HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VI

Chapitre 13c

  Chapitre 13c

[6,13c] (5) <292> Ἀποθνήσκει δὲ κατὰ τοῦτον τὸν καιρὸν καὶ Σαμουῆλος προφήτης, ἀνὴρ οὐ τῆς τυχούσης ἀπολαύων παρὰ τοῖς Ἑβραίοις τιμῆς: ἐνεφάνισε γὰρ τὴν ἀρετὴν αὐτοῦ καὶ τὴν τοῦ πλήθους πρὸς αὐτὸν εὔνοιαν τὸ πένθος, ἐπὶ πολὺν χρόνον λαὸς ἤγετο, καὶ περὶ τὴν ταφὴν αὐτοῦ καὶ τὴν τῶν νομιζομένων ἀναπλήρωσιν φιλοτιμία τε καὶ σπουδή. <293> θάπτουσι γὰρ αὐτὸν ἐν τῇ πατρίδι Ἀρμεθᾶ καὶ ἐπὶ πολλὰς πάνυ ἡμέρας ἔκλαυσαν, οὐ κοινὸν τοῦτο πάσχοντες ὡς ἐπ' ἀλλοτρίου τελευτῇ, ὡς οἰκεῖον δ' ἕκαστος ἴδιον ποθῶν. <294> ἐγένετο δ' ἀνὴρ δίκαιος καὶ χρηστὸς τὴν φύσιν καὶ διὰ τοῦτο μάλιστα φίλος τῷ θεῷ. ἦρξε δὲ καὶ προέστη τοῦ λαοῦ μετὰ τὴν Ἠλεὶ τοῦ ἀρχιερέως τελευτὴν μόνος μὲν ἔτη δώδεκα, μετὰ δὲ Σαούλου τοῦ βασιλέως δέκα πρὸς τοῖς ὀκτώ. καὶ τὰ μὲν περὶ Σαμουῆλον οὕτω πέρας ἔσχεν. (6)<295> Ἦν δέ τις τῶν Ζιφηνῶν ἐκ πόλεως Ἐμμᾶν πλούσιος καὶ πολυθρέμματος: τρισχιλίων μὲν γὰρ αὐτῷ ποίμνη προβάτων ἐνέμετο, χιλίων δ' αἰγῶν. ταῦτα Δαυίδης ἀσινῆ τηρεῖν τε καὶ ἀβλαβῆ παρήγγελλε τοῖς σὺν αὐτῷ καὶ μήτε ὑπὸ ἐπιθυμίας μήτε ὑπὸ ἐνδείας μήτε ὑπὸ τῆς ἐρημίας καὶ τοῦ δύνασθαι λανθάνειν καταβλάπτειν, τούτων δ' ἁπάντων ἐπάνω τίθεσθαι τὸ μηδέν' ἀδικεῖν καὶ τὸ τῶν ἀλλοτρίων ἅπτεσθαι δεινὸν ἡγεῖσθαι καὶ πρόσαντες τῷ θεῷ. <296> ταῦτα δ' ἐδίδασκεν αὐτοὺς οἰόμενος ἀνθρώπῳ χαρίζεσθαι ἀγαθῷ καὶ ταύτης τυγχάνειν ἀξίῳ τῆς προνοίας. ἦν δὲ Νάβαλος, τοῦτο γὰρ εἶχεν ὄνομα, σκληρὸς καὶ πονηρὸς τοῖς ἐπιτηδεύμασιν ἐκ κυνικῆς ἀσκήσεως πεποιημένος τὸν βίον, γυναικὸς δ' ἀγαθῆς καὶ σώφρονος καὶ τὸ εἶδος ὡραίας λελαχώς. <297> πρὸς οὖν τὸν Νάβαλον τοῦτον καθ' ὃν ἔκειρε τὰ πρόβατα καιρὸν πέμψας Δαυίδης ἄνδρας δέκα τῶν σὺν αὐτῷ διὰ τούτων αὐτὸν ἀσπάζεται καὶ συνεύχεται τοῦτο ποιεῖν ἐπ' ἔτη πολλά: παρασχεῖν δὲ ἐξ ὧν δυνατός ἐστιν αὐτῷ παρεκάλει μαθόντα παρὰ τῶν ποιμένων, ὅτι μηδὲν αὐτοὺς ἠδίκησαν, ἀλλὰ φύλακες αὐτῶν τε καὶ τῶν ποιμνίων γεγόνασι πολὺν ἐν τῇ ἐρήμῳ διατρίβοντες ἤδη χρόνον: μετανοήσει δ' οὐδὲν Δαυίδῃ παρασχόμενος. <298> ταῦτα δὲ τῶν πεμφθέντων διακονησάντων πρὸς τὸν Νάβαλον ἀπανθρώπως σφόδρα καὶ σκληρῶς ἀπήντησεν: ἐρωτήσας γὰρ αὐτούς, τίς ἐστι Δαυίδης, ὡς τὸν υἱὸν ἤκουσεν Ἰεσσαίου, “νῦν ἄρα, εἶπε, μέγα φρονοῦσιν ἐφ' αὑτοῖς οἱ δρα <299> πέται καὶ σεμνύνονται τοὺς δεσπότας καταλιπόντες.” ὀργίζεται δ' αὐτῶν φρασάντων Δαυίδης καὶ τετρακοσίους μὲν ὡπλισμένους αὐτῷ κελεύσας ἕπεσθαι, διακοσίους δὲ φύλακας τῶν σκευῶν καταλιπών, ἤδη γὰρ εἶχεν ἑξακοσίους, ἐπὶ τὸν Νάβαλον ἐβάδιζεν ὀμόσας ἐκείνῃ τῇ νυκτὶ τὸν οἶκον αὐτοῦ καὶ τὴν κτῆσιν ὅλην ἀφανίσειν: οὐ γὰρ ἄχθεσθαι μόνον ὅτι γέγονεν ἀχάριστος ἐπ' αὐτοὺς μηδὲν ἐπιδοὺς πολλῇ φιλανθρωπίᾳ πρὸς αὐτὸν χρησαμένοις, ἀλλ' ὅτι καὶ προσεβλασφήμησε καὶ κακῶς εἶπε μηδὲν ὑπ' αὐτῶν λελυπημένος. [6,13c] 5. <292> Vers ce temps-là, mourut le prophète Samuel, homme qui jouit chez les Hébreux d’une considération peu commune. L’éclat de ses vertus et l’affection dont la multitude l’entourait s’exprimèrent par le deuil que célébra longtemps le peuple, l’empressement unanime et le zèle qu’on montra à l’occasion de sa sépulture et pour l’accomplissement des rites légaux. On l’enterra dans sa patrie, Armatha, et on le pleura pendant de très longs jours ; ce n’était pas un deuil public, comme pour la mort d’un étranger : chacun individuellement le regretta comme son propre parent. Samuel fut un homme de naturel juste et bon, et par là même très aimé de Dieu. Il avait commandé et gouverné le peuple après la mort du grand-prêtre Éli pendant douze ans tout seul, et avec le roi Saül pendant dix-huit ans. Ainsi finit Samuel. 6. Or, il y avait un certain homme du pays de Ziph, de la ville d’Emmà, qui était riche et possédait de nombreux troupeaux : il faisait paître, en effet, trois mille brebis et mille chèvres. Ces troupeaux, David avait recommandé aux siens de les protéger contre tout dommage et tout dégât et de n’y porter aucune atteinte, quelque tentés qu’ils pussent être par le désir, le besoin, ou la solitude, quelque facilité qu’ils eussent d’échapper ; ils devaient placer au-dessus de toutes ces considérations la règle de ne léser personne et regarder comme un crime et un péché envers Dieu le fait d’attenter au bien d’autrui. En donnant ces ordres aux siens, David croyait obliger un homme de bien et digne de pareils égards. Mais Nabal(os), — tel était son nom — était un brutal, de caractère méchant, et qui pratiquait la manière de vivre des cyniques ; en revanche, le sort lui avait donné pour compagne une femme excellente, vertueuse et, de plus, très belle. Dans le temps donc où Nabal faisait tondre ses brebis, David envoya dix de ses compagnons pour lui présenter ses hommages et lui souhaiter de continuer dans la prospérité pendant de longues années ; en même temps, il le priait de leur fournir un peu de ce qu’il avait en abondance : « Tu dois savoir, dirent-ils, par tes bergers, que nous ne leur avons causé aucun tort, qu’au contraire nous nous sommes faits les gardiens de leurs personnes et de leurs troupeaux, depuis le long temps que nous vivons dans le désert. Ton bienfait, d’ailleurs, ne sera pas perdu. » Les envoyés s’étant acquittés de leur mission auprès de Nabal, il les accueillit avec beaucoup d’inhumanité et de dureté. Il leur demanda d’abord qui était ce David, et apprenant qu’il était le fils de Jessée : « On voit prendre aujourd’hui de grands airs, s’écrie-t-il, à des fugitifs et s’enorgueillir des serviteurs qui ont planté là leurs maîtres. » Ces propos, rapportés à David, le mirent fort en colère ; il commande à quatre cents hommes de le suivre en armes, laissant deux cents autres pour garder les bagages — car il avait maintenant réuni six cents combattants — et marche contre Nabal, faisant serment d’anéantir, cette nuit même, sa maison et tout son bien : il lui en voulait non pas seulement de son accueil peu gracieux et de n’avoir pas répondu à la parfaite courtoisie de son adresse, mais en outre d’avoir injurié et outragé des gens dont il n’avait qu’à se louer.


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Dernière mise à jour : 6/03/2009