HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Rhesus (tragédie complète)

Vers 700-749

  Vers 700-749

[700] παραλίαν Λοκρῶν νεμόμενος πόλιν;
701 νησιώτην σποράδα κέκτηται βίον;
702 τίς ἦν; πόθεν; ποίας πάτρας;
703 ποῖον ἐπεύχεται τὸν ὕπατον θεῶν;
704 {—} ἆρ´ ἔστ´ Ὀδυσσέως τοὔργον τίνος τόδε;
705 εἰ τοῖς πάροιθε χρὴ τεκμαίρεσθαι· τί μήν;
706 {—} δοκεῖς γάρ; {—} τί μὴν οὔ;
707 {—} θρασὺς γοῦν ἐς ἡμᾶς.
708 {—} τίν´ ἀλκὴν τίν´ αἰνεῖς; {—} Ὀδυσσῆ.
709 {—} μὴ κλωπὸς αἴνει φωτὸς αἱμύλον δόρυ.
710 (ΧΟΡΟΣ) ἔβα καὶ πάρος
711 κατὰ πόλιν ὕπαφρον ὄμμ´ ἔχων,
712 ῥακοδύτωι στολᾶι
713 πυκασθείς, ξιφήρης
714 κρύφιος ἐν πέπλοις·
715 βίον δ´ ἐπαιτῶν εἷρπ´ ἀγύρτης τις λάτρις,
716 ψαφαρόχρουν κάρα πολυπινές τ´ ἔχων·
717 πολλὰ δὲ τὰν
718 βασιλίδ´ ἑστίαν Ἀτρειδᾶν κακῶς
719 ἔβαζε δῆθεν ἐχθρὸς ὢν στρατηλάταις.
720 ὄλοιτ´ ὄλοιτο πανδίκως,
721 πρὶν ἐπὶ γᾶν Φρυγῶν ποδὸς ἴχνος βαλεῖν.
722 {—} εἴτ´ οὖν Ὀδυσσέως εἴτε μή, φόβος μ´ ἔχει·
723 Ἕκτωρ γὰρ ἡμῖν τοῖς φύλαξι μέμψεται.
724 {—} τί λάσκων; {—} δυσοίζων ...
725 {—} τί δρᾶσαι; τί ταρβεῖς;
726 {—} καθ´ ἡμᾶς περᾶσαι ... {—} τίν´ ἀνδρῶν;
727 {—} οἳ τῆσδε νυκτὸς ἦλθον ἐς Φρυγῶν στρατόν.
728 (ΗΝΙΟΧΟΣ)
728 ἰὼ ἰώ·
728 δαίμονος τύχα βαρεῖα· φεῦ φεῦ.
729 (ΧΟΡΟΣ) ἔα ἔα·
730 σῖγα πᾶς ὕφιζ´· ἴσως γὰρ ἐς βόλον τις ἔρχεται.
731 (ΗΝΙΟΧΟΣ) ἰὼ ἰώ·
732 συμφορὰ βαρεῖα Θρηικῶν. (ΧΟΡΟΣ) συμμάχων τις στένων.
733a (ΗΝΙΟΧΟΣ) ἰὼ ἰώ·
734 δύστηνος ἐγὼ σύ τ´ ἄναξ Θρηικῶν·
734 στυγνοτάτην Τροίαν ἐσιδών,
735 οἷόν σε βίου τέλος εἷλεν.
736 (ΧΟΡΟΣ) τίς εἶ ποτ´ ἀνδρῶν συμμάχων; κατ´ εὐφρόνην
737 ἀμβλῶπες αὐγαὶ κοὔ σε γιγνώσκω τορῶς.
738 (ΗΝΙΟΧΟΣ) ποῦ τιν´ ἀνάκτων Τρώων εὕρω;
739 ποῦ δῆθ´ Ἕκτωρ
740 τὸν ὑπασπίδιον κοῖτον ἰαύει;
741 τίνι σημήνω διόπων στρατιᾶς
742 οἷα πεπόνθαμεν, οἷά τις ἡμᾶς
743 δράσας ἀφανῆ φροῦδος, φανερὸν
744 Θρηιξὶν πένθος τολυπεύσας;
745 (ΧΟΡΟΣ) κακὸν κυρεῖν τι Θρηικίωι στρατεύματι
746 ἔοικεν, οἷα τοῦδε γιγνώσκω κλύων.
747 (ΗΝΙΟΧΟΣ) ἔρρει στρατιά, πέπτωκεν ἄναξ
748-749 δολίωι πληγῆι. ,
[700] est-ce un habitant de la ville maritime des Locriens? est-ce quelque insulaire à la vie errante? Qui est -il? d'où vient-il, et quelle est sa patrie ? quel est le dieu suprême qu'il adore ? DEMI-CHOEUR. Ulysse serait-il l'auteur de cette entreprise? DEMI-CHOEUR. A en juger par le passé, qu'y aurait-il d'étonnant? DEMI-CHOEUR. Le crois-tu ? DEMI-CHOEUR. Pourquoi non ? DEMI-CHOEUR. Il est bien hardi contre nous. DEMI-CHOEUR. Quel est celui dont tu vantes le courage ? DEMI-CHOEUR. Ulysse. DEMI -CHOEUR. Ne vante pas un brigand dont la ruse est la seule va leur. 710 LE CHOEUR. C'est ainsi qu'autrefois il se glissa dans Troie, le visage défiguré ; sous ses habits déchirés il cachait un poignard ; il mendiait sa vie comme un vagabond, et avait le visage souillé d'ordures; il maudissait la race des Atrides, et se disait leur éternel ennemi. Que n'est-il mort, que n'a-t-il subi un juste supplice, avant d'avoir porté ses pas sur la terre des Phrygiens ! 722 DEMI-CHOEUR. Qu'Ulysse soit l'auteur de cette entreprise, ou que ce soit un autre, je n'en suis pas moins saisi de crainte. DEMI-CHOEUR. Hector accusera notre négligence. DEMI-CHOEUR. Quel reproche peut-il nous faire ? DEMI-CHOEUR. Il nous accusera DEMI-CHOEUR. Que fais-tu donc? pourquoi trembles-tu? DEMI-CHOEUR. D'avoir laissé passer DEMI-CHOEUR. Qui donc? DEMI-CHOEUR. Ceux qui ont pénétré cette nuit dans le camp phrygien. 729 LE COCHER DE RHÉSUS. Funeste coup du sort ! Hélas ! hélas ! DEMI-CHOEUR. Paix ! que chacun fasse silence. DEMI-CHOEUR. Attention! C'est peut-être quelqu'un qui tombe dans nos filets. LE COCHER. Cruelle destinée des Thraces alliés de Troie ! DEMI-CHOEUR. Quel est cet homme qui gémit ? LE COCHER. Hélas ! malheureux que je suis ! Et toi, infortuné roi des Thraces, pourquoi as-tu visité cette Troie qui t'a été si funeste? Quelle triste fin a terminé ta vie! LE CHOEUR. Qui es-tu parmi nos alliés ? Dans l'obscurité de la nuit, mes yeux ne peuvent te reconnaître. 738 LE COCHER, Où trouverai-je un des chefs troyens? En quel lieu Hector se livre-t-il tout armé aux douceurs du sommeil? A. qui raconterai-je le malheur qui nous arrive, le mal que nous a fait furtivement un ennemi inconnu, et qui se dévoilera trop tôt, pour frapper les Thraces d'une juste douleur ? LE CHOEUR. Quelque malheur vient d'affliger l'armée des Thraces, à en juger d'après ces paroles. 747 LE COCHER. L'armée n'est plus, son chef a succombé sous une main perfide. Ah !


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Dernière mise à jour : 22/10/2009