[8,13,3] (3)<325> Ἡ δὲ γυνὴ περὶ ἧς πρὸ τούτων εἴπομεν, ἡ τὸν προφήτην διατρέφουσα, τοῦ
παιδὸς αὐτῇ καταπεσόντος εἰς νόσον, ὡς καὶ τὴν ψυχὴν ἀφεῖναι καὶ δόξαι νεκρόν,
ἀνακλαιομένη καὶ ταῖς τε χερσὶν αὑτὴν αἰκιζομένη καὶ φωνὰς οἵας ὑπηγόρευε τὸ
πάθος ἀφιεῖσα κατῃτιᾶτο τῆς παρ' αὐτῇ παρουσίας τὸν προφήτην ὡς ἐλέγξαντα τὰς
ἁμαρτίας αὐτῆς καὶ διὰ τοῦτο τοῦ παιδὸς τετελευτηκότος. <326> ὁ δὲ παρεκελεύετο
θαρρεῖν καὶ παραδοῦναι τὸν υἱὸν αὐτῷ: ζῶντα γὰρ αὐτὸν ἀποδώσειν. παραδούσης οὖν
βαστάσας εἰς τὸ δωμάτιον, ἐν ᾧ διέτριβεν αὐτός, καὶ καταθεὶς ἐπὶ τῆς κλίνης
ἀνεβόησε πρὸς τὸν θεὸν οὐ καλῶς ἀμείψασθαι τὴν ὑποδεξαμένην καὶ θρέψασαν τὸν
υἱὸν αὐτῆς ἀφαιρησόμενον, ἐδεῖτό τε τὴν ψυχὴν εἰσπέμψαι πάλιν τῷ παιδὶ καὶ
παρασχεῖν αὐτῷ τὸν βίον. <327> τοῦ δὲ θεοῦ κατοικτείραντος μὲν τὴν μητέρα,
βουληθέντος δὲ καὶ τῷ προφήτῃ χαρίσασθαι τὸ μὴ δόξαι πρὸς αὐτὴν ἐπὶ κακῷ
παρεῖναι, παρὰ πᾶσαν τὴν προσδοκίαν ἀνεβίωσεν. ἡ δ' εὐχαρίστει τῷ προφήτῃ καὶ
τότε σαφῶς ἔλεγε μεμαθηκέναι, ὅτι τὸ θεῖον αὐτῷ διαλέγεται.
| [8,13,3] 3. Revenons à la femme dont nous avons
parlé, celle qui nourrissait le prophète : son enfant
étant tombé malade au point de perdre le souffle
et de passer pour mort, elle gémissait, se déchirait
la poitrine de ses mains, poussant des plaintes
que lui inspirait sa douleur ; elle accusait le
prophète d’être venu chez elle pour dénoncer ses
péchés et d’avoir causé ainsi la mort de l’enfant.
Mais lui l’invita à reprendre courage et à lui confier
son fils, à qui il rendrait la vie. Elle lui livra donc le
corps et il l’emporta dans la cellule où il habitait,
l’étendit sur le lit et éleva sa voix vers Dieu, lui
reprochant d’avoir mal récompensé celle qui l’avait
accueilli et nourri, puisqu’il lui enlevait son fils ; il le
supplia de faire rentrer l’âme dans le corps de
l’enfant et de lui rendre la vie. Dieu prit en pitié la
mère et consentit à épargner au prophète la honte
de sembler être venu chez elle pour son malheur :
contre toute attente l’enfant revécut. La femme
remercia le prophète et déclara qu’elle voyait
clairement à présent que la divinité conversait bien
avec lui.
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