HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XIII

Chapitre 13d

  Chapitre 13d

[13,13d] <369> Ἀντιόχου δὲ τοῦ Κυζικηνοῦ παιδὸς βασιλεύοντος τῆς Συρίας Ἀντίοχος Σελεύκου ἀδελφὸς ἐκφέρει πόλεμον πρὸς αὐτὸν καὶ νικηθεὶς ἀπόλλυται μετὰ τῆς στρατιᾶς. μετὰ δ' αὐτὸν ἀδελφὸς αὐτοῦ Φίλιππος ἐπιθέμενος διάδημα μέρους τινὸς τῆς Συρίας ἐβασίλευσεν. <370> Πτολεμαῖος δὲ Λάθουρος τὸν τρίτον αὐτῶν ἀδελφὸν Δημήτριον τὸν Ἄκαιρον λεγόμενον ἐκ Κνίδου μεταπεμψάμενος κατέστησεν ἐν Δαμασκῷ βασιλέα. <371> τούτοις δὲ τοῖς δυσὶν ἀδελφοῖς καρτερῶς ἀνθιστάμενος Ἀντίοχος ταχέως ἀπέθανεν: Λαοδίκῃ γὰρ ἐλθὼν σύμμαχος τῇ τῶν Σαμηνῶν βασιλίσσῃ Πάρθους πολεμούσῃ μαχόμενος ἀνδρείως ἔπεσεν. τὴν δὲ Συρίαν οἱ δύο κατεῖχον ἀδελφοὶ Δημήτριος καὶ Φίλιππος, καθὼς ἐν ἄλλοις δεδήλωται. (5)<372> Ἀλέξανδρος δὲ τῶν οἰκείων πρὸς αὐτὸν στασιασάντων, ἐπανέστη γὰρ αὐτῷ τὸ ἔθνος ἑορτῆς ἀγομένης καὶ ἑστῶτος αὐτοῦ ἐπὶ τοῦ βωμοῦ καὶ θύειν μέλλοντος κιτρίοις αὐτὸν ἔβαλλον, νόμου ὄντος παρὰ τοῖς Ἰουδαίοις ἐν τῇ σκηνοπηγίᾳ ἔχειν ἕκαστον θύρσους ἐκ φοινίκων καὶ κιτρίων, δεδηλώκαμεν δὲ καὶ ταῦτα ἐν ἄλλοις, προσεξελοιδόρησαν δ' αὐτὸν ὡς ἐξ αἰχμαλώτων γεγονότα καὶ τῆς τιμῆς καὶ τοῦ θύειν ἀνάξιον, <373> ἐπὶ τούτοις ὀργισθεὶς κτείνει μὲν αὐτῶν περὶ ἑξακισχιλίους, δρύφακτον δὲ ξύλινον περὶ τὸν βωμὸν καὶ τὸν ναὸν βαλόμενος μέχρι τοῦ θριγκοῦ, εἰς ὃν μόνοις ἐξῆν τοῖς ἱερεῦσιν εἰσιέναι, τούτῳ τὴν τοῦ πλήθους ἐπ' αὐτὸν ἀπέφραττεν εἴσοδον. <374> ἔτρεφεν δὲ καὶ ξένους Πισίδας καὶ Κίλικας: Σύροις γὰρ πολέμιος ὢν οὐκ ἐχρῆτο. καταστρεψάμενος δὲ τῶν Ἀράβων Μωαβίτας καὶ Γαλααδίτας εἰς φόρου ἀπαγωγήν, κατερείπει καὶ Ἀμαθοῦντα Θεοδώρου μὴ τολμῶντος αὐτῷ συμβαλεῖν. <375> συνάψας δὲ μάχην πρὸς Ὀβέδαν τὸν Ἀράβων βασιλέα καὶ πεσὼν εἰς ἐνέδραν ἐν χωρίοις τραχέσι καὶ δυσβάτοις ὑπὸ πλήθους καμήλων εἰς βαθεῖαν κατερράχθη φάραγγα κατὰ Γάδαρα κώμην τῆς ιουδάνιδος καὶ μόλις αὐτὸς διασώζεται, φεύγων δ' ἐκεῖθεν εἰς Ἱεροσόλυμα παραγίνεται. <376> καὶ πρὸς τὴν κακοπραγίαν αὐτοῦ ἐπιθεμένου τοῦ ἔθνους πολεμήσας πρὸς αὐτὸ ἔτεσιν ἓξ ἀναιρεῖ τῶν Ἰουδαίων οὐκ ἔλαττον πέντε μυριάδας. παρακαλοῦντος δὲ παῦσαι τὴν πρὸς αὐτὸν δυσμένειαν ἔτι μᾶλλον ἐμίσουν αὐτὸν διὰ τὰ συμβεβηκότα. πυνθανομένου δ' αὐτοῦ τί βούλονται, πάντες γενέσθαι ἐβόησαν ἀποθανεῖν αὐτόν, καὶ πρὸς Δημήτριον τὸν Ἄκαιρον ἔπεμψαν παρακαλοῦντες ἐπὶ συμμαχίαν. [13,13d] <369> Antiochus, fils d'Antiochus Cyzicène, continua à régner en Syrie. Antiochus, frère de Séleucus, l'attaqua, mais fut vaincu et périt avec son armée. Après lui, son frère Philippe prit la couronne et régna sur une partie de la Syrie. Mais Ptolémée Lathouros ayant fait venir de Cnide son quatrième frère, Démétrius, appelé l'Intempestif (Acairos), l'établit roi à Damas. Antiochus résista énergiquement à ces deux frères, mais mourut peu après : étant allé porter secours à Laodice, reine des Saméniens, en guerre contre les Parthes, il tomba en combattant courageusement. Les deux frères Démétrius et Philippe régnèrent en Syrie, comme on l'a raconté ailleurs. 5. <372> Cependant Alexandre vit ses compatriotes se révolter contre lui ; le peuple se souleva pendant la fête (des Tabernacles) ; comme le roi était devant l'autel, sur le point de sacrifier, il fut assailli de citrons : c'est, en effet, la coutume chez les Juifs que le jour de la fête des Tabernacles chacun porte un thyrse composé de rameaux de palmiers et de citrons ; c'est ce que nous avons déjà exposé ailleurs. Ils l'injurièrent, lui reprochant d'être issu de captifs, et indigne de l'honneur d'offrir les sacrifices. Alexandre, irrité, en massacra environ six mille; puis il entoura l'autel et le sanctuaire jusqu'au chaperon d'une barrière de bois que les prêtres seuls avaient le droit de franchir, et il empêcha ainsi l'accès du peuple jusqu'à lui. Il entretint, en outre, des mercenaires de Pisidie et de Cilicie ; il ne se servait pas, en effet, de Syriens, étant en guerre avec eux. Après avoir vaincu les populations arabes de Moab et de Galaad, qu'il contraignit à payer un tribut, il détruisit de fond en comble Amathonte, sans que Théodore osât l'attaquer. Mais ayant engagé le combat contre Obédas, roi des Arabes, il tomba dans une embuscade, en un lieu escarpé et d'accès difficile ; précipité par un encombrement de chameaux dans un ravin profond, près de Garada, bourg de la Gaulanitide, il s'en tira à grand'peine, et s'enfuit de là à Jérusalem. Cet échec lui ayant attiré l'hostilité du peuple, il le combattit pendant six ans et ne tua pas moins de cinquante mille Juifs. Il pria alors ses compatriotes de mettre un terme à leur malveillance à son égard ; mais leur haine, au contraire, n'avait fait que croître à la suite de tout ce qui s’était passé ; comme il leur demandait ce qu'ils voulaient, ils répondirent d'une seule voix : « Ta mort » et envoyèrent des députés à Démétrius l'Intempestif pour solliciter son alliance.


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Dernière mise à jour : 30/01/2009