HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VI

Chapitre 2

  Chapitre 2

[6,2] CAP. II. (1) <19> Τοῦ δὲ λαοῦ παντὸς ἐκείνῳ τῷ χρόνῳ, καθ' ὃν εἶχεν τῶν Καριαθιαρειμιτῶν πόλις τὴν κιβωτὸν, ἐπ' εὐχὰς καὶ θυσίας τραπέντος τοῦ θεοῦ καὶ πολλὴν ἐμφανίζοντος τὴν περὶ αὐτὸν θρησκείαν καὶ φιλοτιμίαν, προφήτης Σαμουῆλος ἰδὼν αὐτῶν τὴν προθυμίαν, ὡς εὔκαιρον πρὸς οὕτως ἔχοντας εἰπεῖν περὶ ἐλευθερίας καὶ τῶν ἀγαθῶν τῶν ἐν αὐτῇ, χρῆται λόγοις οἷς ᾤετο μάλιστα τὴν διάνοιαν αὐτῶν προσάξεσθαι καὶ πείσειν: <20> “ἄνδρες, γὰρ εἶπεν, οἷς ἔτι νῦν βαρεῖς μὲν πολέμιοι Παλαιστῖνοι, θεὸς δ' εὐμενὴς ἄρχεται γίνεσθαι καὶ φίλος, οὐκ ἐπιθυμεῖν ἐλευθερίας δεῖ μόνον, ἀλλὰ καὶ ποιεῖν δι' ὧν ἂν ἔλθοι πρὸς ὑμᾶς, οὐδὲ βούλεσθαι μὲν ἀπηλλάχθαι δεσποτῶν ἐπιμένειν δὲ πράττοντας ἐξ ὧν οὗτοι διαμενοῦσιν: <21> ἀλλὰ γίνεσθε δίκαιοι, καὶ τὴν πονηρίαν ἐκβαλόντες τῶν ψυχῶν καὶ θεραπεύσαντες αὐτὴν ὅλαις ταῖς διανοίαις προστρέπεσθε τὸ θεῖον καὶ τιμῶντες διατελεῖτε: ταῦτα γὰρ ὑμῖν ποιοῦσιν ἥξει τὰ ἀγαθά, δουλείας ἀπαλλαγὴ καὶ νίκη πολεμίων, λαβεῖν οὔθ' ὅπλοις οὔτε σωμάτων ἀλκαῖς οὔτε πλήθει συμμάχων δυνατόν ἐστιν: οὐ γὰρ τούτοις θεὸς ὑπισχνεῖται παρέξειν αὐτά, τῷ δ' ἀγαθοὺς εἶναι καὶ δικαίους: ἐγγυητὴς δὲ αὐτοῦ τῶν ὑποσχέσεων ἐγὼ γίνο <22> μαι.” ταῦτ' εἰπόντος ἐπευφήμησε τὸ πλῆθος ἡσθὲν τῇ παραινέσει καὶ κατένευσεν αὑτὸ παρέξειν κεχαρισμένον τῷ θεῷ. συνάγει δ' αὐτοὺς Σαμουῆλος εἴς τινα πόλιν λεγομένην Μασφάτην: κατοπτευόμενον τοῦτο σημαίνει κατὰ τὴν τῶν Ἑβραίων γλῶτταν: ἐντεῦθεν ὑδρευσάμενοί τε σπένδουσι τῷ θεῷ καὶ διανηστεύσαντες ὅλην τὴν ἡμέραν ἐπ' εὐχὰς τρέπονται. (2)<23> Οὐ λανθάνουσι δὲ τοὺς Παλαιστίνους ἐκεῖ συναχθέντες, ἀλλὰ μαθόντες οὗτοι τὴν ἄθροισιν αὐτῶν μεγάλῃ στρατιᾷ καὶ δυνάμει κατ' ἐλπίδα τοῦ μὴ προσδοκῶσι μηδὲ παρεσκευασμένοις ἐπιπεσεῖσθαι τοῖς Ἑβραίοις ἐπέρχονται. <24> καταπλήττει δ' αὐτοὺς τοῦτο καὶ εἰς ταραχὴν ἄγει καὶ δέος, καὶ δραμόντες πρὸς Σαμουῆλον, ἀναπεπτωκέναι τὰς ψυχὰς αὐτῶν ὑπὸ φόβου καὶ τῆς προτέρας ἥττης ἔφασκον καὶ διὰ τοῦτ' ἠρεμεῖν, ἵνα μὴ κινήσωμεν τὴν τῶν πολεμίων δύναμιν, σοῦ δ' ἀναγαγόντος ἡμᾶς ἐπ' εὐχὰς καὶ θυσίας καὶ ὅρκους γυμνοῖς καὶ ἀνόπλοις ἐπεστράτευσαν οἱ πολέμιοι: ἐλπὶς οὖν ἡμῖν οὐκ ἄλλη σωτηρίας, μόνη παρὰ σοῦ καὶ τοῦ θεοῦ <25> ἱκετευθέντος ὑπὸ σοῦ παρασχεῖν ἡμῖν διαφυγεῖν Παλαιστίνους.” δὲ θαρρεῖν τε προτρέπεται καὶ βοηθήσειν αὐτοῖς τὸν θεὸν ἐπαγγέλλεται καὶ λαβὼν ἄρνα γαλαθηνόν, ὑπὲρ τῶν ὄχλων θύει καὶ παρακαλεῖ τὸν θεὸν ὑπερσχεῖν αὐτῶν τὴν δεξιὰν ἐν τῇ πρὸς Παλαιστίνους μάχῃ καὶ μὴ περιιδεῖν αὐτοὺς δεύτερον δυστυχήσαντας. ἐπήκοος δὲ γίνεται τῶν εὐχῶν θεὸς, καὶ προσδεξάμενος εὐμενεῖ καὶ συμμάχῳ τῇ διανοίᾳ τὴν θυσίαν ἐπινεύει νίκην αὐτοῖς καὶ κράτος. <26> ἔτι δ' ἐπὶ τοῦ βωμοῦ τὴν θυσίαν ἔχοντος τοῦ θεοῦ καὶ μήπω πᾶσαν διὰ τῆς ἱερᾶς φλογὸς ἀπειληφότος προῆλθεν ἐκ τοῦ στρατοπέδου τῶν πολεμίων δύναμις καὶ παρατάσσεται εἰς μάχην, ἐπ' ἐλπίδι μὲν νίκης, ὡς ἀπειλημμένων ἐν ἀπορίᾳ τῶν Ἰουδαίων μήτε ὅπλα ἐχόντων μήτε ὡς ἐπὶ μάχῃ ἐκεῖσε ἀπηντηκότων, περιπίπτουσι δὲ οἷς οὐδ' εἰ προύλεγέ τις ῥᾳδίως ἐπείσθησαν. <27> πρῶτον μὲν γὰρ αὐτοὺς θεὸς κλονεῖ σεισμῷ καὶ τὴν γῆν αὐτοῖς ὑπότρομον καὶ σφαλερὰν κινήσας τίθησιν, ὡς σαλευομένης τε τὰς βάσεις ὑποφέρεσθαι καὶ διισταμένης εἰς ἔνια τῶν χασμάτων καταφέρεσθαι, ἔπειτα βρονταῖς καταψοφήσας καὶ διαπύροις ἀστραπαῖς ὡς καταφλέξων αὐτῶν τὰς ὄψεις περιλάμψας καὶ τῶν χειρῶν ἐκκροτήσας τὰ ὅπλα, γυμνοὺς εἰς φυγὴν ἀπέστρεψεν. <28> ἐπεξέρχεται δὲ Σαμουῆλος μετὰ τῆς πληθύος καὶ πολλοὺς κατασφάξας κατακολουθεῖ μέχρι Κορραίων τόπου τινὸς οὕτω λεγομένου, καὶ καταπήξας ἐκεῖ λίθον ὥσπερ ὅρον τῆς νίκης καὶ τῆς φυγῆς τῶν πολεμίων, ἰσχυρὸν αὐτὸν προσαγορεύει σύμβολον τῆς παρὰ τοῦ θεοῦ γενομένης αὐτοῖς κατὰ τῶν ἐχθρῶν ἰσχύος. (3)<29> Οἱ δὲ μετ' ἐκείνην τὴν πληγὴν οὐκέτ' ἐστράτευσαν ἐπὶ τοὺς Ἰσραηλίτας, ἀλλ' ὑπὸ δέους καὶ μνήμης τῶν συμβεβηκότων ἡσύχαζον: δ' ἦν πάλαι θάρσος τοῖς Παλαιστίνοις ἐπὶ τοὺς Ἑβραίους, τοῦτ' ἐκείνων μετὰ τὴν νίκην ἐγένετο. <30> καὶ Σαμουῆλος στρατεύσας ἐπ' αὐτοὺς ἀναιρεῖ πολλοὺς καὶ τὰ φρονήματ' αὐτῶν εἰς τὸ παντελὲς ταπεινοῖ καὶ τὴν χώραν ἀφαιρεῖται, ἣν τῶν Ἰουδαίων ἀπετέμοντο πρότερον κρατήσαντες τῇ μάχῃ: αὕτη δ' ἦν μέχρι πόλεως Ἀκάρων ἀπὸ τῶν τῆς Γίττης ὅρων ἐκτεταμένη. ἦν δὲ κατ' ἐκεῖνον τὸν καιρὸν φίλια τοῖς Ἰσραηλίταις τὰ ὑπολειπόμενα τῶν Χαναναίων. [6,2] — II — 1. <19> Pendant tout le temps ou la ville des Kariathiarimites posséda l’arche, le peuple entier offrait des vœux et des sacrifices à Dieu et témoignait envers lui d’une piété et d’un zèle exemplaires. Le prophète Samuel, témoin de leur ardeur, trouva l’occasion belle, devant de telles dispositions, pour leur parler de la liberté et des bienfaits qu’elle apporte ; il leur tint le langage qu’il jugea le plus propre à lui concilier leurs esprits et à les persuader : « Hommes, leur dit-il, pour qui aujourd’hui encore les Palestiniens sont des ennemis pesants, mais à qui Dieu commence à devenir propice et bienveillant, vous ne devez pas vous contenter d’aspirer à la liberté, mais agir aussi de façon à la conquérir, ni vous borner à vouloir être délivrés de vos tyrans, tout en continuant à vous comporter de manière à perpétuer votre esclavage. Soyez donc justes et, en chassant le mal de vos âmes et en cultivant la vertu, tournez-vous vers la divinité de toute votre pensée et persévérez dans son culte : cette conduite vous vaudra le bonheur, l’affranchissement de la servitude et la victoire sur vos ennemis, avantages qu’on ne peut acquérir ni par les armes, ni par la vigueur physique, ni par le nombre des combattants : car ce n’est pas à ces mérites-là que Dieu promet de tels biens, c’est à une vie de vertu et de justice. C’est moi qui me porte envers vous garant de ses promesses. » À ces paroles, le peuple répondit par des acclamations : heureux de cet encouragement, il promit de se conduire en sorte de plaire à Dieu. Samuel les mène alors dans une ville appelée Masphaté, ce qui signifie lieu en lieu dans la langue des Hébreux. Là, s’étant approvisionnés d’eau, ils font des libations à Dieu et, consacrant toute la journée au jeune, se livrent à la prière. 2. Cependant leur rassemblement en cet endroit ne passe pas inaperçu des Palestiniens ; ceux-ci, informés de leur réunion, marchent contre les Hébreux en forces considérables, dans l’espoir de les surprendre sans défiance et sans préparatifs. Cette attaque les bouleverse et les plonge dans la confusion et la terreur. Accourus auprès de Samuel, ils lui déclarent que leur courage est abattu par la peur et le souvenir de leur précédente défaite. « C’est pour cela, disent-ils, que nous restions tranquilles, de peur d’attirer sur nous les forces ennemies. Or, tandis que tu nous réunissais pour des prières, des sacrifices et des serments, voici que les ennemis tombent sur nous qui sommes nus et sans armes : aussi n’avons-nous d’espoir de salut qu’en toi seul et qu’en Dieu. si tu obtiens de lui que nous puissions échapper aux Palestiniens. » Samuel les engage à se rassurer, et leur annonce que Dieu les secourra. Et, ayant pris un agneau de lait, il le sacrifie pour le salut du peuple et supplie Dieu d’étendre sa droite au-dessus d’eux pour les protéger dans la bataille contre les Palestiniens et ne pas leur laisser subir un second revers. Dieu daigne exaucer ses prières : il accepte le sacrifice dans une pensée propice et secourable, et leur promet la victoire et le triomphe. Dieu maintenait encore la victime sur l’autel et ne l’avait pas encore fait entièrement consumer par la flamme sacrée, quand l’armée ennemie sort de son camp et se range en bataille avec l’espoir de vaincre, croyant les Juifs dans le désarroi, eux qui n’avaient pas d’armes et n’étaient pas venus là dans l’intention de combattre. Mais l’événement fut tel que le leur eût-on prédit, les Palestiniens auraient eu peine à le croire. Tout d’abord, en effet, Dieu les trouble, par un tremblement de terre et rend le sol vacillant et incertain sous leurs pas, de sorte que ses ébranlements les faisaient chanceler sur leurs jambes, et quand le sol s’ouvrait, ils étaient engloutis dans les crevasses : puis, avant fait retentir le tonnerre et brûler autour d’eux les flammes de la foudre comme pour leur brûler les yeux, enfin leur arrachant les armes des mains, il les met en déroute tout dépouillés. Mais Samuel marche contre eux avec le peuple et, après en avoir massacré beaucoup, les poursuit jusqu’à un certain endroit appelé Corraea. Là, il érige une pierre, pour marque de la victoire et de la fuite des ennemis, et il l’appelle Pierre Forte, comme symbole de la force que Dieu leur avait prêtée contre leurs ennemis. 3. Ceux-ci, après cette défaite, n’osèrent plus attaquer les Israélites ; la crainte et le souvenir de leur désastre les firent demeurer en repos. Et l’assurance qui animait autrefois les Philistins contre les Hébreux passa dans le coeur de ces derniers après la victoire. Samuel, avant fait campagne contre eux, en fait périr beaucoup, humilie complètement leur orgueil et leur enlève le pays qu’ils avaient arraché précédemment aux Juifs après leur victoire ; c’était la région qui s’étend depuis la frontière de Gitta jusqu’à la ville d’Akkaron. À cette époque- là, les Israélites vivaient en bonne amitié avec ce qui restait des Chananéens.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 6/03/2009