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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VIII

Chapitre 15, par. 6

  Chapitre 15, par. 6

[8,15,6] (6)<416> Καὶ τὸ μὲν τῶν Σύρων στράτευμα νυκτὸς ἤδη γενομένης ἀνεχώρησεν εἰς τὴν παρεμβολήν, καὶ δηλώσαντος τοῦ στρατοκήρυκος ὅτι τέθνηκεν Ἄχαβος ἀνέζευξαν εἰς τὰ ἴδια, κομίσαντες δὲ τὸν Ἀχάβου νεκρὸν εἰς Σαμάρειαν ἐκεῖ θάπτουσι. <417> καὶ τὸ ἅρμα ἀποπλύναντες ἐν τῇ Ἱεζερήλα κρήνῃ καθῃμαγμένον τῷ τοῦ βασιλέως φόνῳ ἀληθῆ τὴν Ἠλία προφητείαν ἐπέγνωσαν: οἱ μὲν γὰρ κύνες ἀνελιχμήσαντο τὸ αἷμα, αἱ δὲ ἑταιριζόμεναι ἐν τῇ κρήνῃ τὸ λοιπὸν λουόμεναι τούτῳ διετέλουν. ἀπέθανε δ' ἐν Ἀραμάθῃ, Μιχαία τοῦτο προειπόντος. <418> συμβάντων οὖν Ἀχάβῳ τῶν ὑπὸ τῶν δύο προφητῶν εἰρημένων μέγα τὸ θεῖον ἡγεῖσθαι καὶ σέβειν καὶ τιμᾶν αὐτὸ πανταχοῦ, καὶ τῆς ἀληθείας μὴ τὰ πρὸς ἡδονὴν καὶ βούλησιν πιθανώτερα δοκεῖν, ὑπολαμβάνειν δ' ὅτι προφητείας καὶ τῆς διὰ τῶν τοιούτων προγνώσεως οὐδέν ἐστι συμφορώτερον παρέχοντος οὕτω τοῦ θεοῦ τί δεῖ φυλάξασθαι, <419> λογίζεσθαί τε πάλιν ἐκ τῶν περὶ τὸν βασιλέα γεγενημένων στοχαζομένους προσῆκε τὴν τοῦ χρεὼν ἰσχύν, ὅτι μηδὲ προγινωσκόμενον αὐτὸ διαφυγεῖν ἔστιν, ἀλλ' ὑπέρχεται τὰς ἀνθρωπίνας ψυχὰς ἐλπίσι κολακεῦον χρησταῖς, αἷς εἰς τὸ πόθεν αὐτῶν κρατήσει περιάγει. <420> φαίνεται οὖν καὶ Ἄχαβος ὑπὸ τούτου τὴν διάνοιαν ἀπατηθείς, ὥστε ἀπιστῆσαι μὲν τοῖς προλέγουσι τὴν ἧτταν, τοῖς δὲ πρὸς χάριν προφητεύσασι πεισθεὶς ἀποθανεῖν. τοῦτον μὲν οὖν παῖς Ὀχοζίας διεδέξατο. [8,15,6] 6. L’armée des Syriens, à la tombée de la nuit, revint au camp retranché, et le héraut<406> ayant annoncé qu’Achab était mort, (les Hébreux) rentrèrent chez eux. On rapporta le cadavre d’Achab à Samarie, où on l’ensevelit, et, ayant lavé le char à la fontaine d’Izara, — car il était souillé du sang du roi, — on reconnut la vérité de la prophétie d’Elie : en effet, les chiens léchèrent son sang et, dans la suite, les prostituées accoutumèrent de se laver à cette fontaine. D’autre part, il était bien mort à Ramathon, comme Michéas l’avait prédit, et les dires des deux prophètes s’étaient ainsi réalisés pour Achab. Il convient donc d’estimer très haut la Divinité, de lui accorder tous les honneurs et de la révérer, de ne point ajouter plus de créance à ce qui flatte nos goûts et nos désirs qu’à la vérité et de penser qu’il n’est rien de plus utile que la prophétie et la prescience de l’avenir obtenue grâce aux prophètes, puisque Dieu nous avertit ainsi de quoi il faut nous garder. Il convient également, en s’inspirant du sort de ce roi, de réfléchir sur la puissance du destin, puisque, même en le connaissant d’avance, il est impossible de l’éviter ; il s’insinue dans l’âme des hommes en les flattant d’heureuses espérances, par quoi il les mène au point où il les terrassera. Il apparaît donc qu’Achab eut l’esprit égaré par lui, si bien qu’il n’eut pas foi en ceux qui lui prédisaient la défaite, et sa croyance en ceux qui prophétisaient en courtisans lui coûta la vie. Il eut pour successeur son fils Ochozias.


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Dernière mise à jour : 28/08/2009