HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Rhesus (tragédie complète)

Vers 650-699

  Vers 650-699

[650] ἥκω πορεύους´ ἄνδρα σοι μέγαν φίλον,
651 τῆς ὑμνοποιοῦ παῖδα Θρήικιον θεᾶς
652 {Μούσης· πατρὸς δὲ Στρυμόνος κικλήσκεται}.
653 (ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΣ) ἀεί ποτ´ εὖ φρονοῦσα τυγχάνεις πόλει
654 κἀμοί, μέγιστον δ´ ἐν βίωι κειμήλιον
655 κρίνας σέ φημι τῆιδε προσθέσθαι πόλει.
656 ἥκω δ´ ἀκούσας οὐ τορῶςφήμη δέ τις
657 φύλαξιν ἐμπέπτωκενὡς κατάσκοποι
658 ἥκους´ Ἀχαιῶν. χὠ μὲν οὐκ ἰδὼν λέγει,
659 δ´ εἰσιδὼν μολόντας οὐκ ἔχει φράσαι·
660 ὧν οὕνεκ´ εὐνὰς ἤλυθον πρὸς Ἕκτορος.
661 (ΑΘΗΝΑ) μηδὲν φοβηθῆις· οὐδὲν ἐν στρατῶι νέον·
662 Ἕκτωρ δὲ φροῦδος Θρῆικα κοιμήσων στρατόν.
663 (ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΣ) σύ τοί με πείθεις, σοῖς δὲ πιστεύων λόγοις
664 τάξιν φυλάξων εἶμ´ ἐλεύθερος φόβου.
665 (ΑΘΗΝΑ) χώρει· μέλειν γὰρ πάντ´ ἐμοὶ δόκει τὰ σά,
666 ὥστ´ εὐτυχοῦντας συμμάχους ἐμοὺς ὁρᾶν·
667 γνώσηι δὲ καὶ σὺ τὴν ἐμὴν προθυμίαν.
668 ὑμᾶς δ´ ἀυτῶ τοὺς ἄγαν ἐρρωμένους,
669 Λαερτίου παῖ, θηκτὰ κοιμίσαι ξίφη.
670 κεῖται γὰρ ἡμῖν Θρήικιος στρατηλάτης
671 ἵπποι τ´ ἔχονται, πολέμιοι δ´ ἠισθημένοι
672 χωροῦς´ ἐφ´ ὑμᾶς. ἀλλ´ ὅσον τάχιστα χρὴ
673 φεύγειν πρὸς ὁλκοὺς ναυστάθμων. τί μέλλετε
674 σκηπτοῦ ´πιόντος πολεμίων σῶσαι βίον;
675 (ΧΟΡΟΣ) ἔα ἔα·
675 βάλε βάλε βάλε· θένε θένε θένε.
676 τίς ἁνήρ;
677 λεῦσσε· τοῦτον αὐδῶ.
680 δεῦρο δεῦρο πᾶς.
681 τούσδ´ ἔχω, τούσδ´ ἔμαρψα
678-679 κλῶπας οἵτινες κατ´ ὄρφνην τόνδε κινοῦσι στρατόν.
682 τίς λόχος; πόθεν ἔβας; ποδαπὸς εἶ;
683 (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) οὔ σε χρὴ εἰδέναι. (ΧΟΡΟΣ) θανῆι γὰρ σήμερον δράσας κακῶς·
684 οὐκ ἐρεῖς ξύνθημα, λόγχην πρὶν διὰ στέρνων μολεῖν;
685 (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) ἵστω θάρσει. (ΧΟΡΟΣ) πέλας ἴθι παῖε πᾶς.
686 σὺ δὴ Ῥῆσον κατέκτας; (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) μὴ ἀλλὰ τὸν
686 κτενοῦντα σέ.
687 ἴσχε πᾶς τις. (ΧΟΡΟΣ) οὐ μὲν οὖν.
687 (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) · φίλιον ἄνδρα μὴ θένηις.
688 (ΧΟΡΟΣ) καὶ τί δὴ τὸ σῆμα; (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) Φοῖβος. (ΧΟΡΟΣ) ἔμαθον· ἴσχε
688 πᾶς δόρυ.
689 οἶσθ´ ὅποι βεβᾶσιν ἅνδρες; (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) τῆιδέ πηι κατείδομεν.
690 (ΧΟΡΟΣ) ἕρπε πᾶς κατ´ ἴχνος αὐτῶν· βοὴν ἐγερτέον;
691 ἀλλὰ συμμάχους ταράσσειν δεινὸν ἐκ νυκτῶν φόβωι.
692 (ΧΟΡΟΣ) τίς ἀνδρῶν βάς;
693 τίς μέγα θρασὺς ἐπεύξεται
694 χέρα φυγὼν ἐμάν;
695 πόθεν νιν κυρήσω;
696 τίνι προσεικάσω,
697 ὅστις δι´ ὄρφνης ἦλθ´ ἀδειμάντωι ποδὶ
698 διά τε τάξεων καὶ φυλάκων ἕδρας;
699 Θεσσαλὸς
[650] un guerrier qui t'aime, le roi des Thraces, le fils du fleuve Strymon et d'une Muse divine, auteur de nobles chants. PÂRIS. Tu donnes sans cesse à cette ville et à moi de nouvelles marques de ta protection ; j'ai acquis à ma patrie un trésor inestimable, quand j'ai prononcé en faveur de ta beauté. Je viens sur une nouvelle assez confuse, c'est un bruit qui s'est répandu parmi les gardes, que des espions des Grecs ont pénétré parmi nous. Ceux qui en parlent n'ont point vu, et ceux qui ont vu ne peuvent affirmer le fait ; c'est pourquoi je suis venu à la tente d'Hector. MINERVE. Ne crains rien ; il ne se passe rien de fâcheux dans le camp : Hector est sorti pour assigner à l'armée des Thraces le lieu qu'elle doit occuper. PÂRIS. Tes paroles me rassurent, et, libre de crainte, je retourne à mon poste. MINERVE. Va ; crois bien que je m'intéresse à tout ce qui te regarde, et que je tiens à voir mes amis prospérer. (Pâris sort.) 665 MINERVE seule. Pour vous que votre ardeur emporte, fils de Laërte, cachez vos glaives acérés : le roi des Thraces a succombé sous vos coups, ses coursiers sont en votre pouvoir, et les ennemis, à cette nouvelle, vous poursuivent. Fuyez au plus tôt vers votre flotte. Que tardez-vous, quand ce tourbillon d'ennemis va fondre sur vous, à sauver votre vie ? 675 DEMI-CHOEUR. Holà!.... frappe, frappe, frappe! DEMI-CHOEUR. Tue, tue ! Quel est cet homme ? DEMI-CHOEUR. Voyez : c'est celui-là ! DEMI-CHOEUR. Ce sont des voleurs, qui pendant la nuit troublent le repos de l'armée. DEMI-CHOEUR. Par ici ! par ici ! venez tous ! je les tiens ; je les ai pris. DEMI-CHOEUR. Quel est ton bataillon? d'où viens-tu ? de quel pays es-tu ? ULYSSE. Ne dois-tu pas le savoir? Malheur à toi si tu me fais le moindre mal. DEMI-CHOEUR. Avant que tu n'aies dit le mot d'ordre, ma lance te percera la poitrine. DEMI-CHOEUR. Toi (au soldat), reste tranquille. — Courage, vous autres. — Toi (à Ulysse), approche. DEMI-CHOEUR. Frappez, frappez tous ! DEMI-CHOEUR (reconnaissant les chevaux de Rhésus] . Est-ce que tu as tué Rhésus ? DEMI-CHOEUR. Non, mais quelqu'un qui l'aurait tué. DEMI-CHOEUR. Arrêtez tous. DEMI-CHOEUR. Je n'arrête pas. DEMI-CHOEUR. Ah ! prends garde de tuer un ami. LE CHOEUR à Ulysse. Eh bien, quel est le mot d'ordre ? 688 ULYSSE. Phébus. DEMI-CHOEUR. C'est bien. — Vous, abaissez vos lances. DEMI-CHOEUR. Sais-tu où sont allés ces hommes ? DEMI-CHOEUR. Nous les avons vus de ce côté. DEMI-CHOEUR. Courez tous sur leurs traces, ou poussez des cris. DEMI-CHOEUR. Ce serait mal de jeter le trouble et l'épouvante dans l'aimée pendant la nuit. 692 LE CHOEUR. Quel est donc l'homme qui a pénétré dans le camp ? Qui est-il, celui dont l'audace se vantera d'avoir échappé à mon bras? où l'atteindre? A qui le comparerai-je, celui qui d'un pied intrépide a pénétré la nuit, à travers les gardes, au milieu de nos bataillons ? Est-ce un Thessalien ?


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Dernière mise à jour : 22/10/2009