[15] Scène XV – vers 866-975
(ΙΑΣΩΝ) ἥκω κελευσθείς· καὶ γὰρ οὖσα δυσμενὴς
οὔ τἂν ἁμάρτοις τοῦδέ γ΄͵ ἀλλ΄ ἀκούσομαι
τί χρῆμα βούλῃ καινὸν ἐξ ἐμοῦ͵ γύναι.
(ΜΗΔΕΙΑ) Ἰᾶσον͵ αἰτοῦμαί σε τῶν εἰρημένων
870 συγγνώμον΄ εἶναι· τὰς δ΄ ἐμὰς ὀργὰς φέρειν
εἰκός σ΄͵ ἐπεὶ νῷν πόλλ΄ ὑπείργασται φίλα.
ἐγὼ δ΄ ἐμαυτῇ διὰ λόγων ἀφικόμην
κἀλοιδόρησα· Σχετλία͵ τί μαίνομαι
καὶ δυσμεναίνω τοῖσι βουλεύουσιν εὖ͵
ἐχθρὰ δὲ γαίας κοιράνοις καθίσταμαι
πόσει θ΄͵ ὃς ἡμῖν δρᾷ τὰ συμφορώτατα͵
γήμας τύραννον καὶ κασιγνήτους τέκνοις
ἐμοῖς φυτεύων; οὐκ ἀπαλλαχθήσομαι
θυμοῦ—τί πάσχω;— θεῶν ποριζόντων καλῶς;
880 οὐκ εἰσὶ μέν μοι παῖδες͵ οἶδα δὲ χθόνα
φεύγοντας ἡμᾶς καὶ σπανίζοντας φίλων;
ταῦτ΄ ἐννοήσασ΄ ᾐσθόμην ἀβουλίαν
πολλὴν ἔχουσα καὶ μάτην θυμουμένη.
νῦν οὖν ἐπαινῶ· σωφρονεῖν τ΄ ἐμοὶ δοκεῖς
κῆδος τόδ΄ ἡμῖν προσλαβών͵ ἐγὼ δ΄ ἄφρων͵
ᾗ χρῆν μετεῖναι τῶνδε τῶν βουλευμάτων͵
καὶ ξυγγαμεῖν σοι͵ καὶ παρεστάναι λέχει
νύμφην τε κηδεύουσαν ἥδεσθαι σέθεν.
ἀλλ΄ ἐσμὲν οἷόν ἐσμεν͵ οὐκ ἐρῶ κακόν͵
890 γυναῖκες· οὔκουν χρῆν σ΄ ὁμοιοῦσθαι κακοῖς͵
οὐδ΄ ἀντιτείνειν νήπι΄ ἀντὶ νηπίων.
παριέμεσθα͵ καί φαμεν κακῶς φρονεῖν
τότ΄͵ ἀλλ΄ ἄμεινον νῦν βεβούλευμαι τάδε·
ὦ τέκνα τέκνα͵ δεῦτε͵ λείπετε στέγας͵
ἐξέλθετ΄͵ ἀσπάσασθε καὶ προσείπατε
πατέρα μεθ΄ ἡμῶν͵ καὶ διαλλάχθηθ΄ ἅμα
τῆς πρόσθεν ἔχθρας ἐς φίλους μητρὸς μέτα·
σπονδαὶ γὰρ ἡμῖν καὶ μεθέστηκεν χόλος.
λάβεσθε χειρὸς δεξιᾶς· οἴμοι͵ κακῶν
900 ὡς ἐννοοῦμαι δή τι τῶν κεκρυμμένων.
ἆρ΄͵ ὦ τέκν΄͵ οὕτω καὶ πολὺν ζῶντες χρόνον
φίλην ὀρέξετ΄ ὠλένην; τάλαιν΄ ἐγώ͵
ὡς ἀρτίδακρύς εἰμι καὶ φόβου πλέα.
χρόνῳ δὲ νεῖκος πατρὸς ἐξαιρουμένη
ὄψιν τέρειναν τήνδ΄ ἔπλησα δακρύων.
(ΧΟΡΟΣ) κἀμοὶ κατ΄ ὄσσων χλωρὸν ὡρμήθη δάκρυ·
καὶ μὴ προβαίη μεῖζον ἢ τὸ νῦν κακόν.
(ΙΑΣΩΝ) αἰνῶ͵ γύναι͵ τάδ΄͵ οὐδ΄ ἐκεῖνα μέμφομαι·
εἰκὸς γὰρ ὀργὰς θῆλυ ποιεῖσθαι γένος
910 γάμου παρεμπολῶντος ἀλλοίου πόσει.
ἀλλ΄ ἐς τὸ λῷον σὸν μεθέστηκεν κέαρ͵
ἔγνως δὲ τὴν νικῶσαν͵ ἀλλὰ τῷ χρόνῳ͵
βουλήν· γυναικὸς ἔργα ταῦτα σώφρονος.
ὑμῖν δέ͵ παῖδες͵ οὐκ ἀφροντίστως πατὴρ
πολλὴν ἔθηκε σὺν θεοῖς σωτηρίαν·
οἶμαι γὰρ ὑμᾶς τῆσδε γῆς Κορινθίας
τὰ πρῶτ΄ ἔσεσθαι σὺν κασιγνήτοις ἔτι.
ἀλλ΄ αὐξάνεσθε· τἄλλα δ΄ ἐξεργάζεται
πατήρ τε καὶ θεῶν ὅστις ἐστὶν εὐμενής·
920 ἴδοιμι δ΄ ὑμᾶς εὐτραφεῖς ἥβης τέλος
μολόντας͵ ἐχθρῶν τῶν ἐμῶν ὑπερτέρους.
αὕτη͵ τί χλωροῖς δακρύοις τέγγεις κόρας͵
στρέψασα λευκὴν ἔμπαλιν παρηίδα;
κοὐκ ἀσμένη τόνδ΄ ἐξ ἐμοῦ δέχῃ λόγον;
(ΜΗΔΕΙΑ) οὐδέν. τέκνων τῶνδ΄ ἐννοουμένη πέρι.
(ΙΑΣΩΝ) θάρσει νυν· εὖ γὰρ τῶνδ΄ ἐγὼ θήσω πέρι.
(ΜΗΔΕΙΑ) δράσω τάδ΄· οὔτοι σοῖς ἀπιστήσω λόγοις·
γυνὴ δὲ θῆλυ κἀπὶ δακρύοις ἔφυ.
(ΙΑΣΩΝ) τί δῆτα λίαν τοῖσδ΄ ἐπιστένεις τέκνοις;
930 (ΜΗΔΕΙΑ) ἔτικτον αὐτούς· ζῆν δ΄ ὅτ΄ ἐξηύχου τέκνα͵ 930
ἐσῆλθέ μ΄ οἶκτος εἰ γενήσεται τάδε.
ἀλλ΄ ὧνπερ οὕνεκ΄ εἰς ἐμοὺς ἥκεις λόγους͵
τὰ μὲν λέλεκται͵ τῶν δ΄ ἐγὼ μνησθήσομαι.
ἐπεὶ τυράννοις γῆς μ΄ ἀποστεῖλαι δοκεῖ
κἀμοὶ τάδ΄ ἐστὶ λῷστα͵ γιγνώσκω καλῶς͵
μήτ΄ ἐμποδὼν σοὶ μήτε κοιράνοις χθονὸς
ναίειν· δοκῶ γὰρ δυσμενὴς εἶναι δόμοις—
ἡμεῖς μὲν ἐκ γῆς τῆσδ΄ ἀπαίρομεν φυγῇ͵
παῖδες δ΄ ὅπως ἂν ἐκτραφῶσι σῇ χερί͵
940 αἰτοῦ Κρέοντα τήνδε μὴ φεύγειν χθόνα.
(ΙΑΣΩΝ) οὐκ οἶδ΄ ἂν εἰ πείσαιμι͵ πειρᾶσθαι δὲ χρή.
(ΜΗΔΕΙΑ) σὺ δ΄ ἀλλὰ σὴν κέλευσον αἰτεῖσθαι πατρὸς
γυναῖκα παῖδας τήνδε μὴ φεύγειν χθόνα.
(ΙΑΣΩΝ) μάλιστα͵ καὶ πείσειν γε δοξάζω σφ΄ ἐγώ.
(ΜΗΔΕΙΑ) εἴπερ γυναικῶν ἐστι τῶν ἄλλων μία.
συλλήψομαι δὲ τοῦδέ σοι κἀγὼ πόνου·
πέμψω γὰρ αὐτῇ δῶρ΄ ἃ καλλιστεύεται
τῶν νῦν ἐν ἀνθρώποισιν͵ οἶδ΄ ἐγώ͵ πολύ͵
λεπτόν τε πέπλον καὶ πλόκον χρυσήλατον
950 παῖδας φέροντας. ἀλλ΄ ὅσον τάχος χρεὼν
κόσμον κομίζειν δεῦρο προσπόλων τινά.
εὐδαιμονήσει δ΄ οὐχ ἕν͵ ἀλλὰ μυρία͵
ἀνδρός τ΄ ἀρίστου σοῦ τυχοῦσ΄ ὁμευνέτου
κεκτημένη τε κόσμον ὅν ποθ΄ ῞Ηλιος
πατρὸς πατὴρ δίδωσιν ἐκγόνοισιν οἷς.
λάζυσθε φερνὰς τάσδε͵ παῖδες͵ ἐς χέρας
καὶ τῇ τυράννῳ μακαρίᾳ νύμφῃ δότε
φέροντες· οὔτοι δῶρα μεμπτὰ δέξεται.
(ΙΑΣΩΝ) τί δ΄͵ ὦ ματαία͵ τῶνδε σὰς κενοῖς χέρας;
960 δοκεῖς σπανίζειν δῶμα βασίλειον πέπλων͵
δοκεῖς δὲ χρυσοῦ; σῷζε͵ μὴ δίδου τάδε.
εἴπερ γὰρ ἡμᾶς ἀξιοῖ λόγου τινὸς
γυνή͵ προθήσει χρημάτων͵ σάφ΄ οἶδ΄ ἐγώ.
(ΜΗΔΕΙΑ) μή μοι σύ· πείθειν δῶρα καὶ θεοὺς λόγος·
χρυσὸς δὲ κρείσσων μυρίων λόγων βροτοῖς.
κείνης ὁ δαίμων͵ κεῖνα νῦν αὔξει θεός͵
νέα τυραννεῖ· τῶν δ΄ ἐμῶν παίδων φυγὰς
ψυχῆς ἂν ἀλλαξαίμεθ΄͵ οὐ χρυσοῦ μόνον.
ἀλλ΄͵ ὦ τέκν΄͵ εἰσελθόντε πλουσίους δόμους
970 πατρὸς νέαν γυναῖκα͵ δεσπότιν δ΄ ἐμήν͵
ἱκετεύετ΄͵ ἐξαιτεῖσθε μὴ φυγεῖν χθόνα͵
κόσμον διδόντες—τοῦδε γὰρ μάλιστα δεῖ—
ἐς χεῖρ΄ ἐκείνης δῶρα δέξασθαι τάδε.
ἴθ΄ ὡς τάχιστα· μητρὶ δ΄ ὧν ἐρᾷ τυχεῖν
975 εὐάγγελοι γένοισθε πράξαντες καλῶς.
| [15] Scène XV – vers 866-975
JASON (866-868) (Plutôt agacé)
Me voici, comme j'en reçois l'ordre! Oui, tu as beau m'être hostile, tu ne
pourrais pas te voir refuser ma présence. Au contraire, j'écouterai ce que
tu exiges encore de moi, femme.
MÉDÉE (869-905) (Profil bas)
Jason, je te demande d'être indulgent pour mes propos. Mes
emportements, il est naturel que tu les supportes après tant de preuves
d'amour que nous avons tous deux échangées...
(Jason ne réagit pas. Silence embarrassé)
Moi, en réfléchissant je suis revenue à moi et je me suis adressé des
reproches:
"Misérable que je suis! Pourquoi est-ce que je déraisonne et assomme
ceux qui prennent de bonnes dispositions? Pourquoi est-ce que je me
dresse en ennemie contre les souverains du pays, et contre mon époux
qui prend pour nous les initiatives les plus opportunes, en contractant un
mariage princier et en engendrant des frères pour mes propres petits? Ne
vais-je pas mettre fin à mon emportement? Qu'est-ce que j'ai dans la tête
alors que les dieux pourvoient si bien à mon sort? Est-ce que je n'ai pas
des enfants? Est-ce que je ne sais pas que nous partons en exil et que
nous n'avons que peu d'amis?"
C'est en envisageant tout cela que j'ai compris que j'agissais avec
beaucoup d'imprudence et que je m'emportais en vain. Oui, maintenant je
t'approuve et je pense que tu fais preuve de bon sens en t'engageant pour
nous dans cette alliance...
Mais je suis une insensée! J'aurais dû t'assister dans tes desseins et
t'aider à les mener à terme et me tenir près de ta couche et prendre
plaisir à entourer ta jeune épouse de mes soins...
Mais je ne suis que ce que je suis... - non, je ne médirai pas - ...une
femme! Tu ne devrais pas imiter mes méchancetés ni riposter à des
enfantillages par des enfantillages!
Je cède et j'affirme que j'étais insensée à ce moment-là, mais maintenant
j'ai pris une meilleure résolution.
(Hélant les enfants à l'intérieur de la maison)
Oh! Petits! Petits! Allons! Ne restez pas à l'intérieur! Sortez!
(Les enfants et le précepteur sortent de la maison)
Embrassez votre père et parlez-lui avec moi. En même temps oubliez
cette vieille rancoeur envers des amis, faites comme votre mère! Le
moment est venu pour moi de faire la paix et ma colère s'est calmée.
Prenez-lui la main droite...
(Une plainte échappe à Médée qui se détourne)
(889-905) Oimoi!
Comme une pensée me vient des malheurs encore cachés!
(Se penchant avec émotion vers les enfants qui veulent l'embrasser)
Ô mes petits, même si vous vivez encore longtemps, est-ce ainsi que vous
m'ouvrirez vos bras que j'aime tant? Pauvre de moi! Comme je suis
portée à pleurer et pleine de crainte. Au moment où je renonce enfin au
différend avec votre père, mes yeux attendris se sont remplis de larmes.
CORYPHÉE (906-907) (en larmes)
De mes yeux aussi ont jailli soudain des pleurs et je crains de voir
s'amplifier encore plus le malheur actuel.
JASON (908-924) (Avec condescendance)
Je suis d'accord, femme, et je ne t'en veux pas pour ta première réaction.
Il est naturel que la gent féminine affiche sa colère contre un conjoint qui
négocie à son insu d'autres noces... Mais ton coeur a changé pour se fixer
sur le meilleur parti à prendre, tu viens de reconnaître - en y mettant
toutefois du temps - la supériorité de ma décision. Voilà l'attitude d'une
femme de bon sens!
(Avec autosatisfaction et emphase)
(914-924) Quant à vous, mes enfants, ce n'est pas sans y réfléchir que
votre père, avec l'aide des dieux, a largement assuré votre sauvegarde,
car j'imagine qu'en plus vous formerez avec vos demi-frères l'élite du pays
de Corinthe. Allons! Grandissez! Tout le reste est l'affaire de votre père et
de tous les dieux qui lui sont favorables. Ah! Comme je voudrais vous voir
arriver au terme de la jeunesse resplendissants et plus forts que mes
ennemis!
(Se tournant vers Médée)
(922) Mais toi, pourquoi tes yeux se mouillent-ils à l'instant de larmes,
pourquoi détournes-tu ta joue blanche et n'accueilles-tu pas avec joie ce
que je dis?
MÉDÉE (925)
Rien! Je suis préoccupée par ces petits.
JASON (926)
Prends courage! Je prendrai de bonnes dispositions pour eux.
MÉDÉE (927-928)
Je t'écouterai. Je ne mettrai certes pas tes propos en doute. La gent
féminine est par nature portée aux larmes.
JASON (929)
Mais pourquoi donc te lamentes-tu sur les petits à ce point?
MÉDÉE (930-940)
Je leur ai donné le jour! Lorsque tu souhaitais que ces petits vivent, la
pitié m'a prise et je me demandais si cela se réaliserait...
Mais revenons à ce qui t'a fait venir écouter mes propos. Certaines choses
ont été dites, mais moi je dois parler du reste.
Il se fait que les maîtres du pays décident de m'exiler - pour moi, c'est le
mieux, je le reconnais parfaitement - et cela pour que ma présence ne
vous gênent ni toi ni les souverains. Je passe en effet pour être hostile à
leur foyer. Moi, je quitte ce pays dont je suis chassée, mais les enfants...
pour qu'ils soient éduqués sous ton autorité... demande à Créon de ne pas
les chasser du territoire!
JASON (941) (Sans empressement)
Je ne suis pas sûr de le convaincre, mais je dois essayer!
MÉDÉE (942-943)
Alors toi, ordonne à ta femme de demander à son père de ne pas les
chasser du pays!
JASON (944) (Dissimulant son embarras)
Bien sûr! J'ai d'ailleurs tout lieu de croire que je la convaincrai.
MÉDÉE (945-958)
Oui, si c'est une femme comme les autres! Je prendrai part moi aussi à
cette démarche car je lui enverrai des cadeaux qu'on considère de loin
comme les plus beaux de tout ce qui existe maintenant au monde, je le
sais bien. Ce sont les enfants qui les lui apporteront.
(Criant vers l'intérieur)
Allons! Que quelqu'un du personnel apporte tout de suite la parure!
(À Jason). Elle connaîtra, non pas un seul, mais une infinité de bonheurs,
elle qui t'a reçu toi, le meilleur des hommes, pour partager sa couche
nuptiale, elle qui possédera la parure qu'un jour Hélios, le père de mon
père a donnée à ses descendants.
Un(e) esclave apporte la parure.
(Aux enfants)
Prenez ces cadeaux de mariage, mes enfants, dans vos bras... Allez les
porter à l'heureuse jeune princesse. Elle recevra des cadeaux qui ne sont
pas du tout dédaigner!
JASON (959-963)
Mais pourquoi, espèce de folle, dépouilles-tu tes mains? Crois-tu que la
maison royale manque de vêtements? Crois-tu qu'elle manque d'or?
Garde tout cela, ne le donne pas! Si ma femme me juge digne de quelque
considération, elle me préférera à des richesses. Cela, j'en suis sûr, moi!
MÉDÉE (964-975)
Mais non! Ne me dis pas cela! On prétend que les cadeaux convainquent
même les dieux! L'or est plus puissant qu'une infinité de paroles pour les
mortels. C'est cela son heureux destin, c'est lui qu'un dieu favorisera: elle
est jeune, elle règne. En échange de l'exil de mes enfants, je donnerais
ma vie, pas seulement mon or!
(Aux enfants)
Ecoutez, mes petits! Une fois entrés tous deux dans la riche demeure,
suppliez la nouvelle épouse de votre père, ma maîtresse, implorez-la de
ne pas être chassés de ce pays en lui offrant la parure. Il faut avant tout
qu'elle les reçoive en mains propres, ces présents. Allez-y tout de suite!
Ah! Si vous réussissiez à rapporter à votre mère l'heureuse nouvelle
qu'elle désire recevoir à tout prix!
(Jason, les enfants et le précepteur s'en vont)
|