HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XIII

Chapitre 10a

  Chapitre 10a

[13,10a] CAP. X. (1)<270> Παραλαβὼν δὲ τὴν τῆς Συρίας βασιλείαν Ἀντίοχος ἐπὶ μὲν τὴν Ἰουδαίαν στρατεύειν εὐλαβὴς ἦν τὸν ἀδελφὸν ἀκούων τὸν ὁμομήτριον, Ἀντίοχος δὲ κἀκεῖνος ἐκαλεῖτο, δύναμιν ἐπ' αὐτὸν ἀπὸ Κυζίκου συλλέγειν. <271> μένων δὲ κατὰ χώραν ἔγνω παρασκευάζειν αὑτὸν πρὸς τὴν ἔφοδον τὴν τἀδελφοῦ, ὃς Κυζικηνὸς μὲν ἐπεκλήθη διὰ τὸ τραφῆναι ἐν ταύτῃ τῇ πόλει, πατρὸς δ' ἦν Ἀντιόχου τοῦ Σωτῆρος ἐπικληθέντος, ὃς ἐν Πάρθοις ἀπέθανεν: οὗτος δὲ ἀδελφὸς ἦν Δημητρίου τοῦ Γρυποῦ πατρός. συνέβη μέντοι μίαν τοῖς δυσὶν ἀδελφοῖς γῆμαι Κλεοπάτραν, ὡς καὶ ἐν ἄλλοις ἱστορήκαμεν. <272> δὲ Κυζικηνὸς Ἀντίοχος παραγενόμενος εἰς τὴν Συρίαν πολλοῖς ἔτεσιν πρὸς τὸν ἀδελφὸν πολεμῶν διετέλει. Ὑρκανὸς δὲ πάντα ἐκεῖνον τὸν χρόνον ἐν εἰρήνῃ διῆγεν: <273> καὶ γὰρ αὐτὸς μετὰ τὴν Ἀντιόχου τελευτὴν τῶν Μακεδόνων ἀπέστη καὶ οὔτε ὡς ὑπήκοος οὔτε ὡς φίλος αὐτοῖς οὐδὲν ἔτι παρεῖχεν, ἀλλ' ἦν αὐτῷ τὰ πράγματα ἐν ἐπιδόσει πολλῇ καὶ ἀκμῇ κατὰ τοὺς Ἀλεξάνδρου τοῦ Ζαβιναίου καιρούς, καὶ μάλιστ' ἐπὶ τούτοις τοῖς ἀδελφοῖς. γὰρ πρὸς ἀλλήλους αὐτοῖς πόλεμος σχολὴν Ὑρκανῷ καρποῦσθαι τὴν Ἰουδαίαν ἐπ' ἀδείας παρεῖχεν, ὡς ἄπειρόν τι χρημάτων πλῆθος συναγαγεῖν. <274> τοῦ μέντοι γε Κυζικηνοῦ τὴν γῆν κακοῦντος φανερῶς καὶ αὐτὸς τὴν αὐτοῦ προαίρεσιν ἐπεδείκνυτο, καὶ τῶν ἀπ' Αἰγύπτου συμμάχων ἔρημον ὁρῶν τὸν Ἀντίοχον καὶ αὐτόν τε πράττοντα κακῶς καὶ τὸν ἀδελφὸν αὐτοῦ ἐν τοῖς πρὸς ἀλλήλους ἀγῶσιν, ἀμφοτέρων κατεφρόνησεν. (2)<275> Καὶ στρατεύει μὲν ἐπὶ Σαμάρειαν πόλιν ὀχυρωτάτην, περὶ ἧς, ὅτι καλεῖται νῦν Σεβαστὴ κτισθεῖσα ὑπὸ Ἡρώδου, κατὰ χώραν δηλώσομεν. προσβαλὼν δ' αὐτῇ φιλοπόνως ἐπολιόρκει μισοπονηρῶν τοῖς Σαμαρεῦσιν ὑπὲρ ὧν Μαρισηνοὺς ἀποίκους ὄντας Ἰουδαίων καὶ συμμάχους ἠδίκησαν ὑπακούοντες τοῖς τῶν Σύρων βασιλεῦσιν. <276> περιβαλὼν οὖν τάφρον πανταχόθεν τῇ πόλει καὶ διπλοῦν τεῖχος ὡς ἀπὸ σταδίων ὀγδοήκοντα τοὺς υἱοὺς ἐφίστησιν Ἀντίγονον καὶ Ἀριστόβουλον. ὧν ἐπικειμένων εἰς τοῦτο ἀνάγκης ὑπὸ λιμοῦ προαχθῆναι τοὺς Σαμαρεῖς συνέπεσεν, ὡς ἅψασθαι μὲν καὶ τῶν ἀήθων, ἐπικαλέσασθαι δὲ βοηθὸν Ἀντίοχον τὸν Κυζικηνόν. <277> ὃς ἑτοίμως ἐπὶ τὴν συμμαχίαν ἀφικόμενος ὑπὸ τῶν περὶ Ἀριστόβουλον ἡττᾶται, διωχθεὶς δ' ἄχρι Σκυθοπόλεως ὑπὸ τῶν ἀδελφῶν διέφυγεν. οἱ δ' ἐπὶ τοὺς Σαμαρεῖς ὑποστρέψαντες συγκλείουσι πάλιν εἰς τὸ τεῖχος αὐτούς, ὡς καὶ δεύτερον ἐπικαλέσασθαι σύμμαχον πέμψαντες τὸν αὐτὸν Ἀντίοχον. [13,10a] CAP. X. 1. <270> Antiochus, devenu ainsi roi de Syrie, s'apprêtait à marcher vers la Judée, quand il apprit que son frère utérin, qui s'appelait aussi Antiochus, rassemblait contre lui une armée. Il resta donc sur son propre territoire, et résolut de se préparer à soutenir l'invasion de son frère, qui avait été surnommé Antiochus Cyzicène parce qu’il avait été élevé à Cyzique, et qui avait pour père Antiochus, surnommé Sôter, mort chez les Parthes, et frère lui-même de Démétrius, père de Grypos. Les deux frères avaient épousé successivement la même femme, Cléopâtre, comme nous l’avons raconté ailleurs. Antiochus de Cyzique, arrivé en Syrie, fit pendant plusieurs années la guerre à son frère. Hyrcan passa tout ce temps en paix. Après la mort d'Antiochus, il s'était, en effet, lui aussi détaché des Macédoniens, ne se conduisant avec eux ni en sujet, ni en ami. Sous Alexandre Zébinas et surtout sous les deux frères, ses affaires progressèrent et prospérèrent de plus en plus : la guerre qu'ils se faisaient entre eux lui donna le loisir d'exploiter la Judée en toute sécurité et d'amasser d'énormes sommes d'argent. Cependant quand Antiochus Cyzicène dévasta ouvertement son territoire, Hyrcan montra lui aussi ses intentions ; et comme il voyait Antiochus privé de ses alliés d'Égypte, et l'un et l'autre frère souffrir beaucoup dans les combats qu'ils se livraient, il les méprisait également tous deux. 2. <275> Il fit une expédition contre Samarie, ville extrêmement forte ; nous dirons ailleurs comment elle porte maintenant le nom de Sébasté, ayant été rebâtie par Hérode. Il l'attaqua et l'assiégea avec vigueur, plein de ressentiment contre les Samaritains, pour tout le mal qu’ils avaient fait, à l'instigation des rois de Syrie, aux gens de Marissa, colons et alliés des Juifs. Il entoura donc de tous côtés la ville d'un fossé et d'un double mur, d'un développement d'environ quatre-vingts stades, et confia les opérations à ses fils Antigone et Aristobule. Pressés par ceux-ci, les Samaritains furent réduits par la famine à une telle extrémité, qu'ils durent se nourrir des aliments les plus insolites et appeler à leur secours Antiochus Cyzicène. <277> Antiochus se porta volontiers à leur aide, mais vaincu par Aristobule, il dut s'enfuir, poursuivi jusqu'à Scythopolis par les deux frères. Ceux-ci, revenant contre les Samaritains, les bloquèrent de nouveau dans leurs murailles, et les réduisirent à appeler une seconde fois à leur secours ce même Antiochus.


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Dernière mise à jour : 30/01/2009