HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Rhesus (tragédie complète)

Vers 400-449

  Vers 400-449

[400] οὐκ ἦλθες οὐδ´ ἤμυνας οὐδ´ ἐπεστράφης.
401 τίς γάρ σε κῆρυξ γερουσία Φρυγῶν
402 ἐλθοῦς´ ἀμύνειν οὐκ ἐπέσκηψεν πόλει;
403 ποῖον δὲ δώρων κόσμον οὐκ ἐπέμψαμεν;
404 σὺ δ´ ἐγγενὴς ὢν βάρβαρός τε βαρβάρους
405 Ἕλλησιν ἡμᾶς προύπιες τὸ σὸν μέρος.
406 καίτοι σε μικρᾶς ἐκ τυραννίδος μέγαν
407 Θρηικῶν ἄνακτα τῆιδ´ ἔθηκ´ ἐγὼ χερί,
408 ὅτ´ ἀμφὶ Πάγγαιόν τε Παιόνων τε γῆν
409 Θρηικῶν ἀρίστοις ἐμπεσὼν κατὰ στόμα
410 ἔρρηξα πέλτην, σοὶ δὲ δουλώσας λεὼν
411 παρέσχον· ὧν σὺ λακτίσας πολλὴν χάριν
412 φίλων νοσούντων ὕστερος βοηδρομεῖς.
413 οἱ δ´ οὐδὲν ἡμῖν ἐγγενεῖς πεφυκότες,
414 πάλαι παρόντες, οἱ μὲν ἐν χωστοῖς τάφοις
415 κεῖνται πεσόντες, πίστις οὐ σμικρὰ πόλει,
416 οἱ δ´ ἔν θ´ ὅπλοισι καὶ παρ´ ἱππείοις ὄχοις
417 ψυχρὰν ἄησιν δίψιόν τε πῦρ θεοῦ
418 μένουσι καρτεροῦντες, οὐκ ἐν δεμνίοις
419 πυκνὴν ἄμυστιν ὡς σὺ δεξιούμενοι.
420 ταῦθ´, ὡς ἂν εἰδῆις Ἕκτορ´ ὄντ´ ἐλεύθερον,
421 καὶ μέμφομαί σοι καὶ λέγω κατ´ ὄμμα σόν.
422 (ΡΗΣΟΣ) τοιοῦτός εἰμι καὐτός, εὐθεῖαν λόγων
423 τέμνων κέλευθον, κοὐ διπλοῦς πέφυκ´ ἀνήρ.
424 ἐγὼ δὲ μεῖζον σὺ τῆσδ´ ἀπὼν χθονὸς
425 λύπηι πρὸς ἧπαρ δυσφορῶν ἐτειρόμην.
426 ἀλλ´ ἀγχιτέρμων γαῖά μοι, Σκύθης λεώς,
427 μέλλοντι νόστον τὸν πρὸς Ἴλιον περᾶν
428 ξυνῆψε πόλεμον· ἀξένου δ´ ἀφικόμην
429 πόντου πρὸς ἀκτάς, Θρῆικα πορθμεύσων στρατόν.
430 ἔνθ´ αἱματηρὸς πελανὸς ἐς γαῖαν Σκύθης
431 ἠντλεῖτο λόγχηι Θρήιξ τε συμμιγὴς φόνος.
432 τοιάδε τοί μ´ ἀπεῖργε συμφορὰ πέδον
433 Τροίας ἱκέσθαι σύμμαχόν τέ σοι μολεῖν.
434 ἐπεὶ δ´ ἔπερσα, τῶνδ´ ὁμηρεύσας τέκνα,
435 τάξας ἔτειον δασμὸν ἐς δόμους φέρειν,
436 ἥκω περάσας ναυσὶ Πόντιον στόμα,
437 τὰ δ´ ἄλλα πεζὸς γῆς περῶν ὁρίσματα
438 οὐχ ὡς σὺ κομπεῖς τὰς ἐμὰς ἀμύστιδας
439 οὐδ´ ἐν ζαχρύσοις δώμασιν κοιμώμενος,
440 ἀλλ´ οἷα πόντον Θρήικιον φυσήματα
441 κρυσταλλόπηκτα Παίονάς τ´ ἐπεζάρει
442 ξὺν τοῖσδ´ ἄυπνος οἶδα τλὰς πορπάμασιν.
443 ἀλλ´ ὕστερος μὲν ἦλθον, ἐν καιρῶι δ´ ὅμως·
444 σὺ μὲν γὰρ ἤδη δέκατον αἰχμάζεις ἔτος
445 κοὐδὲν περαίνεις, ἡμέραν δ´ ἐξ ἡμέρας
446 ῥίπτεις κυβεύων τὸν πρὸς Ἀργείους Ἄρη·
447 ἐμοὶ δὲ φῶς ἓν ἡλίου καταρκέσει
448 πέρσαντι πύργους ναυστάθμοις ἐπεσπεσεῖν
449 κτεῖναί τ´ Ἀχαιούς· θατέραι δ´ ἀπ´ Ἰλίου
[400] que tu t'es abstenu de venir, de les secourir et de t'occuper d'eux ; par combien de hérauts, par combien de députations la Phrygie n'a-t-elle pas imploré ton assistance ! que de riches présents ne t'avons-nous pas envoyés ! Uni à nous par les liens du sang, Barbare comme nous, tu nous as livrés aux Grecs autant qu'il a été en toi. Cependant c'est moi qui, de petit prince que tu étais, t'ai fait roi de la Thrace entière, lorsque, près du mont Pangée et de la terre de Péonie, attaquant de front les Thraces les plus vaillants, je brisai ma lance et soumis ce peuple à ton pouvoir. Et toi, foulant aux pieds la reconnaissance, tu viens tardivement au secours de tes amis dans la détresse. Mais ceux que les liens du sang ne nous unissent pas sont venus à nous depuis longtemps. Les uns ont succombé et reposent dans la tombe, gage éclatant de fidélité pour Troie ; les autres, couverts de leurs armes et veillant auprès de leurs chars, supportent patiemment les ardeurs du soleil et l'intempérie des saisons, et ils ne restent pas à table, se provoquant à boire, comme toi, sans prendre haleine. Tels sont, pour que tu saches qu'Hector est franc, les reproches que j'ai à te faire, et je te les dis en face. 422 RHÉSUS. Tel est aussi mon caractère : je vais droit au but, et je ne connais pas la duplicité. Plus que toi, dans mon éloignement de ce pays, je sentais mon coeur déchiré d'une douleur insupportable. Mais les peuples de la Scythie, dont les terres confinent à mes États, m'ont déclaré la guerre, quand je voulais partir pour Ilion. J'étais venu sur les bords de l'Euxin pour y embarquer mon armée. C'est là que le sang des Scythes a abreuvé la terre, et s'est mêlé à celui des Thraces. Voilà l'obstacle qui a retardé mon départ pour Troie et m'a empêché de venir à ton secours. Enfin je les ai mis en déroute ; et, après avoir pris leurs fils en otage, après leur avoir imposé un tribut annuel, j'arrive. J'ai franchi le détroit du Bosphore, et j'ai fait à pied le reste de la route, non en buvant à longs traits, comme tu le prétends, ni mollement couché dans un palais somptueux, mais exposé au souffle glacé des vents de la mer de Thrace et de la Péonie, sans dormir et avec ce léger vêtement. Je viens tard, il est vrai ; mais il est encore temps. Voici la dixième année que tu combats sans rien avancer, perdant un jour après l'autre et jouant au hasard le succès de la guerre. Moi, un seul jour me suffira pour détruire les retranchements des Grecs, pour fondre sur leur flotte et tailler en pièces leur armée.. Le jour suivant je quitte Ilion,


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 22/10/2009