HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Rhesus (tragédie complète)

Vers 600-649

  Vers 600-649

[600] ὃς εἰ διοίσει νύκτα τήνδ´ ἐς αὔριον,
601 οὔτ´ ἄν σφ´ Ἀχιλλεὺς οὔτ´ ἂν Αἴαντος δόρυ
602 μὴ πάντα πέρσαι ναύσταθμ´ Ἀργείων σχέθοι,
603 τείχη κατασκάψαντα καὶ πυλῶν ἔσω
604 λόγχηι πλατεῖαν ἐσδρομὴν ποιούμενον.
605 τοῦτον κατακτὰς πάντ´ ἔχεις· τὰς δ´ Ἕκτορος
606 εὐνὰς ἔασον καὶ καρατόμους σφαγάς·
607 ἔσται γὰρ αὐτῶι θάνατος ἐξ ἄλλης χερός.
608 (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) δέσποιν´ Ἀθάνα, φθέγματος γὰρ ἠισθόμην
609 τοῦ σοῦ συνήθη γῆρυν· ἐν πόνοισι γὰρ
610 παροῦς´ ἀμύνεις τοῖς ἐμοῖς ἀεί ποτε.
611 τὸν ἄνδρα δ´ ἡμῖν ποῦ κατηύνασται φράσον·
612 πόθεν τέτακται βαρβάρου στρατεύματος;
613 (ΑΘΗΝΑ) ὅδ´ ἐγγὺς ἦσται κοὐ συνήθροισται στρατῶι,
614 ἀλλ´ ἐκτὸς αὐτὸν τάξεων κατηύνασεν
615 Ἕκτωρ, ἕως ἂν νύκτ´ ἀμείψηται φάος.
616 πέλας δὲ πῶλοι Θρηικίων ἐξ ἁρμάτων
617 λευκαὶ δέδενται, διαπρεπεῖς ἐν εὐφρόνηι·
618 στίλβουσι δ´ ὥστε ποταμίου κύκνου πτερόν.
619 ταύτας, κτανόντε δεσπότην, κομίζετε,
620 κάλλιστον οἴκοις σκῦλον· οὐ γὰρ ἔσθ´ ὅπου
621 τοιόνδ´ ὄχημα χθὼν κέκευθε πωλικόν.
622 (ΟΔΥΣΣΕΥΣ) Διόμηδες, σὺ κτεῖνε Θρήικιον λεών,
623 ´μοὶ πάρες γε, σοὶ δὲ χρὴ πώλους μέλειν.
624 (ΔΙΟΜΗΔΗΣ) ἐγὼ φονεύσω, πωλοδαμνήσεις δὲ σύ·
625 τρίβων γὰρ εἶ τὰ κομψὰ καὶ νοεῖν σοφός.
626 χρὴ δ´ ἄνδρα τάσσειν οὗ μάλιστ´ ἂν ὠφελοῖ.
627 (ΑΘΗΝΑ) καὶ μὴν καθ´ ἡμᾶς τόνδ´ Ἀλέξανδρον βλέπω
628 στείχοντα, φυλάκων ἔκ τινος πεπυσμένον
629 δόξας ἀσήμους πολεμίων μεμβλωκότων.
630 (ΔΙΟΜΗΔΗΣ) πότερα σὺν ἄλλοις μόνος πορεύεται;
631 (ΑΘΗΝΑ) μόνος· πρὸς εὐνὰς δ´, ὡς ἔοικεν, Ἕκτορος
632 χωρεῖ, κατόπτας σημανῶν ἥκειν στρατοῦ.
633 (ΔΙΟΜΗΔΗΣ) οὔκουν ὑπάρχειν τόνδε κατθανόντα χρή;
634 (ΑΘΗΝΑ) οὐκ ἂν δύναιο τοῦ πεπρωμένου πλέον·
635 τοῦτον δὲ πρὸς σῆς χειρὸς οὐ θέμις θανεῖν.
636 ἀλλ´ ὧιπερ ἥκεις μορσίμους φέρων σφαγὰς
637 τάχυν´· ἐγὼ δὲ τῶιδε σύμμαχος Κύπρις
638 δοκοῦς´ ἀρωγὸς ἐν πόνοις παραστατεῖν
639 σαθροῖς λόγοισιν ἐχθρὸν ἄνδρ´ ἀμείψομαι.
640 καὶ ταῦτ´ ἐγὼ μὲν εἶπον· ὃν δὲ χρὴ παθεῖν
641 οὐκ οἶδεν οὐδ´ ἤκουσεν ἐγγὺς ὢν λόγου.
642 (ΑΛΕΞΑΝΔΡΟΣ)
642 σὲ τὸν στρατηγὸν καὶ κασίγνητον λέγω,
643 Ἕκτορ, καθεύδεις; οὐκ ἐγείρεσθαί ς´ ἐχρῆν;
644 ἐχθρῶν τις ἡμῖν χρίμπτεται στρατεύματι,
645 κλῶπες ἄνδρες κατάσκοποί τινες.
646 (ΑΘΗΝΑ) θάρσει· φυλάσσω ς´ ἥδε πρευμενὴς Κύπρις.
647 μέλει δ´ σός μοι πόλεμος, οὐδ´ ἀμνημονῶ
648 τιμῆς, ἐπαινῶ δ´ εὖ παθοῦσα πρὸς σέθεν.
649 καὶ νῦν ἐπ´ εὐτυχοῦντι Τρωϊκῶι στρατῶι
[600] Si le jour qui suivra cette nuit le trouve encore vivant, ni la lance d'Achille, ni celle d'Ajax, ne peuvent l'empêcher de porter le ravage dans le camp des Grecs, après avoir détruit leurs retranchements et s'être frayé une large route les armes à la main. Tuez-le, et vous êtes maîtres de tout. Laissez là la tente d'Hector, et le projet de trancher sa tête : sa mort est réservée à un autre bras. ULYSSE. O Minerve, ma souveraine (j'ai reconnu le son de ta voix, car, dans mes dangers, tu viens toujours à mon aide), apprends-nous où repose ce guerrier ; quelle place occupe-t-il dans le camp des Barbares ? 613 MINERVE. Il repose près d'ici, il n'est pas confondu avec le reste de l'armée ; Hector a marqué sa place hors du camp, jusqu'à ce que la nuit ait fait place au jour. Près de lui, à son char thrace sont attachés ses blancs coursiers, remarquables même au sein de la nuit ; ils brillent comme l'aile d'un cygne habitant des eaux. Emmenez ces coursiers, après avoir égorgé leur maître ; riche proie pour votre patrie, car, en aucun lieu de la terre, on ne peut voir un si bel attelage, ULYSSE. Diomède, choisis, de massacrer le roi des Thraces, ou de me charger de ce soin et de t'emparer des chevaux. DIOMÈDE. J'égorgerai le roi et tu dompteras ses coursiers ; tu es expert dans les choses délicates, et tu as l'esprit inventif. II faut placer chacun au poste où il est le plus utile. MINERVE. Je vois venir vers nous Pâris, qui a appris de quelque garde les bruits vagues répandus sur l'approche des ennemis. DIOMÈDE. Vient-il seul, ou avec une escorte ? MINERVE, Il est seul, et paraît se diriger vers la tente d'Hector, pour l'informer de la présence de quelque espion dans le camp, DIOMÈDE. Faut-il commencer par le tuer ? 634 MINERVE. Tu ne seras pas plus fort que le destin. Celui-ci ne doit pas mourir de ta main. Mais celui à qui tu viens porter le coup fatal, hâte-toi d'en finir avec lui. Pour moi, sous les traits de Vénus sa protectrice, j'abuserai cet odieux Troyen par des paroles trompeuses. Voilà ce que j'avais à vous dire. Mais celui qui doit être votre victime ignore tout, et n'entend pas notre entretien, quoiqu'il soit près d'ici. (Ulysse et Diomède sortent pour se rendre à la tente de Rhésus.) 642 PÂRIS. Général des Troyens, Hector, mon frère, tu dors? éveille-toi donc : des voleurs ou des espions, venant de l'armée ennemie, ont pénétré dans le camp. MINERVE. Rassure-toi ; Vénus veille sur toi et te protège. La guerre que tu fais est l'objet de ma sollicitude ; je n'oublie pas l'hommage que tu m'as rendu, et ma faveur est le prix de ta glorieuse préférence. Maintenant j'amène aux heureux Troyens


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Dernière mise à jour : 22/10/2009