[8,1,2] (2)<3> Ἀδωνίας δέ, ὃς καὶ τοῦ πατρὸς ἔτι ζῶντος ἐπεχείρησε τὴν ἀρχὴν κατασχεῖν,
παρελθὼν πρὸς τὴν τοῦ βασιλέως μητέρα Βερσάβην καὶ φιλοφρόνως αὐτὴν ἀσπασάμενος,
πυθομένης εἰ καὶ διὰ χρείαν τινὰ πρὸς αὐτὴν ἀφῖκται καὶ δηλοῦν κελευούσης ὡς
ἡδέως παρεξομένης ἤρξατο λέγειν, <4> ὅτι γινώσκει μὲν τὴν βασιλείαν καὶ αὐτὴ καὶ
διὰ τὴν ἡλικίαν καὶ διὰ τὴν τοῦ πλήθους προαίρεσιν οὖσαν αὐτοῦ, μεταβάσης δὲ
πρὸς Σολόμωνα τὸν υἱὸν αὐτῆς κατὰ τὴν τοῦ θεοῦ γνώμην στέργει καὶ ἀγαπᾷ τὴν ὑπ'
αὐτῷ δουλείαν καὶ τοῖς παροῦσιν <ἥδεται πράγμασιν>. <5> ἐδεῖτο δ' οὖν διακονῆσαι
πρὸς τὸν ἀδελφὸν αὐτῷ καὶ πεῖσαι δοῦναι τὴν τῷ πατρὶ συγκοιμωμένην πρὸς γάμον
αὐτῷ Ἀβισάκην: οὐ γὰρ πλησιάσαι τὸν πατέρα διὰ τὸ γῆρας αὐτῇ, μένειν δ' ἔτι
παρθένον. <6> ἡ δὲ Βερσάβη καὶ διακονήσειν σπουδαίως ὑπέσχετο καὶ καταπράξεσθαι
τὸν γάμον δι' ἀμφότερα, τοῦ τε βασιλέως αὐτῷ χαρίσασθαί τι βουλησομένου καὶ
δεησομένης αὐτῆς λιπαρῶς. καὶ ὁ μὲν εὔελπις ἀπαλλάττεται περὶ τοῦ γάμου, ἡ δὲ
τοῦ Σολόμωνος μήτηρ εὐθὺς ὥρμησεν ἐπὶ τὸν υἱὸν διαλεξομένη περὶ ὧν Ἀδωνίᾳ
δεηθέντι κατεπηγγείλατο. <7> καὶ προυπαντήσαντος αὐτῇ τοῦ παιδὸς καὶ
περιπλακέντος, ἐπεὶ παρήγαγεν εἰς τὸν οἶκον, οὗ συνέβαινεν αὐτῷ κεῖσθαι τὸν
βασιλικὸν θρόνον, καθίσας ἐκέλευσεν ἕτερον ἐκ δεξιῶν τεθῆναι τῇ μητρί.
καθεσθεῖσα δ' ἡ Βερσάβη “μίαν, εἶπεν, ὦ παῖ, χάριν αἰτουμένῃ κατάνευσον καὶ
μηδὲν ἐξ ἀρνήσεως δύσκολον μηδὲ σκυθρωπὸν ἀπεργάσῃ.” τοῦ δὲ Σολόμωνος
προστάττειν κελεύοντος, <8> πάντα γὰρ ὅσιον εἶναι μητρὶ παρέχειν, καί τι
προσμεμψαμένου τὴν ἀρχήν, ὅτι μὴ μετ' ἐλπίδος ἤδη βεβαίας τοῦ τυχεῖν ὧν ἀξιοῖ
ποιεῖται τοὺς λόγους ἀλλ' ἄρνησιν ὑφορωμένη, δοῦναι τὴν παρθένον αὐτὸν Ἀβισάκην
Ἀδωνίᾳ τἀδελφῷ πρὸς γάμον παρεκάλει.
| [8,1,2] 2. Adonias, qui, du vivant même de son père,
avait tenté de s’emparer du pouvoir, vint trouver
Bersabé, la mère du roi, et la salua avec
empressement. Elle lui demanda quel besoin
l’amenait chez elle et le pria de s’expliquer,
affirmant qu’elle le satisferait de grand cœur. Alors
il commença par lui dire qu'elle savait fort bien
elle-même qu’il avait droit au trône tant par son
âge que par le choix du peuple, mais puisque la
royauté était échue à Salomon, son fils, par la
volonté de Dieu, il aimait et se plaisait à servir
sous lui, et se déclarait satisfait de sa condition
présente. Toutefois il suppliait Bersabé
d’intercéder pour lui auprès de son frère et de le
persuader de lui accorder pour femme Abisaké, la
concubine de son père : car celui-ci, en raison de
sa vieillesse, n’avait pas eu commerce avec elle ;
elle était donc restée vierge. Bersabé promit de lui
prêter tout son concours, disant qu’elle ne doutait
pas du succès, d’abord parce que le roi tiendrait à
faire plaisir à son frère, ensuite parce qu’elle l’en
prierait avec instance. Adonias se retira, plein
d’espoir, et la mère de Salomon s’empressa
aussitôt d’aller voir son fils pour l’entretenir de ce
qu’elle avait promis à la prière d’ Adonias. Son fils,
étant venu à sa rencontre, l’embrassa, puis,
l’ayant conduite dans l’appartement où se trouvait
son trône royal, s’y assit et fit placer à sa droite un
autre trône pour sa mère. Bersabé s’étant assise :
« J’ai une grâce, dit-elle, à te demander mon fils :
accorde-la-moi et épargne-moi le chagrin et
l’ennui d’un refus. Salomon l’invite à faire
connaître sa volonté, car c’était un devoir de tout
accorder à une mère. Il lui reproche même
doucement de n’avoir pas, dès ses premières
paroles, montré la ferme confiance de voir
exaucer son désir et d’avoir paru appréhender un
refus ; alors Bersabé le pria de donner en mariage
à son frère Adonias la vierge Abisaké.
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