HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre VI

Chapitre 8a

  Chapitre 8a

[6,8a] CAP. VIII. (1)<156> Σαοῦλος δὲ βασιλεὺς αἰσθόμενος ὧν πειραθείη κακῶν ἐχθρὸν αὑτῷ τὸν θεὸν κατασκευάσας, εἰς τὸ βασίλειον ἀναβαίνει Γαβᾶ, σημαίνει βουνὸν ἑρμηνευόμενον τὸ ὄνομα, καὶ μετ' ἐκείνην οὐκέτι τὴν ἡμέραν εἰς ὄψιν ἔρχεται τῷ προφήτῃ. <157> Σαμουήλῳ δὲ λυπουμένῳ περὶ αὐτοῦ παύσασθαι μὲν τῆς φροντίδος ἐκέλευσεν θεός, λαβόντι δὲ τὸ ἅγιον ἔλαιον εἰς Βηθλέμην ἀπελθεῖν πόλιν πρὸς Ἰεσσαῖον παῖδα Ὠβήδου καὶ χρῖσαι τῶν υἱῶν αὐτοῦ ὃν ἂν αὐτὸς ἐπιδείξῃ βασιλέα γενησόμενον. δὲ εὐλαβεῖσθαι φήσας, μὴ τοῦτο μαθὼν Σαοῦλος ἀνέλῃ λοχήσας αὐτὸν καὶ φανερῶς, ὑποθεμένου τοῦ θεοῦ καὶ δόντος ἀσφαλείας ὁδὸν ἧκεν εἰς τὴν προειρημένην πόλιν. <158> καὶ πάντες αὐτὸν ἠσπάζοντό τε καὶ τὴν αἰτίαν τῆς ἀφίξεως ἀνηρώτων, ἔλεγε δὲ ἥκειν ἵνα θύσῃ τῷ θεῷ. ποιήσας οὖν τὴν θυσίαν καλεῖ τὸν Ἰεσσαῖον μετὰ τῶν τέκνων ἐπὶ τὰ ἱερὰ καὶ θεασάμενος αὐτοῦ τὸν πρεσβύτατον υἱὸν εὐμεγέθη καὶ καλὸν εἴκασεν ἐκ τῆς εὐμορφίας τοῦτον εἶναι τὸν μέλλοντα βασιλεύειν. <159> διαμαρτάνει δὲ τῆς τοῦ θεοῦ προνοίας: ἐπερωτήσαντι γὰρ αὐτὸν, εἰ χρίσει τῷ ἐλαίῳ τὸν νεανίσκον, ὃν αὐτός τε θαυμάζει καὶ τῆς βασιλείας ἄξιον ἔκρινεν, οὐ τὰ αὐτὰ βλέπειν ἀνθρώπους εἶπε καὶ θεόν: <160> ἀλλὰ σὺ μὲν εἰς τὸ κάλλος ἀπιδὼν τοῦ νεανίσκου καὶ δὴ τοῦτον ἡγῇ ἄξιον τοῦ βασιλεύειν εἶναι, ἐγὼ δ' οὐ σωμάτων εὐμορφίας ἔπαθλον ποιοῦμαι τὴν βασιλείαν ἀλλὰ ψυχῶν ἀρετῆς καὶ ζητῶ ὅστις ταύτης ἐστὶ τελέως εὐπρεπὴς, εὐσεβείᾳ καὶ δικαιοσύνῃ καὶ ἀνδρείᾳ καὶ πειθοῖ ἐξ ὧν τὸ <161> τῆς ψυχῆς συνίσταται κάλλος κατακεκοσμημένος.” ταῦτα φράσαντος τοῦ θεοῦ πάντας ἐκέλευσεν αὐτῷ τὸν Ἰεσσαῖον τοὺς υἱοὺς ἐπιδεῖξαι Σαμουῆλος: δὲ πέντε ἄλλους ἐποίησεν ἐλθεῖν, ὧν μὲν πρεσβύτερος Ταλίαβος, δεύτερος Ἀμινάδαβος, Σάμαλος τρίτος, τέταρτος Ναθαναῆλος, καὶ Ῥάηλος πέμπτος ἐκαλεῖτο, δὲ ἕκτος Ἄσαμος. <162> ἰδὼν δὲ καὶ τούτους προφήτης μηδὲν χείρους τοῦ πρεσβυτέρου ταῖς μορφαῖς ἐπηρώτησε τὸν θεὸν, τίνα τούτων αἱρεῖται βασιλέα. εἰπόντος δ' οὐδένα πυνθάνεται τοῦ Ἰεσσαίου, μὴ πρὸς τούτοις αὐτῷ καὶ ἄλλοι παῖδές εἰσι. <163> φήσαντος δὲ εἶναι Δαβίδην τοὔνομα, ποιμαίνειν δὲ καὶ τῆς τῶν βοσκημάτων φυλακῆς ἐπιμελεῖσθαι κελεύει καλεῖν αὐτὸν ἐν τάχει: κατακλιθῆναι γὰρ εἰς εὐωχίαν οὐκ εἶναι δυνατὸν αὐτοῖς ἐκείνου μὴ παρόντος. <164> ὡς δ' ἧκεν Δαβίδης μεταπεμφθεὶς ὑπὸ τοῦ πατρὸς, παῖς ξανθὸς μὲν τὴν χρόαν γοργὸς δὲ τὰς ὄψεις καὶ καλὸς ἄλλωςοὗτός ἐστιν, εἰπὼν ἡσυχῇ πρὸς αὑτὸν Σαμουῆλος, βασιλεύειν ἀρέσας τῷ θεῷκατακλίνεται μὲν αὐτός, κατακλίνει δ' ὑφ' αὑτὸν τὸν νεανίσκον καὶ τὸν Ἰεσσαῖον μετὰ καὶ τῶν παίδων. <165> ἔπειτα λαβὼν ὁρῶντος τοῦ Δαβίδου τὸ ἔλαιον ἀλείφει τ' αὐτὸν καὶ πρὸς τὸ οὖς ἠρέμα λαλεῖ καὶ σημαίνει τοῦθ', ὅτι βασιλεύειν αὐτὸν θεὸς ᾕρηται, παρῄνει δ' εἶναι δίκαιον καὶ κατήκοον αὐτοῦ τῶν προσταγμάτων: οὕτως γὰρ αὐτῷ παραμενεῖν τὴν βασιλείαν εἰς πολὺν χρόνον καὶ τὸν οἶκον λαμπρὸν καὶ περιβόητον γενήσεσθαι, καταστρέψεσθαι δὲ καὶ Παλαιστίνους, καὶ οἷς ἂν ἔθνεσι πολεμῇ νικῶντα καὶ περιόντα τῇ μάχῃ κλέος ἀοίδιμον ζῶντά τε ἕξειν καὶ τοῖς μετ' αὐτὸν ἀπολείψειν. [6,8a] — VIII — 1. <156> Le roi Saül, voyant dans quel malheur il était tombé en s’attirant l’inimitié de Dieu, monta vers la maison royale de Gabâ — ce nom, traduit, signifie colline — et, à dater de ce jour, ne parut plus en présence du prophète. Comme Samuel s’affligeait à son sujet, Dieu lui ordonna de quitter ce souci et, muni de l’huile sainte, de se rendre dans la ville de Bethléem auprès de Jessée (Jessaïos), fils d’Obéd(os), et d’oindre celui des fils de cet homme qu’il lui désignerait lui-même pour être roi. Samuel exprima la crainte que Saül, informé de cet acte, ne le fit périr insidieusement ou même ouvertement ; cependant, comme Dieu lui promettait et lui donnait le moyen d’assurer sa sécurité il se rendit dans la ville désignée. Là, tous l’accueillent avec joie et s’informent du motif de sa venue. Il répondit qu’il était venu offrir un sacrifice à Dieu. Le sacrifice accompli, il convoqua Jessée avec ses enfants au festin sacré, et ayant remarqué que le plus âgé de ses fils était fort grand et de bonne mine, il conjectura, d’après cette belle apparence, que c’était lui qui était appelé à régner. Mais il se méprenait sur les intentions de Dieu. En effet, comme il lui demanda s’il devait sacrer ce jeune homme, qu’il admirait et estimait digne de la royauté, il lui fut répondu que les hommes et Dieu ne voient pas de même. « Ainsi toi, séduit par la beauté de ce jeune homme, tu le juges digne de régner ; moi, je fais de la royauté le prix non de la beauté physique, mais de la valeur morale ; je cherche quelqu’un en qui la vertu brille d’un parfait éclat, qui soit orné de piété, de droiture, de courage et de soumission, qualités qui constituent la parure de l’âme. » Quand Dieu eut ainsi parlé, Samuel pria Jessée de lui faire voir tous ses fils. Celui-ci manda aussitôt les cinq autres ; l’aîné s’appelait Eliab(os), le second Aminadab(os), le troisième, Samal(os), le quatrième, Nathanaèl(os), le cinquième, Raél(os), le sixième Asam(os). Quand le prophète vit que les plus jeunes n’étaient pas moins bien faits que l’aîné, il demanda à Dieu lequel d’entre eux il choisissait pour roi. Dieu répond : « Aucun ! » Alors Samuel s’informe auprès de Jessée s’il n’a pas, outre ceux-là, d’autres enfants encore. Celui-ci lui déclara qu’il avait encore un fils du nom de David(ès), mais qu’il était pâtre et occupé à garder les troupeaux ; le prophète le prie de l’appeler aussitôt, car il ne leur est pas possible de se mettre à table sans lui. David vint, mandé par son père ; c’était un adolescent à la peau blonde, aux regards vifs, bien fait de toute sa personne. « Voici, se dit Samuel à part lui, celui qu’il a plu à Dieu de faire roi. » Il se couche alors, fait coucher à ses côtés le jeune homme, puis Jessée avec ses autres enfants. Ensuite, ayant pris l’huile sous les yeux de David, il la répand sur lui et lui parle bas à l’oreille, lui faisant signe que Dieu l’a choisi pour régner. Il l’exhorte à se montrer juste et docile aux prescriptions divines ; c’est par là que la royauté lui demeurera longtemps et que sa maison deviendra brillante et célèbre ; il abattra les Palestiniens et, vainqueur et triomphant de toutes les nations qu’il ira combattre, s’acquerra pendant sa vie et lèguera à sa postérité une gloire digne d’être célébrée.


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Dernière mise à jour : 6/03/2009