HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Les Troyennes (tragédie complète)

Vers 900-949

  Vers 900-949

[900] Ἕλλησι καὶ σοὶ τῆς ἐμῆς ψυχῆς πέρι;
901 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) οὐκ εἰς ἀκριβὲς ἦλθεν ἀλλ´ ἅπας στρατὸς
902 κτανεῖν ἐμοί ς´ ἔδωκεν, ὅνπερ ἠδίκεις.
903 (ΕΛΕΝΗ) ἔξεστιν οὖν πρὸς ταῦτ´ ἀμείψασθαι λόγωι,
904 ὡς οὐ δικαίως, ἢν θάνω, θανούμεθα;
905 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) οὐκ ἐς λόγους ἐλήλυθ´ ἀλλά σε κτενῶν.
906 (ΕΚΑΒΗ) ἄκουσον αὐτῆς, μὴ θάνηι τοῦδ´ ἐνδεής,
907 Μενέλαε, καὶ δὸς τοὺς ἐναντίους λόγους
908 ἡμῖν κατ´ αὐτῆς· τῶν γὰρ ἐν Τροίαι κακῶν
909 οὐδὲν κάτοισθα. συντεθεὶς δ´ πᾶς λόγος
910 κτενεῖ νιν οὕτως ὥστε μηδαμοῦ φυγεῖν.
911 (ΜΕΝΕΛΑΟΣ) σχολῆς τὸ δῶρον· εἰ δὲ βούλεται λέγειν,
912 ἔξεστι. τῶν σῶν δ´ οὕνεχ´, ὡς μάθηις, λόγων
913 δώσω τόδ´ αὐτῆι· τῆσδε δ´ οὐ δώσω χάριν.
914 (ΕΛΕΝΗ) ἴσως με, κἂν εὖ κἂν κακῶς δόξω λέγειν,
915 οὐκ ἀνταμείψηι πολεμίαν ἡγούμενος.
916 ἐγὼ δ´, ς´ οἶμαι διὰ λόγων ἰόντ´ ἐμοῦ
917 κατηγορήσειν, ἀντιθεῖς´ ἀμείψομαι
918 {τοῖς σοῖσι τἀμὰ καὶ τὰ ς´ αἰτιάματα}.
919 πρῶτον μὲν ἀρχὰς ἔτεκεν ἥδε τῶν κακῶν,
920 Πάριν τεκοῦσα· δεύτερον δ´ ἀπώλεσεν
921 Τροίαν τε κἄμ´ πρέσβυς οὐ κτανὼν βρέφος,
922 δαλοῦ πικρὸν μίμημ´, Ἀλέξανδρον τότε.
923 ἐνθένδε τἀπίλοιπ´ ἄκουσον ὡς ἔχει.
924 ἔκρινε τρισσὸν ζεῦγος ὅδε τριῶν θεῶν·
925 καὶ Παλλάδος μὲν ἦν Ἀλεξάνδρωι δόσις
926 Φρυξὶ στρατηγοῦνθ´ Ἑλλάδ´ ἐξανιστάναι·
927 Ἥρα δ´ ὑπέσχετ´ Ἀσιάδ´ Εὐρώπης θ´ ὅρους
928 τυραννίδ´ ἕξειν, εἴ σφε κρίνειεν Πάρις·
929 Κύπρις δὲ τοὐμὸν εἶδος ἐκπαγλουμένη
930 δώσειν ὑπέσχετ´, εἰ θεὰς ὑπερδράμοι
931 κάλλει. τὸν ἔνθεν δ´ ὡς ἔχει σκέψαι λόγον·
932 νικᾶι Κύπρις θεάς, καὶ τοσόνδ´ οὑμοὶ γάμοι
933 ὤνησαν Ἑλλάδ´· οὐ κρατεῖσθ´ ἐκ βαρβάρων,
934 οὔτ´ ἐς δόρυ σταθέντες, οὐ τυραννίδι.
935 δ´ εὐτύχησεν Ἑλλάς, ὠλόμην ἐγὼ
936 εὐμορφίαι πραθεῖσα, κὠνειδίζομαι
937 ἐξ ὧν ἐχρῆν με στέφανον ἐπὶ κάραι λαβεῖν.
938 οὔπω με φήσεις αὐτὰ τἀν ποσὶν λέγειν,
939 ὅπως ἀφώρμης´ ἐκ δόμων τῶν σῶν λάθραι.
940 ἦλθ´ οὐχὶ μικρὰν θεὸν ἔχων αὑτοῦ μέτα
941 τῆσδ´ ἀλάστωρ, εἴτ´ Ἀλέξανδρον θέλεις
942 ὀνόματι προσφωνεῖν νιν εἴτε καὶ Πάριν·
943 ὅν, κάκιστε, σοῖσιν ἐν δόμοις λιπὼν
944 Σπάρτης ἀπῆρας νηὶ Κρησίαν χθόνα.
945 εἶἑν.
945 οὐ ς´, ἀλλ´ ἐμαυτὴν τοὐπὶ τῶιδ´ ἐρήσομαι·
946 τί δὴ φρονοῦσά γ´ ἐκ δόμων ἅμ´ ἑσπόμην
947 ξένωι, προδοῦσα πατρίδα καὶ δόμους ἐμούς;
948 τὴν θεὸν κόλαζε καὶ Διὸς κρείσσων γενοῦ,
949 ὃς τῶν μὲν ἄλλων δαιμόνων ἔχει κράτος,
[900] quel arrêt les Grecs et toi vous avez porté sur ma vie. MÉNÉLAS. On n'a point délibéré régulièrement sur ton sort ; mais l'armée entière, qui a souffert a cause de toi, t'a livrée à moi pour te faire périr. HÉLÈNE. Ne puis-je au moins parler pour ma défense, et prouver que si je meurs, c'est injustement? MÉNÉLAS. Je ne suis pas venu pour discuter, mais pour te faire mourir. HÉCUBE. Écoute-la, Ménélas, avant qu'elle meure ; ne lui refuse pas cette grâce, et laisse-moi le soin de lui répondre; car tu ne sais rien de sa conduite coupable à Troie. Le résultat de cet entretien sera son arrêt de mort, elle ne pourra pas y échapper. MÉNÉLAS. Cette faveur est une perte de temps ; cependant, si elle veut parler, elle le peut ; mais qu'elle le sache bien, c'est à ta demande que je la lui accorde, et non pour elle-même. HÉLÈNE. (914) Peut-être es-tu résolu, que mes raisons soient bonnes ou mauvaises, à ne pas me répondre, et à me traiter en ennemie ; mais les reproches que tu vas sans doute faire entendre contre moi, je les réfuterai, en opposant nos griefs mutuels. Celle-ci d'abord a enfanté la cause de tous ces malheurs, en enfantant Paris; en second lieu, le vieux Priam a causé la perte de Troie et la mienne, en laissant vivre cet enfant, ce Pâris, qu'un songe prophétique avait montré à sa mère comme un flambeau fatal qui devait embraser sa patrie. Or, vois la suite des événements : Pâris est établi juge entre les trois déesses. Pallas lui offrit la conquête de la Grèce, à la tête de l'armée phrygienne ; Junon lui promit l'empire de l'Asie et de l'Europe, s'il jugeait en sa faveur ; Vénus exalte mes charmes, et promet de me donner à lui, si elle obtient le prix de la beauté. Considère maintenant les suites : Vénus l'emporte sur ses rivales, et voici quelle fut l'influence de mon hymen sur le bonheur de la Grèce : par là, vous échappez à la domination des Barbares, et au joug de la tyrannie. Mais ce qui fit le bonheur de la Grèce, a fait ma ruine ; vendue pour ma beauté, je me vois outrageusement accusée pour les faits qui auraient dû me valoir des couronnes. Mais, diras- tu, je ne me suis pas encore expliquée sur la question de mon départ clandestin de ton palais. Une déesse trop puissante accompagnait celui qui fut mon mauvais génie, cet Alexandre, ce Pâris, de quelque nom que tu l'appelles, ô lâche époux, ce Troyen à qui tu livras ton palais en quittant Sparte, pour aller dans l'île de Crète. Mais ce n'est pas toi, c'est moi-même que j'interrogerai sur ce qui en résulta : quel sentiment put me porter à abandonner ainsi ma patrie et ma famille, pour suivre un étranger? Prends-t'en à la déesse, et sois plus puissant que Jupiter ; il est le maître des autres divinités,


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Dernière mise à jour : 8/10/2009