HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Les Troyennes (tragédie complète)

Vers 800-849

  Vers 800-849

[800] νάσου περικύμονος οἰκήσας ἕδραν
801 τᾶς ἐπικεκλιμένας ὄχθοις ἱεροῖς, ἵν´ ἐλαίας
802 πρῶτον ἔδειξε κλάδον γλαυκᾶς Ἀθάνα,
803 οὐράνιον στέφανον λιπαραῖσί τε κόσμον Ἀθάναις,
804 ἔβας ἔβας τῶι τοξοφόρωι συναριστεύων
805 ἅμ´ Ἀλκμήνας γόνωι
806 Ἴλιον Ἴλιον ἐκπέρσων πόλιν
807 ἁμετέραν τὸ πάροιθεν
808 {ὅτ´ ἔβας ἀφ´ Ἑλλάδος
809 ὅθ´ Ἑλλάδος ἄγαγε πρῶτον ἄνθος ἀτιζόμενος
810 πώλων, Σιμόεντι δ´ ἐπ´ εὐρείται πλάταν
812 ἔσχασε ποντοπόρον καὶ ναύδετ´ ἀνήψατο πρυμνᾶν
813 καὶ χερὸς εὐστοχίαν ἐξεῖλε ναῶν,
814 Λαομέδοντι φόνον· κανόνων δὲ τυκίσματα Φοίβου
815 πυρὸς πυρὸς φοίνικι πνοᾶι καθελὼν
816 Τροίας ἐπόρθησε χθόνα.
817 δὶς δὲ δυοῖν πιτύλοιν τείχη πέρι
818 Δαρδανίδας φονία κατέλυσεν αἰχμά.
820 μάταν ἄρ´, χρυσέαις ἐν οἰνοχόαις ἁβρὰ βαίνων,
822 Λαομεδόντιε παῖ,
823 Ζηνὸς ἔχεις κυλίκων πλήρωμα, καλλίσταν λατρείαν.
825 δέ σε γειναμένα πυρὶ δαίεται,
827 ἠϊόνες δ´ ἅλιαι
829 ἴακχον οἰωνὸς οἷον
830 τέκνων ὕπερ βοῶς´,
831 ἇι μὲν εὐνάς, ἇι δὲ παῖδας,
832 ἇι δὲ ματέρας γεραιάς.
833 τὰ δὲ σὰ δροσόεντα λουτρὰ
834 γυμνασίων τε δρόμοι
835 βεβᾶσι, σὺ δὲ πρόσωπα νεαρὰ
836 χάρισι παρὰ Διὸς θρόνοις
837 καλλιγάλανα τρέφεις. Πριάμοιο δὲ γαῖαν
839 Ἑλλὰς ὤλες´ αἰχμά.
840 Ἔρως Ἔρως, ὃς τὰ Δαρδάνεια μέλαθρά ποτ´ ἦλθες
842 οὐρανίδαισι μέλων,
844 ὡς τότε μὲν μεγάλως Τροίαν ἐπύργωσας, θεοῖσι
845 κῆδος ἀναψάμενος. τὸ μὲν οὖν Διὸς
847 οὐκέτ´ ὄνειδος ἐρῶ·
848 τὸ τᾶς δὲ λευκοπτέρου
849 φίλιον Ἁμέρας βροτοῖς
[800] toi qui habites cette île voisine des collines sacrées où Minerve fit paraître les premiers rameaux du pâle olivier, céleste couronne et parure de la splendide Athènes, jadis, avec le fils d'Alcmène, armé de son arc redoutable, tu sortis de la Grèce pour signaler ta valeur en renversant Ilion, ma patrie : Alors qu'irrité du refus des coursiers promis par Laomédon, ce héros entraîna la fleur des guerriers de la Grèce, et arrêta son navire agile à l'embouchure du large Simoïs, où il assujettit sa poupe avec des câbles : il tire du vaisseau les flèches dont sa main habile doit percer Laomédon ; il livre aux flammes dévorantes ces murs dont Apollon fut le divin architecte, et il ravage les champs troyens : deux fois les lances meurtrières ont renversé de fond en comble les murs dardaniens. C'est donc en vain, fils de Laomédon, que ta main verse le nectar dans la coupe du maître des dieux, glorieux emploi dont tu t'acquittes avec une grâce voluptueuse ; la terre qui t'a vu naître est en cendres. Les rivages de la mer retentissent de gémissements ; semblables à l'oiseau plaintif qui déplore la perte de ses petits, les unes pleurent leurs époux, les autres leurs fils, les autres leurs mères accablées de vieillesse. Ces bains si frais, ces jeux de la course qui t'étaient si chers ne sont plus ; ton visage conserve les grâces de la jeunesse et la sérénité devant le trône de Jupiter, et cependant l'empire de Priam tombe sous le fer des Grecs. Amour, Amour, qui vins jadis te reposer sur les palais de la Dardanie, sans épargner les immortels eux-mêmes, à quel comble de gloire élevas-tu cet empire par d'augustes alliances avec les dieux ! Je ne veux plus reprocher à Jupiter un honteux oubli ; mais l'Aurore aux ailes brillantes


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Dernière mise à jour : 8/10/2009