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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VIII

Chapitre 6, par. 2

  Chapitre 6, par. 2

[8,6,2] (2)<150> Ἐπεὶ δ' ἑώρα τὰ τῶν Ἱεροσολύμων τείχη βασιλεὺς πύργων πρὸς ἀσφάλειαν δεόμενα καὶ τῆς ἄλλης ὀχυρότητος, πρὸς γὰρ τἀξίωμα τῆς πόλεως ἡγεῖτο δεῖν καὶ τοὺς περιβόλους εἶναι, ταῦτά τε προσεπεσκεύαζε καὶ πύργοις αὐτὰ μεγάλοις προσεξῇρεν. <151> ᾠκοδόμησε δὲ καὶ πόλεις ταῖς βαρυτάταις ἐναρίθμους Ἄσωρόν τε καὶ Μαγέδω, τὴν τρίτην δὲ Γάζαρα, ἣν τῆς Παλαιστίνων χώρας ὑπάρχουσαν Φαραώνης τῶν Αἰγυπτίων βασιλεὺς στρατευσάμενος καὶ πολιορκήσας αἱρεῖ κατὰ κράτος: ἀποκτείνας δὲ πάντας τοὺς ἐνοικοῦντας αὐτὴν κατέσκαψεν, εἶτα δωρεὰν ἔδωκεν τῇ θυγατρὶ Σολόμωνι γεγαμημένῃ. <152> διὸ καὶ ἀνήγειρεν αὐτὴν βασιλεὺς οὖσαν ὀχυρὰν φύσει καὶ πρὸς πολέμους καὶ τὰς τῶν καιρῶν μεταβολὰς χρησίμην εἶναι δυναμένην. οὐ πόρρω δ' αὐτῆς ἄλλας ᾠκοδόμησε δύο πόλεις: Βητχώρα τῇ ἑτέρᾳ ὄνομα ἦν, δ' ἑτέρα Βελὲθ ἐκαλεῖτο. <153> προσκατεσκεύασε δὲ ταύταις καὶ ἄλλας εἰς ἀπόλαυσιν καὶ τρυφὴν ἐπιτηδείως ἐχούσας τῇ τε τῶν ἀέρων εὐκρασίᾳ καὶ τοῖς ὡραίοις εὐφυεῖς καὶ νάμασιν ὑδάτων ἐνδρόσους. ἐμβαλὼν δὲ καὶ εἰς τὴν ἔρημον τῆς ἐπάνω Συρίας καὶ κατασχὼν αὐτὴν ἔκτισεν ἐκεῖ πόλιν μεγίστην δύο μὲν ἡμερῶν <ὁδὸν> ἀπὸ τῆς ἄνω Συρίας διεστῶσαν, ἀπὸ δ' Εὐφράτου μιᾶς, ἀπὸ δὲ τῆς μεγάλης Βαβυλῶνος ἓξ ἡμερῶν ἦν τὸ μῆκος. <154> αἴτιον δὲ τοῦ τὴν πόλιν οὕτως ἀπὸ τῶν οἰκουμένων μερῶν τῆς Συρίας ἀπῳκίσθαι τὸ κατωτέρω μὲν μηδαμοῦ τῆς γῆς ὕδωρ εἶναι, πηγὰς δ' ἐν ἐκείνῳ τῷ τόπῳ μόνον εὑρεθῆναι καὶ φρέατα. ταύτην οὖν τὴν πόλιν οἰκοδομήσας καὶ τείχεσιν ὀχυρωτάτοις περιβαλὼν Θαδάμοραν ὠνόμασε καὶ τοῦτ' ἔτι νῦν καλεῖται παρὰ τοῖς Σύροις, οἱ δ' Ἕλληνες αὐτὴν προσαγορεύουσι Πάλμυραν. [8,6,2] 2. Comme le roi voyait les murailles de Jérusalem dépourvues de tours et d’autres moyens de défense et qu’il estimait que la solidité de l’enceinte devait répondre à l’importance de la ville, il restaura ces murs et les rehaussa de tours élevées. Il bâtit aussi des villes qui furent au nombre des plus puissantes, Asdr(os) et Maghédon, et une troisième, Gazara<158>. Cette dernière ville faisait partie du territoire des Philistins ; Pharaon, roi des Égyptiens, parti en campagne, y avait mis le siège et l’avait emportée d’assaut. Après en avoir fait périr tous les habitants<159>, il la renversa de fond en comble et la donna ensuite en présent à sa fille, mariée à Salomon. En conséquence, le roi la rebâtit, parce qu’elle avait une forte position naturelle et qu’elle pouvait être utile en cas de guerre et si les circonstances venaient à changer. Non loin de Gazara, il fonda encore deux villes : l’une s’appelait Bétchôra<160>, l’autre Baleth<161>. Et il en édifia d’autres encore, dans des sites appropriés à la jouissance et au plaisir, bien favorisées par une température égale, de belles récoltes et d’abondants cours d’eau. Il pénétra également dans le désert de la Haute-Syrie et s’en rendit maître ; là, il fonda une très grande ville à deux journées de distance de la Haute-Syrie, à une journée de l’Euphrate et à six jours de Babylone la grande. S’il établit cette ville aussi loin des régions habitées de la Syrie, c’est que plus bas il n’y a d’eau nulle part dans le pays et qu’on ne trouve qu’en cet endroit seul des sources et des puits. Ayant donc bâti cette ville et l’ayant environnée de remparts formidables, il l’appela Thadamora<162> ; c’est encore le nom qu’elle porte chez les Syriens. Quant aux Grecs, ils l’appellent Palmyre.


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Dernière mise à jour : 28/08/2009