[11,8] ΠΕΡΙ ΤΗΣ ΤΩΝ ΝΟΗΤΩΝ ΦΥΣΙΟΛΟΓΙΑΣ.
Οὐ μὴν ἀλλὰ καὶ ἐπὶ τῆς τῶν νοητῶν καὶ ἀσωμάτων παιδεύσεώς τε καὶ θεωρίας
τῷ πανσόφῳ Μωσεῖ καὶ τοῖς Ἑβραίων προφήταις Πλάτων ὁ θαυμάσιος
ἐπηκολουθηκέναι διὰ τῶν οἰκείων φωνῶν ἐστι δῆλος, εἴτ´ ἐξ ἀκοῆς εἰς αὐτὸν
ἡκούσης μαθών (ἐπεὶ καὶ συνίσταται παρ´ Αἰγυπτίοις τηνικάδε τὰς διατριβὰς
πεποιημένος, καθ´ ὃν Ἑβραῖοι τῆς οἰκείας δεύτερον ἀποπεσόντες γῆς
Αἰγυπτίοις ἐπεχωρίαζον, Περσῶν ἐπικρατούντων) εἴτε καὶ παρ´ ἑαυτοῦ τῇ τῶν
πραγμάτων ἐπιβαλὼν φύσει εἴθ´ ὁπωσοῦν ὑπὸ τοῦ θεοῦ καταξιωθεὶς τῆς γνώσεως.
"Ὁ θεὸς γὰρ αὐτοῖς (φησίν) ἐφανέρωσε. Τὰ γὰρ ἀόρατα αὐτοῦ ἀπὸ κτίσεως
κόσμου τοῖς ποιήμασι νοούμενα καθορᾶται ἥ τε ἀΐδιος αὐτοῦ δύναμις καὶ
θειότης, εἰς τὸ εἶναι αὐτοὺς ἀναπολογήτους."
Μάθοις δ´ ἂν τὸ εἰρημένον ὧδέ πη διασκοπούμενος·
| [11,8] CHAPITRE VIII.
DE LA PHYSIQUE APPLIQUÉE AUX CHOSES DE L'ENTENDEMENT.
Il est facile de se convaincre, par les termes mêmes dont Platon s'est
servi, tout admirable qu'il est, qu'il n'a fait que suivre Moïse et les
prophètes, dans tout ce qu’il a écrit comme théorie et enseignement, sur
les substances intellectuelles et incorporelles ; soit qu'il ait appris
ces choses, en les entendant d'eux-mêmes; (en effet, il est constant qu'il
a été en Egypte, et qu'il y a séjourné à l'époque où les Hébreux ayant été
chassés de leur patrie, se réfugièrent chez les Egyptiens, pour se
soustraire à la domination des Perses) ; soit qu'il ait dû à ses
propres méditations, de découvrir les mêmes vérités sur la nature des
choses; soit enfin que Dieu l'ait jugé digne jusqu'à un certain degré,
qu'il lui révélât cette science, ce Dieu en effet, dit l'apôtre, leur a
été révélé; car ce qui est invisible en Dieu, est devenu visible par ses
œuvres depuis la création du monde : savoir, sa puissance éternelle et sa
divinité, en sorte qu'ils sont devenus inexcusables.
La comparaison que nous allons en faire, va vous donner la démonstration
de ce que j'avance.
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