[4,13] ΚΕΦΑΛΑΙΟΝ ΙΓ'.
Ἔτι περὶ τοῦ μὴ χρῆναι τῷ ἐπὶ πάντων θεῷ τῶν ἀπὸ γῆς τι προσφέρειν
« Οὕτως τοίνυν μάλιστα ἄν τις, οἶμαι, τὴν προσήκουσαν ἐπιμέλειαν ποιοῖτο
τοῦ θείου τυγχάνοι τε αὐτόθεν ἵλεώ τε καὶ εὐμενοῦς αὐτοῦ παρ´ ὅντινα οὖν
μόνος ἀνθρώπων, εἰ θεῷ μέν, ὃν δὴ πρῶτον ἔφαμεν, ἑνί τε ὄντι καὶ
κεχωρισμένῳ πάντων, μεθ´ ὃν γνωρίζεσθαι τοὺς λοιποὺς ἀναγκαῖον, μὴ θύοι τι
τὴν ἀρχὴν μήτε ἀνάπτοι πῦρ μήτε καθόλου τι τῶν αἰσθητῶν ἐπονομάζοι (δεῖται
γὰρ οὐδενὸς οὐδὲ παρὰ τῶν κρειττόνων ἤπερ ἡμεῖς· οὐδ´ ἔστιν ὃ τὴν ἀρχὴν
ἀνίησι γῆ φυτὸν ἢ τρέφει ζῷον ἢ ἀήρ, ᾧ μὴ πρόσεστί γέ τι μίασμα), μόνῳ δὲ
χρῷτο πρὸς αὐτὸν αἰεὶ τῷ κρείττονι λόγῳ, λέγω δὲ τῷ μὴ διὰ στόματος ἰόντι,
καὶ παρὰ τοῦ καλλίστου τῶν ὄντων διὰ τοῦ καλλίστου τῶν ἐν ἡμῖν αἰτοίη τὰ
ἀγαθά· νοῦς δέ ἐστιν οὗτος, ὀργάνου μὴ δεόμενος. Οὐκοῦν κατὰ ταῦτα οὐδαμῶς
τῷ μεγάλῳ καὶ ἐπὶ πάντων θεῷ θυτέον. »
Τούτων δὲ ὧδε ἐχόντων θέα δὴ λοιπόν, ὁποῖα περὶ τοῦ ζῳοθυτεῖν ὁ πρότερος
ἱστορεῖ συγγραφεύς, μάρτυρα τοῦ λόγου τὸν Θεόφραστον ἀνακαλούμενος·
| [4,13] CHAPITRE XIII
Nouvelle autorité en faveur de cette assertion, qu'il ne faut immoler ou
offrir rien de terrestre au Dieu souverain.
« Il a trouvé, à mon avis, le seul culte agréable à la Divinité, il doit
par conséquent plus que personne la trouver propice et favorable, celui
qui n'immole point de victimes, qui n'allume point de bûcher, en un mot,
qui ne consacre aucun objet sensible en l'honneur du Dieu que nous
appelons suprême, le Dieu unique placé à une distance immense des autres
dieux, du Dieu que nous devons reconnaître avant tous les dieux d'un ordre
inférieur : car il n'a besoin de rien, ce Dieu, pas même des objets qui
sont d'une nature bien supérieure à la nôtre; et parmi les diverses
productions de la terre, parmi tous les animaux qu'elle nourrit, aussi
bien que l'air, il n'est rien qui ne soit comme une vile ordure en
comparaison de ce grand Être. Celui-là seul l'honore donc dignement qui
lui offre sans cesse le culte de ses louanges, mais non point de cette
louange qui s'exprime par les lèvres. Quand on demande des sens au plus
parfait de tous les êtres, on doit employer la plus parfaite de toutes nos
facultés ; or cette faculté, c'est l'esprit agissant sans le secours des organes. »
Ces notions ne nous conduisent-elles pas à conclure que c'est un crime
d'immoler des victimes au Dieu souverain? Maintenant rapprochez de cette
doctrine sur les sacrifices celle dont notre auteur se fait aussi le
patron, en s'appuyant sur le témoignage de Théophraste.
|