HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Rhesus (tragédie complète)

Vers 850-899

  Vers 850-899

[850] παθόντες οὐχ ὁρῶσιν ἡλίου φάος.
851 ἁπλῶς δ´ Ἀχαιῶν οὐδέν´ αἰτιώμεθα.
852 τίς δ´ ἂν χαμεύνας πολεμίων κατ´ εὐφρόνην
853 Ῥήσου μολὼν ἐξηῦρεν, εἰ μή τις θεῶν
854 ἔφραζε τοῖς κτανοῦσιν; οὐδ´ ἀφιγμένον
855 τὸ πάμπαν ἦισαν· ἀλλὰ μηχαναὶ τάδε.
856 (ΕΚΤΩΡ) χρόνον μὲν ἤδη συμμάχοισι χρώμεθα
857 ὁσόνπερ ἐν γῆι τῆιδ´ Ἀχαιικὸς λεώς,
858 κοὐδὲν πρὸς αὐτῶν οἶδα πλημμελὲς κλυών·
859 ἐν σοὶ δ´ ἂν ἀρχοίμεσθα. μή μ´ ἔρως ἕλοι
860 τοιοῦτος ἵππων ὥστ´ ἀποκτείνειν φίλους.
861 καὶ ταῦτ´ Ὀδυσσεύς· τίς γὰρ ἄλλος ἄν ποτε
862 ἔδρασεν ´βούλευσεν Ἀργείων ἀνήρ;
863 δέδοικα δ´ αὐτὸν καί τί μου θράσσει φρένας,
864 μὴ καὶ Δόλωνα συντυχὼν κατέκτανεν·
865 χρόνον γὰρ ἤδη φροῦδος ὢν οὐ φαίνεται.
866 (ΗΝΙΟΧΟΣ) οὐκ οἶδα τοὺς σοὺς οὓς λέγεις Ὀδυσσέας·
867 ἡμεῖς δ´ ὑπ´ ἐχθρῶν οὐδενὸς πεπλήγμεθα.
868 (ΕΚΤΩΡ) σὺ δ´ οὖν νόμιζε ταῦτ´, ἐπείπερ σοι δοκεῖ.
869 (ΗΝΙΟΧΟΣ) γαῖα πατρίς, πῶς ἂν ἐνθάνοιμί σοι;
870 (ΕΚΤΩΡ) μὴ θνῆισχ´· ἅλις γὰρ τῶν τεθνηκότων ὄχλος.
871 (ΗΝΙΟΧΟΣ) ποῖ δὴ τράπωμαι δεσπότου μονούμενος;
872 (ΕΚΤΩΡ) οἶκός σε κεύθων οὑμὸς ἐξιάσεται.
873 (ΗΝΙΟΧΟΣ) καὶ πῶς με κηδεύσουσιν αὐθεντῶν χέρες;
874 (ΕΚΤΩΡ) ὅδ´ αὖ τὸν αὐτὸν μῦθον οὐ λήξει λέγων;
875 (ΗΝΙΟΧΟΣ) ὄλοιθ´ δράσας· οὐ γὰρ εἰς σὲ τείνεται
876 γλῶσς´, ὡς σὺ κομπεῖς· Δίκη δ´ ἐπίσταται.
877 (ΕΚΤΩΡ) λάζυσθ´· ἄγοντες δ´ αὐτὸν ἐς δόμους ἐμοὺς
878 οὕτως ὅπως ἂν μὴ ´γκαλῆι πορσύνετε.
879 ὑμᾶς δ´ ἰόντας τοῖσιν ἐν τείχει χρεὼν
880 Πριάμωι τε καὶ γέρουσι σημῆναι νεκροὺς
881 θάπτειν κελεύθου λεωφόρου πρὸς ἐκτροπάς.
882 (ΧΟΡΟΣ) τί ποτ´ εὐτυχίας ἐκ τῆς μεγάλης
883 Τροίαν ἀνάγει πάλιν ἐς πένθη
884 δαίμων ἄλλος, τί φυτεύων;
885 ἔα ἔα·
886 τίς ὑπὲρ κεφαλῆς θεός, βασιλεῦ,
887 τὸν νεόκμητον νεκρὸν ἐν χειροῖν
888 φοράδην πέμπει;
889 ταρβῶ λεύσσων τόδε πῆμα.
890 (ΜΟΥΣΑ)
890 ὁρᾶν πάρεστι, Τρῶες· γὰρ ἐν σοφοῖς
891 τιμὰς ἔχουσα Μοῦσα συγγόνων μία
892 πάρειμι, παῖδα τόνδ´ ὁρῶς´ οἰκτρῶς φίλον
893 θανόνθ´ ὑπ´ ἐχθρῶν· ὅν ποθ´ κτείνας χρόνωι
894 δόλιος Ὀδυσσεὺς ἀξίαν τείσει δίκην.
895 ἰαλέμωι αὐθιγενεῖ
896 τέκνον ς´ ὀλοφύρομαι,
897 ματρὸς ἄλγος, οἵαν
898 ἔκελσας ὁδὸν ποτὶ Τροίαν·
899 δυσδαίμονα καὶ μελέαν
[850] C'est nous qui sommes blessés, et d'autres plus maltraités ne voient plus la lumière. Non, ce ne sont pas les Grecs que nous accusons. Quel ennemi aurait pu trouver dans les ténèbres la tente de Rhésus, à moins qu'un dieu ne l'eût montrée aux meurtriers? Ils ignoraient jusqu'à son arrivée. Non, c'est une ruse grossière. 856 HECTOR. Nous avons des alliés depuis aussi longtemps que l'armée grecque a envahi cette contrée, et jamais jusqu'à ce jour je n'en reçus aucun reproche ; tu es le premier qui m'accuses. Non, l'envie de posséder ces superbes coursiers ne saurait me faire égorger des amis. Ulysse a commis l'attentat : quel autre parmi les Grecs aurait pu l'accomplir, ou le concevoir ? Je redoute ses artifices ; et mon cœur se trouble à la pensée qu'il a pu rencontrer Dolon, et l'immoler : voilà longtemps qu'il est parti, et il ne reparaît pas. 866 LE COCHER. Je ne sais qui sont ces Ulysses dont tu parles; mais ce n'est pas la main d'un ennemi qui nous a frappés. HECTOR. Eh bien ! pense ce que tu voudras, si cela te plaît ainsi. LE COCHER. Ô terre de ma patrie, que ne puisje mourir dans ton sein ! HECTOR. Non, tu ne mourras pas ; la foule des morts est assez grande. LE COCHER. Où chercher un asile, quand je n'ai plus de maître ? HECTOR. Ma maison t'est ouverte, tu y trouveras la guérison. LE COCHER. La main dés meurtriers peut-elle me guérir ? HECTOR. Cet homme ne cessera de répéter la même accusation. LE COCHER. Périsse l'auteur du crime ! Ce n'est pas toi que ma bouche maudit, comme tu le prétends; mais la Justice connaît le coupable. 877 HECTOR. Prenez-le, emmenez-le dans mon palais, et que vos soins complaisants imposent silence à ses plaintes. Et vous, allez à la ville annoncer ces faits à Priam et aux magistrats, pour qu'ils fassent ensevelir les morts le long des grands chemins. 882 LE CHOEUR. Pourquoi, après la grande prospérité de Troie, un dieu contraire la replonge-t-il dans le deuil et la désolation ?. . . Mais ciel! que vois-je? O roi! quelle est cette divinité qui dans les airs emporte dans ses bras un corps ensanglanté ? Je frissonne à la vue de ce prodige. 890 LA MUSE. Troyens, vous voyez en moi une Muse adorée des sages, une des neuf sœurs qui vient déplorer la mort de son fils, si cruellement massacré par les ennemis : son meurtrier, le fourbe Ulysse, recevra un jour le juste châtiment de son crime. Frappée dans ce que j'avais de plus cher, ô mon fils, objet de douleur pour ta mère, je pleure sur toi. Ô funeste voyage vers Troie,


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Dernière mise à jour : 22/10/2009