίτιδας Ἠσεβὼν Μήδαβα Λεμβὰ Ορωναιμαγελεθων Ζόαρα Κιλίκων αὐλῶνα Πέλλαν, ταύτην κατέσκαψεν ὑποσχομένων τῶν ἐνοικούντων ἐς πάτρια τῶν Ἰουδαίων ἔθη μεταβαλεῖσθαι, ἄλλας τε πόλεις πρωτευούσας τῆς Συρίας ἦσαν κατεστραμμένοι. (5)<398> Μετὰ δὲ ταῦτα βασιλεὺς Ἀλέξανδρος ἐκ μέθης εἰς νόσον καταπεσὼν καὶ τρισὶν ἔτεσιν τεταρταίῳ πυρετῷ συσχεθεὶς οὐκ ἀπέστη τῶν στρατειῶν, ἕως οὗ τοῖς πόνοις ἐξαναλωθεὶς ἀπέθανεν ἐν τοῖς Γερασηνῶν ὅροις πολιορκῶν Ῥάγαβα φρούριον πέραν τοῦ Ἰορδάνου. <399> ὁρῶσα δ' αὐτὸν βασίλισσα πρὸς τῷ τελευτᾶν ὄντα καὶ μηδεμίαν ὑπογράφοντα μηκέτι σωτηρίας ἐλπίδα, κλαίουσα καὶ κοπτομένη τῆς μελλούσης ἐρημίας αὐτήν τε καὶ τοὺς παῖδας ἀπωδύρετο καίτίνι καταλείπεις οὕτως ἐμέ τε καὶ τὰ τέκνα τῆς παρ' ἄλλων βοηθείας δεόμεναπρὸς αὐτὸν ἔλεγενκαὶ ταῦτ' εἰδώς, πῶς διάκειται <400> πρὸς σὲ δυσμενῶς τὸ ἔθνος.” δὲ συνεβούλευεν αὐτῇ πείθεσθαι μὲν οἷς ὑποθήσεται πρὸς τὸ τὴν βασιλείαν ἀσφαλῶς κατέχειν μετὰ τῶν τέκνων, κρύψαι δὲ τὸν θάνατον αὐτοῦ πρὸς τοὺς στρατιώτας, ἕως ἂν ἐξέλῃ τὸ χωρίον. <401> ἔπειτα ὡς ἀπὸ νίκης λαμπρῶς εἰς τὰ Ἱεροσόλυμα παραγινομένην τοῖς Φαρισαίοις ἐξουσίαν τινὰ παρασχεῖν: τούτους γὰρ ἐπαινοῦντας αὐτὴν ἀντὶ τῆς τιμῆς εὔνουν καταστήσειν αὐτῇ τὸ ἔθνος, δύνασθαι δὲ πολὺ παρὰ τοῖς Ἰουδαίοις τούτους ἔφασκε βλάψαι τε μισοῦντας καὶ φίλους διακειμένους ὠφελῆσαι: <402> μάλιστα γὰρ πιστεύεσθαι παρὰ τῷ πλήθει περὶ ὧν ἂν κἂν φθονῶσίν τι χαλεπὸν λέγωσιν, αὐτόν τε προσκροῦσαι τῷ ἔθνει διὰ τούτους ἔλεγεν ὑβρισθέντας ὑπ' αὐτοῦ. <403> “σὺ τοίνυν, εἶπεν, ἐν τοῖς Ἱεροσολύμοις γενομένη μετάπεμψαι μὲν τοὺς στασιώτας αὐτῶν, ἐπιδείξασα δὲ τὸ σῶμα τοὐμὸν ἐκείνοις ὅπως μοι βούλονται χρῆσθαι μετὰ πολλῆς ἀξιοπιστίας ἐπίτρεπε, εἴτε καθυβρίζειν ἀταφίᾳ μου θελήσουσι τὸν νεκρὸν ὡς πολλὰ πεπονθότες ἐξ ἐμοῦ, εἴτ' ἄλλην τινὰ κατ' ὀργὴν αἰκίαν τῷ σώματι προσφέρειν. ὑπόσχου τε καὶ μηδὲν δίχα τῆς ἐκείνων γνώμης ἐν τῇ βασιλείᾳ διαπράξεσθαι. <404> ταῦτά σου πρὸς αὐτοὺς εἰπούσης ἐγώ τε λαμπροτέρας ἀξιωθήσομαι πρὸς αὐτῶν κηδείας ἧς ἂν ἔτυχον ἐκ σοῦ, μηδὲν διὰ τὸ ἐξεῖναι ποιεῖν μου κακῶς τὸν νεκρὸν διαθεῖναι θελησάντων, σύ τε βεβαίως ἄρξεις.” ταῦτα παραινέσας τῇ γυναικὶ τελευτᾷ βασιλεύσας ἔτη ἑπτὰ καὶ εἴκοσι, βιώσας δ' ἓν καὶ πεντήκοντα. [13,15b] <396> Dans l'intérieur : en Idumée, Adora et Marisa, l’Idumée entière ; Samarie, le mont Carmel, le mont Itabyrion, Scythopolis, Gadara ; en Gaulanitide, Séleucie et Gamala ; en Moabitide, Hesbon, Médaba, Lemba, Oronas, Telithon, Zara, le val des Ciliciens. Pella, qui fut détruite parce que les habitants refusaient d'adopter les coutumes nationales des Juifs ; nombre d'autres villes parmi les plus importantes de Syrie leur furent soumises. 5. <398> Après tous ses succès, le roi Alexandre tomba malade des suites d’une ivresse. Pendant trois années, bien que souffrant de la fièvre quarte, il ne renonça pas à ses expéditions, jusqu'au jour où, épuisé par les fatigues, il mourut, dans le territoire de Gérasa, en assiégeant la place forte de Ragaba, au delà du Jourdain. Quand la reine le vit sur le point de mourir, sans qu'aucun espoir subsistât de le sauver, elle se mit à verser des larmes et à se frapper la poitrine, gémissant sur l'isolement où elle allait rester avec ses enfants. « A quel sort nous laisses-tu ainsi, lui disait-elle, moi et ces enfants qui ont besoin du secours d'autrui ? Tu sais combien le peuple est mal disposé pour toi. » Alexandre lui conseilla d'obéir à ses recommandations pour conserver avec ses enfants le pouvoir en toute sécurité : il fallait cacher sa mort aux soldats jusqu'à la prise de la place ; puis, comme au retour d'une brillante victoire, elle rentrerait à Jérusalem et donnerait aux Pharisiens une part au pouvoir ; ceux-ci la loueraient de ces égards, et en retour lui concilieraient la bienveillance du peuple ; c'était, dit-il, des hommes influents auprès des Juifs, capables de nuire à ceux qu'ils haïssaient et de servir ceux qu'ils aimaient ; ils rencontraient grand crédit auprès de la foule, même pour les calomnies que leur dictait l'envie ; lui-même, s'il avait été mal avec le peuple, c'était, dit-il, parce que les Pharisiens, outragés par lui, l'avaient noirci. « Quand donc tu seras à Jérusalem, dit-il, fais venir leurs chefs, et leur montrant mon cadavre, permets-leur, en toute sincérité, de le traiter à leur guise : soit qu'ils veuillent, pour tout ce qu'ils ont souffert de ma part, faire à mes restes l'insulte de les laisser sans sépulture, soit que leur colère leur inspire contre ma dépouille quelque autre injurieux traitement. Promets-leur enfin de ne rien faire dans le royaume sans demander leur avis. Quand tu leur auras tenu ce discours, ils me feront de plus somptueuses funérailles que tu n'aurais fait toi-même, car dés qu'ils auront le pouvoir de maltraiter mon cadavre, ils ne voudront pas en user, et toi tu régneras en toute sécurité. » Après avoir donné ces conseils à sa femme, il mourut, ayant régné vingt-sept ans, et âgé de quarante-neuf.


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Dernière mise à jour : 30/01/2009