[21] Scène XXI – vers 1251-1270
 (ΧΟΡΟΣ) ἰὼ Γᾶ τε καὶ παμφαὴς 
 ἀκτὶς Ἀελίου͵ κατίδετ΄ ἴδετε τὰν 
 ὀλομέναν γυναῖκα͵ πρὶν φοινίαν 
 τέκνοις προσβαλεῖν χέρ΄ αὐτοκτόνον· 
 τεᾶς γὰρ ἀπὸ χρυσέας γονᾶς 
 ἔβλαστεν͵ θεοῦ δ΄ αἷμά τι πίτνειν 
 φόβος ὑπ΄ ἀνέρων. 
 ἀλλά νιν͵ ὦ φάος διογενές͵ κάτειρ-
 γε κατάπαυσον͵ ἔξελ΄ οἴκων φονίαν 
 1260 τάλαινάν τ΄ Ἐρινὺν ὑπ΄ ἀλαστόρων. 	
 μάταν μόχθος ἔρρει τέκνων͵ 
 ἆρα μάταν γένος φίλιον ἔτεκες͵ ὦ 
 κυανεᾶν λιποῦσα Συμπληγάδων 
 πετρᾶν ἀξενωτάταν ἐσβολάν; 
 δειλαία͵ τί σοι φρενῶν βαρὺς 
 χόλος προσπίτνει καὶ δυσμενὴς 
 φόνος; ἀμείβεται 
 χαλεπὰ γὰρ βροτοῖς ὁμογενῆ μιά 
 σματα ἐπὶ γαῖαν αὐτοφόνταις ξυνῳ 
 1270 δὰ θεόθεν πίτνοντ΄ ἐπὶ δόμοις ἄχη. 	
 | [21] Scène XXI – vers 1251-1270 
CHOEUR  
Strophe (1251-1260) 
Ô Gè et toi qui tout illumine 
De ton rayonnement, Hèlios, regardez, voyez la 
Femme funeste qui va porter une main sanglante 
Sur ses petits et se détruire elle-même. 
Car de ta semence d'or 
Ils sont issus, et leur sang divin 
- Ô horreur - va couler par le fait des hommes. 
Mais elle, ô lumière divine,  
Freine-la, contiens-la, éloigne-la de la demeure, la malheureuse 
Et sanglante Érinye suscitée par les génies du mal!  
Antistrophe (1261-1270) (S'adressant à Médée) 
En vain se perd ce que tu as souffert pour tes petits. 
En vain, oui, tu as mis au monde une descendance chérie, 
Toi qui des Symplégades azurées a franchi 
Le passage de leurs rochers inhospitaliers. 
Infortunée, pourquoi de ton coeur si lourdement 
Le ressentiment fond-il sur toi et la haine 
Mortifère remplace-t-elle tout? 
(1269) Insupportables pour les mortels les souillures du sang familial! 
Elles ne suscitent pour qui tue les siens que souffrances 
À leur mesure que les dieux sur son foyer font fondre. 
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