[4,12] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΒ'.
Ὅτι οὐδὲ ταῖς θείαις δυνάμεσι τῶν ἀπὸ γῆς τι θύειν ἢ θυμιᾶν προσήκει.
« Τοῖς δὲ αὐτοῦ ἐκγόνοις, νοητοῖς δὲ θεοῖς ἤδη καὶ τὴν ἐκ τοῦ λόγου
ὑμνῳδίαν προσθετέον. Ἀπαρχὴ γὰρ ἑκάστῳ, ὧν δέδωκεν, ἡ θυσία καὶ δι´ ὧν
ἡμῶν τρέφει καὶ εἰς τὸ εἶναι συνέχει τὴν οὐσίαν. Ὡς οὖν γεωργὸς δραγμάτων
ἀπάρχεται καὶ τῶν ἀκροδρύων, οὕτως ἡμεῖς ἀπαρξώμεθα αὐτοῖς ἐννοιῶν τῶν
περὶ αὐτῶν καλῶν, εὐχαριστοῦντες ὧν ἡμῖν δεδώκασι τὴν θεωρίαν καὶ ὅτι ἡμᾶς
διὰ τῆς αὐτῶν θέας ἀληθινῶς τρέφουσιν, συνόντες καὶ φαινόμενοι καὶ τῇ
ἡμετέρᾳ σωτηρίᾳ ἐπιλάμποντες. »
Ταῦτα μὲν οὖν οὗτος. Ἀδελφὰ δὲ αὐτῷ καὶ συγγενῆ περὶ τοῦ πρώτου καὶ
μεγάλου θεοῦ ἐν τῷ Περὶ θυσιῶν ὁ παρὰ τοῖς πολλοῖς ᾀδόμενος αὐτὸς ἐκεῖνος
ὁ Τυανεὺς Ἀπολλώνιος τάδε γράφειν λέγεται·
| [4,12] CHAPITRE XII
Que de semblables sacrifices ne doivent point être offerts non plus aux
puissances divines.
« Aux dieux qui procèdent de lui, à ces dieux que conçoit l'intelligence,
il faut aussi offrir un esprit, un sacrifice de louanges : car il convient
de consacrer à chacun d'eux les prémices des dons que nous tenons de leur
munificence, les prémices des bienfaits par lesquels ils pourvoient au
soutien et à la conservation de notre être. Et de même que le laboureur
offre les prémices de ses gerbes et de ses fruits, de même aussi nous
devons offrir à ces dieux les prémices de nos pensées pures, comme une
action de grâce du bienfait de l'intelligence que nous leur devons, et
aussi pour leur témoigner notre gratitude de ce qu'ils ne dédaignent pas
d'habiter parmi nous, de se laisser voir pour être, par leur présence,
notre nourriture, et même de se faire comme des flambeaux qui éclairent
nos pas pour notre sûreté. »
Voilà ce que dit notre auteur. C'est à peu près la même doctrine que celle
de cet homme tant célèbre partout, Apollonius de Tyane ; car dans un
ouvrage qu'il a composé sur les sacrifices, voici ce qu'il dit au sujet du
grand Dieu, du Dieu suprême.
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