[15,45] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΜΕʹ.
Περὶ ἰδέας.
« Ἰδέα δέ ἐστιν οὐσία ἀσώματος, αὐτὴ μὲν ὑφεστῶσα καὶ καθ´ αὑτήν,
εἰκονίζουσα δὲ τὰς ἀμόρφους ὕλας καὶ αἰτία γιγνομένη τῆς τούτων δείξεως.
« Σωκράτης καὶ Πλάτων χωριστὰς τῆς ὕλης δείξεις τὰς {δὲ} ἰδέας ἐν τοῖς
νοήμασι καὶ ταῖς φαντασίαις τοῦ θεοῦ, τουτέστι τοῦ νοῦ. Ἀριστοτέλης εἴδη
μὲν ἀπέλιπε καὶ ἰδέας, οὐ μὴν κεχωρισμένας τῆς ὕλης, ἔξω γεγονὼς τοῦ ὑπὸ
τοῦ θεοῦ. Οἱ ἀπὸ Ζήνωνος Στωϊκοὶ ἐννοήματα ἡμέτερα τὰς ἰδέας. »
| [15,45] CHAPITRE XLV.
DE L'IDÉE EXEMPLAIRE (Plut. ibid, L. 1, c. 10.).
« L'idée est une substance incorporelle qui subsiste par elle-même, qui
donne une figure à la matière informe, et qui, par là, devient cause de
l'évidence des choses.
« Socrate et Platon supposent que les idées sont séparées, en tant que
substances, de la matière, et qu'elles résident dans les conceptions et
les imaginations de Dieu, c'est-à-dire du g-Nous. Aristote laisse les formes
et les idées comme inhérentes à la matière, et tout à fait en dehors de ce
qui émane de Dieu. Les Stoïciens qui suivent Zénon veulent que les idées
ne soient dues qu'à notre manière de concevoir les choses. »
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