HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VI

Chapitre 3a

  Chapitre 3a

[6,3a] III. (1)<31> δὲ προφήτης Σαμουῆλος διακοσμήσας τὸν λαὸν καὶ πόλιν αὐτοῖς ἀποδοὺς εἰς ταύτην ἐκέλευσε συνερχομένοις περὶ τῶν πρὸς ἀλλήλους κρίνεσθαι διαφορῶν, αὐτὸς δὲ δι' ἔτους ἐπερχόμενος τὰς πόλεις ἐδίκαζεν αὐτοῖς καὶ πολλὴν ἐβράβευεν εὐνομίαν ἐπὶ χρόνον πολύν. (2)<32> ἔπειθ' ὑπὸ γήρως βαρυνόμενος καὶ τὰ συνήθη πράττειν ἐμποδιζόμενος τοῖς υἱοῖς τὴν ἀρχὴν καὶ τὴν προστασίαν τοῦ ἔθνους παραδίδωσιν, ὧν μὲν πρεσβύτερος Ἰοῦλος προσηγορεύετο, τῷ δὲ νεωτέρῳ Ἐβίᾳ ὄνομα ἦν. προσέταξε δὲ τὸν μὲν ἐν Βεθήλῳ πόλει καθεζόμενον κρίνειν, τὸν δ' ἕτερον ἐν Βερσουβεὶ μερίσας τὸν ὑπακουσόμενον ἑκατέρῳ λαόν. <33> ἐγένοντο δὲ σαφὲς οὗτοι παράδειγμα καὶ τεκμήριον τοῦ μὴ τὸν τρόπον ὁμοίους τοῖς φύσασι γίνεσθαί τινας, ἀλλὰ τάχα μὲν χρηστοὺς καὶ μετρίους ἐκ πονηρῶν, τότε μέν γε φαύλους ἐξ ἀγαθῶν παρέσχον αὑτοὺς γενομένους: <34> τῶν γὰρ τοῦ πατρὸς ἐπιτηδευμάτων ἐκτραπόμενοι καὶ τὴν ἐναντίαν ὁδὸν ἀπελθόντες δώρων καὶ λημμάτων αἰσχρῶν καθυφίεντο τὸ δίκαιον, καὶ τὰς κρίσεις οὐ πρὸς τὴν ἀλήθειαν, ἀλλὰ πρὸς τὸ κέρδος ποιούμενοι καὶ πρὸς τρυφὴν καὶ πρὸς διαίτας πολυτελεῖς ἀπονενευκότες πρῶτον μὲν ὑπεναντία ταῦτα ἔπρασσον τῷ θεῷ, δεύτερον δὲ τῷ προφήτῃ πατρὶ δ' ἑαυτῶν, ὃς πολλὴν καὶ τοῦ τὸ πλῆθος εἶναι δίκαιον σπουδὴν εἰσεφέρετο καὶ πρόνοιαν. (3)<35> δὲ λαὸς ἐξυβριζόντων <εἰς> τὴν προτέραν κατάστασιν καὶ πολιτείαν τῶν τοῦ προφήτου παίδων χαλεπῶς τε τοῖς πραττομένοις ἔφερε καὶ πρὸς αὐτὸν συντρέχουσι, διέτριβε δ' ἐν Ἀρμαθᾶ πόλει, καὶ τάς τε τῶν υἱῶν παρανομίας ἔλεγον καὶ ὅτι γηραιὸς ὢν αὐτὸς ἤδη καὶ παρειμένος ὑπὸ τοῦ χρόνου τῶν πραγμάτων οὐκέτι τὸν αὐτὸν προεστάναι δύναται τρόπον: ἐδέοντό τε καὶ ἱκέτευον ἀποδεῖξαί τινα αὐτῶν βασιλέα, ὃς ἄρξει τοῦ ἔθνους καὶ τιμωρήσεται Παλαιστίνους ὀφείλοντας ἔτ' αὐτοῖς δίκας τῶν προτέρων ἀδικημάτων. <36> ἐλύπησαν δὲ σφόδρα τὸν Σαμουῆλον οἱ λόγοι διὰ τὴν σύμφυτον δικαιοσύνην καὶ τὸ πρὸς τοὺς βασιλέας μῖσος: ἥττητο γὰρ δεινῶς τῆς ἀριστοκρατίας ὡς θείας καὶ μακαρίους ποιούσης τοὺς χρωμένους αὐτῆς τῇ πολιτείᾳ. <37> ὑπὸ δὲ φροντίδος καὶ βασάνου τῆς ἐπὶ τοῖς εἰρημένοις οὔτε τροφῆς ἐμνημόνευσεν οὔτε ὕπνου, δι' ὅλης δὲ τῆς νυκτὸς στρέφων τὰς περὶ τῶν πραγμάτων ἐννοίας διεκαρτέρει. [6,3a] — III — 1. <31> Le prophète Samuel, ayant réparti le peuple et assigné (à chaque groupe) une ville, leur ordonna de s’y rendre pour y faire juger les différends qui s’élèveraient entre eux. Lui-même venait deux fois l’an dans ces villes pour leur rendre la justice et il fit régner un ordre parfait pendant longtemps. 2. Dans la suite, appesanti par la vieillesse et empêché de remplir ses fonctions habituelles, il remet à ses fils le pouvoir et le gouvernement du peuple ; l’aîné s’appelait Yôel, le second avait nom Abira. Il établit que le premier siégerait et jugerait dans la ville de Béthel et le second à Barsoubai, soumettant ainsi à chacun d’eux la moitié du peuple. Mais ceux-ci démontrèrent clairement par leur exemple qu’on peut dans sa conduite ne pas ressembler à ses parents, de braves et honnêtes gens peuvent être fils de méchants ... ceux-ci au contraire se rangèrent dans la classe des méchants, fils de gens de bien. S’écartant, en effet, des moeurs de leur père pour prendre un chemin tout opposé, ils trahissaient la justice pour des présents et des profits honteux, rendaient leurs sentences, non pas selon l’équité, mais selon leur intérêt, et s’abandonnaient à une vie de volupté et de festins somptueux ; par cette conduite ils offensaient à la fois Dieu et le prophète, leur père, qui dépensait tant de zèle et de soins pour inculquer même à la multitude l’idée de justice. 3. Le peuple, voyant les attentats commis contre le régime et les institutions antérieures par les fils du prophète, était fort mécontent de leur conduite ; ils accourent ensemble auprès de Samuel, qui habitait dans la ville d’Armatha, lui dénoncent les dérèglements de ses fils et ajoutent que déjà vieux comme il l’est, affaibli par l’âge, il ne peut plus diriger les affaires ainsi qu’auparavant ; ils le prient donc instamment de leur désigner un roi pour gouverner le peuple et tirer vengeance des Palestiniens, qui leur doivent encore des comptes pour leurs injures passées. Ces paroles chagrinèrent fort Samuel, à cause de sa droiture naturelle et de sa répulsion pour les rois, car il était fort attaché au gouvernement aristocratique, qu’il tenait pour divin et propre à faire le bonheur de ceux qui l’adoptaient. Dans les soucis et les tourments que ces révélations lui causèrent, il perdit le manger et le dormir et passa toute la nuit à rouler mille pensées touchant ces affaires.


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Dernière mise à jour : 6/03/2009