HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre XIII

Chapitre 7b

  Chapitre 7b

[13,7b] (2)<223> Γενόμενος δ' ἐν τῇ Σελευκείᾳ Ἀντίοχος καὶ τῆς ἰσχύος αὐτῷ καθ' ἡμέραν αὐξανομένης ὥρμησε πολεμήσων τὸν Τρύφωνα, καὶ κρατήσας αὐτοῦ τῇ μάχῃ τῆς ἄνω Συρίας ἐξέβαλεν εἰς τὴν Φοινίκην διώξας ἄχρι ταύτης εἴς τε Δῶρα φρούριόν τι δυσάλωτον ἐπολιόρκει συμφυγόντα. πέμπει δὲ καὶ πρὸς Σίμωνα τὸν τῶν Ἰουδαίων ἀρχιερέα περὶ φιλίας καὶ συμμαχίας πρέσβεις. <224> δὲ προσδέχεται προθύμως αὐτοῦ τὴν ἀξίωσιν, καὶ χρήματά τε πολλὰ καὶ τροφὴν τοῖς τὰ Δῶρα <στρατιώταις> πολιορκοῦσι πέμψας τὸν Ἀντίοχον ἀφθόνως ἐχορήγησεν, ὡς τῶν ἀναγκαιοτάτων αὐτῷ πρὸς ὀλίγον καιρὸν κριθῆναι φίλων. μὲν γὰρ Τρύφων ἐκ τῆς Δώρας φυγὼν εἰς Ἀπάμειαν καὶ ληφθεὶς ἐν αὐτῇ πολιορκίᾳ διεφθάρη βασιλεύσας ἔτη τρία. (3)<225> δ' Ἀντίοχος ὑπὸ πλεονεξίας καὶ φαυλότητος λήθην τῶν ἐκ Σίμωνος αὐτῷ πρὸς τὰς χρείας ὑπηρετηθέντων ἐποιήσατο, καὶ δύναμιν στρατιωτικὴν Κενδεβαίῳ παραδοὺς τῶν φίλων ἐπὶ τὴν τῆς Ἰουδαίας πόρθησιν καὶ τὴν Σίμωνος ἅλωσιν ἐξαπέστειλεν. <226> Σίμων δ' ἀκούσας τὴν Ἀντιόχου παρανομίαν καὶ πρεσβύτερος ὢν ἤδη ὅμως ὑπὸ τοῦ μὴ δικαίων τῶν παρ' Ἀντιόχου γινομένων τυγχάνειν παρορμηθεὶς καὶ τῆς ἡλικίας φρόνημα κρεῖττον λαβὼν νεανικῶς ἐστρατήγει τοῦ πολέμου. <227> καὶ τοὺς μὲν υἱεῖς μετὰ τῶν μαχιμωτέρων προεκπέμπει στρατιωτῶν, αὐτὸς δὲ κατ' ἄλλο μέρος προῄει μετὰ τῆς δυνάμεως, καὶ πολλοὺς ἐν τοῖς φαραγγώδεσι τῶν ὀρῶν τούτους εἰς ἐνέδραν καταστήσας διαμαρτάνει μὲν οὐδεμιᾶς τῶν ἐπιχειρήσεων, κρατήσας δὲ διὰ πάσης τῶν πολεμίων ἐν εἰρήνῃ τὸν λοιπὸν διήγαγεν χρόνον, ποιησάμενος καὶ αὐτὸς πρὸς Ῥωμαίους συμμαχίαν. (4)<228> Ἦρξε μὲν οὖν ὀκτὼ τὰ πάντα τῶν Ἰουδαίων ἔτη, τελευτᾷ δὲ ἐξ ἐπιβουλῆς ἐν συμποσίῳ Πτολεμαίου τοῦ γαμβροῦ ταύτην ἐπ' αὐτὸν συστησαμένου, ὃς καὶ τὴν γυναῖκα αὐτοῦ καὶ τοὺς δύο παῖδας συλλαβὼν καὶ δεδεμένους ἔχων ἔπεμψεν καὶ ἐπὶ Ἰωάννην τὸν τρίτον, τούτῳ δὲ καὶ Ὑρκανὸς ἦν ὄνομα, τοὺς διαφθεροῦντας. <229> αἰσθόμενος δὲ τοὺς ἐλθόντας νεανίσκος διαφυγὼν τὸν ἐξ αὐτῶν κίνδυνον εἰς τὴν πόλιν ἠπείγετο, θαρρῶν τῷ πλήθει διὰ τὰς τοῦ πατρὸς εὐεργεσίας καὶ διὰ τὸ Πτολεμαίου τοῖς ὄχλοις μῖσος. σπουδάσαντα δὲ καὶ Πτολεμαῖον εἰσελθεῖν δι' ἄλλης πύλης δῆμος ἀπεώσατο τὸν Ὑρκανὸν ἤδη προσδεδεγμένος. [13,7b] 2. <223> Antiochus, arrivé à Séleucie, vit ses forces augmenter de jour en jour. Il partit donc en guerre contre Tryphon, le vainquit dans un combat, le chassa de la haute Syrie en Phénicie, et l'ayant poursuivi jusque là, l'assiégea dans Dôra, place forte difficile à prendre, où il s'était réfugié. Il envoya aussi des ambassadeurs à Simon, le grand-prêtre des Juifs, pour faire alliance et amitié avec lui. Simon accueillit avec joie ses propositions, et, après avoir rendu une ambassade à Antiochus, envoya force argent et vivres aux troupes assiégeant Dôra, de manière à leur assurer l'abondance. Aussi fut-il pendant quelque temps compté parmi les plus intimes amis d'Antiochus. Tryphon s'enfuit de Dôra à Apamée, y fut assiégé, pris et mis à mort après avoir régné trois ans. 3. <225> Antiochus, par avarice et méchanceté, oublia les secours que lui avait apportés Simon dans des circonstances difficiles. Il donna une armée à l'un de ses amis, Kendebaios, et l'envoya piller la Judée et s'emparer de Simon. Simon, à la nouvelle de la déloyauté d'Antiochus, bien qu'il fût déjà vieux, s'indigna cependant de l'injustice d'Antiochus à son égard ; montrant une résolution qu'on n'eut pas attendue de son âge, il entreprit la guerre avec l'ardeur d'un jeune général. Il envoya en avant ses fils avec les plus intrépides de ses soldats, et lui-même s'avança d'un autre côté avec le gros de l'armée ; il plaça de nombreux détachements en embuscade dans les défilés des montagnes, et, sans avoir jamais éprouvé d'échec, battit l'ennemi sur toute la ligne ; il put ainsi finir sa vie en paix, après avoir, lui aussi, fait alliance avec les Romains. 4. <228> Il gouverna les Juifs huit années en tout, et mourut dans un banquet, victime d'un complot ourdi contre lui par son gendre Ptolémée ; celui-ci s'empara aussi de la femme de Simon et de deux de ses fils, qu'il jeta dans les fers ; puis, il envoya contre le troisième, Jean, qu'on appelait aussi Hyrcan, des émissaires chargés de le tuer. Mais le jeune homme, prévenu de leur arrivée, put échapper au danger dont ils le menaçaient, et se réfugier dans la ville, se fiant à la reconnaissance du peuple pour les services rendus par son père et à l'impopularité de Ptolémée. Et le peuple, après avoir reçu Hyrcan, repoussa Ptolémée qui essayait d'entrer par une autre porte.


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Dernière mise à jour : 30/01/2009