HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VI

Chapitre 11b

  Chapitre 11b

[6,11b] (3)<213> Κατὰ δὲ τοῦτον τὸν καιρὸν τῶν Παλαιστίνων στρατευσαμένων πάλιν ἐπὶ τοὺς Ἑβραίους πέμπει μετὰ στρατιᾶς τὸν Δαυίδην πολεμήσοντα τοῖς Παλαιστίνοις, καὶ συμβαλὼν πολλοὺς αὐτῶν ἀπέκτεινε καὶ νικήσας ἐπάνεισι πρὸς τὸν βασιλέα. προσδέχεται δ' αὐτὸν Σαοῦλος οὐχ ὡς ἤλπισεν ἀπὸ τοῦ κατορθώματος, ἀλλ' ὑπὸ τῆς εὐπραγίας αὐτοῦ λυπηθεὶς ὡς ἐπισφαλέστερος αὐτὸς ἐκ τῶν ἐκείνου πράξεων γενόμενος. <214> ἐπεὶ δὲ πάλιν αὐτὸν προσελθὸν τὸ δαιμόνιον ἐθορύβει πνεῦμα καὶ συνετάραττε, καλέσας εἰς τὸ δωμάτιον ἐν κατέκειτο κατέχων τὸ δόρυ προσέταξε τῷ ψαλμῷ καὶ τοῖς ὕμνοις ἐξᾴδειν αὐτόν. ἐκείνου δὲ τὰ κελευσθέντα ποιοῦντος διατεινάμενος ἀκοντίζει τὸ δόρυ: καὶ τὸ μὲν προιδόμενος Δαυίδης ἐξέκλινε, φεύγει δὲ εἰς τὸν οἶκον τὸν αὑτοῦ καὶ δι' ὅλης ἔμεινεν ἡμέρας αὐτόθι. (4)<215> Νυκτὸς δὲ πέμψας βασιλεὺς ἐκέλευσεν αὐτὸν ἄχρι τῆς ἕω φυλάττεσθαι μὴ καὶ λάθῃ παντελῶς ἀφανὴς γενόμενος, ἵνα παραγενόμενος εἰς τὸ δικαστήριον καὶ κρίσει παραδοὺς ἀποκτείνῃ. Μελχὰ δὲ γυνὴ Δαυίδου θυγάτηρ δὲ τοῦ βασιλέως τὴν τοῦ πατρὸς μαθοῦσα διάνοιαν τῷ ἀνδρὶ παρίσταται δειλὰς ἔχουσα τὰς περὶ αὐτοῦ ἐλπίδας καὶ περὶ τῆς ἰδίας ψυχῆς ἀγωνιῶσα: οὐδὲ γὰρ αὑτὴν ζῆν ὑπομενεῖν ἐκείνου στερηθεῖσαν. <216> καίμή σε, φησίν, ἥλιος ἐνταυθοῖ καταλάβῃ: οὐ γὰρ ἔτ' ὄψεταί σε. φεῦγε δ' ἕως τοῦτό σοι δύναται παρασχεῖν παροῦσα νύξ: καὶ ποιήσει δέ σοι ταύτην θεὸς μακροτέραν: ἴσθι γὰρ σαυτὸν ἂν εὑρεθῇς ὑπὸ τοῦ πατρὸς ἀπολούμενον.” καὶ καθιμήσασα διὰ θυρίδος αὐτὸν ἐξέσωσεν: <217> ἔπειτα σκευάσασα τὴν κλίνην ὡς ἐπὶ νοσοῦντι καὶ ὑποθεῖσα τοῖς ἐπιβολαίοις ἧπαρ αἰγός, ἅμ' ἡμέρᾳ τοῦ πατρὸς ὡς αὐτὴν πέμψαντος ἐπὶ τὸν Δαυίδην ὠχλῆσθαι διὰ τῆς νυκτὸς εἶπε τοῖς παροῦσιν ἐπιδείξασα τὴν κλίνην κατακεκαλυμμένην καὶ τῷ πηδήματι τοῦ ἥπατος σαλεύοντι τὴν ἐπιβολὴν πιστωσαμένη τὸ κατακείμενον τὸν Δαυίδην ἀσθμαίνειν. <218> ἀπαγγειλάντων δὲ τῶν πεμφθέντων, ὅτι γένοιτο διὰ τῆς νυκτὸς ἀσθενέστερος, ἐκέλευσεν οὕτως ἔχοντα κομισθῆναι: βούλεσθαι γὰρ αὐτὸν ἀνελεῖν. ἐλθόντες δὲ καὶ ἀνακαλύψαντες τὴν κλίνην καὶ τὸ σόφισμα τῆς γυναικὸς εὑρόντες ἀπήγγειλαν τῷ βασιλεῖ. <219> μεμφομένου δὲ τοῦ πατρὸς αὐτήν, ὅτι σώσειε μὲν τὸν ἐχθρὸν αὐτοῦ κατασοφίσαιτο δ' αὐτόν, ἀπολογίαν σκήπτεται πιθανήν: ἀπειλήσαντα γὰρ αὐτὴν ἀποκτείνειν ἔφησε τυχεῖν ἐκ τοῦ δέους τῆς πρὸς τὸ σωθῆναι συνεργίας: ὑπὲρ ἧς συγγνῶναι καλῶς ἔχειν αὐτῇ κατ' ἀνάγκην ἀλλὰ μὴ κατὰ προαίρεσιν γενομένης: “οὐ γὰρ οὕτως, ἔλεγεν, οἶμαι τὸν ἐχθρὸν ἐζήτεις ἀποθανεῖν, ὡς ἐμὲ σώζεσθαι.” καὶ συγγινώσκει δὲ τῇ κόρῃ Σαοῦλος. <220> δὲ Δαυίδης ἐκφυγὼν τὸν κίνδυνον ἧκε πρὸς τὸν προφήτην Σαμουῆλον εἰς Ἀραμαθὰ καὶ τὴν ἐπιβουλὴν αὐτῷ τὴν τοῦ βασιλέως ἐδήλωσε καὶ ὡς παρὰ μικρὸν ὑπ' αὐτοῦ τῷ δόρατι βληθεὶς ἀποθάνοι, μήτ' ἐν τοῖς πρὸς αὐτὸν κακὸς γενόμενος μήτ' ἐν τοῖς πρὸς τοὺς πολεμίους ἀγῶσιν ἄνανδρος, ἀλλ' ἐν ἅπασι μετὰ <τοῦ> θυμοῦ καὶ ἐπιτυχής. τοῦτο δ' ἦν αἴτιον Σαούλῳ τῆς πρὸς Δαυίδην ἀπεχθείας. [6,11b] 3. <213> Sur ces entrefaites, les Palestiniens entreprennent une nouvelle expédition contre les Hébreux, et Saül envoie David avec une armée pour les combattre. La bataille engagée, David en tua beaucoup et revint victorieux trouver le roi. Mais Saül ne lui fit pas l’accueil qu’il espérait : au contraire, il se montra fâché de son succès, comme si la gloire de David mettait en péril sa propre sécurité. Ensuite, comme un nouvel accès de l’esprit démoniaque l’envahit et l’agite, il appelle David dans la chambre on il était couché et, son javelot à la main, il lui commande de le récréer par le jeu de la harpe et le chant des hymnes. Et tandis que David exécute ses ordres, Saül tend le bras et lui lance son javelot : David, qui avait pressenti le coup, l’évite, s’enfuit dans sa maison et n’en bouge de tout le jour. 4. La nuit venue, le roi envoie des gardes chargés de surveiller David jusqu’à l’aube, de peur qu’il ne s’échappe tout à fait ; il compte ensuite l’amener au tribunal et le livrer à la justice, pour le faire mettre à mort. Mais Michal, femme de David et fille du roi, eut avis des intentions de son père. Elle court chez son mari, pleine d’inquiétude à son sujet et tremblant aussi pour sa propre vie ; car, lui mort, elle ne supporterait pas de vivre. « Si, dit-elle, le soleil te trouve encore ici, il ne te verra plus jamais. Fuis, tandis que la nuit te le permet encore ; je supplie Dieu de la prolonger pour toi, car sache bien que si mon père te découvre, tu es un homme perdu. » Et l’ayant descendu à l’aide d’une corde par la fenêtre, elle le fait sauver. Ensuite, elle accommode le lit comme pour un malade et place sous les couvertures le foie d’une chèvre ; à l’aube, comme son père envoie chercher David, elle dit à ses gens que David a été tourmenté toute la nuit, et leur montre le lit recouvert : les palpitations du foie, qui faisaient mouvoir la couverture, leur persuadent que David est couché là, suffocant de fièvre. Quand les envoyés eurent rapporté à Saül que David s’était trouvé malade pendant la nuit, il ordonna qu’on le lui amenât en quelque état qu’il pût être, pour qu’il le fit périr. Les envoyés reviennent, soulèvent la couverture et constatent la supercherie de la femme ; ils en rendent compte aussitôt au roi. Celui-ci lui reproche d’avoir sauvé son ennemi en le jouant lui-même ; elle imagine alors une excuse spécieuse : elle raconte que son mari l’a menacée de mort et obtenu ainsi par crainte qu’elle l’aidât à se sauver ; il faut lui pardonner, puisqu’elle a agi par contrainte et non de plein gré. « Je pense bien, en effet, dit-elle, que tu tiens plus à ma vie qu’à la mort de ton ennemi. » Et Saül pardonne à la jeune femme. Quant à David, échappé au danger, il se réfugia auprès du prophète Samuel, à Armatha ; il lui raconta les embûches du roi, comment il avait manqué être percé de son javelot alors qu’il n’avait ni péché envers lui, ni manqué de courage en combattant les ennemis, et qu’il avait toujours eu Dieu et le succès avec lui. Mais c’était précisément la raison qui avait attisé la haine de Saül.


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Dernière mise à jour : 6/03/2009