[350] τὸν κάλλει φθιτόν, κιθάραν
ἐλαύνων πλήκτρῳ χρυσέῳ·
ἐγὼ δὲ τὸν γᾶς ἐνέρων τ'
ἐς ὄρφναν μολόντα, παῖδ'
εἴτε Διός νιν εἴπω,
εἴτ' (᾿Αμφιτρύων)ος ἶνιν,
355 ὑμνῆσαι στεφάνωμα μόχθων
δι' εὐλογίας θέλω.
Γενναίων δ' ἀρεταὶ πόνων
τοῖς θανοῦσιν ἄγαλμα.
Πρῶτον μὲν Διὸς ἄλσος
360 ἠρήμωσε λέοντος,
πυρσῷ δ' ἀμφεκαλύφθη
ξανθὸν κρᾶτ' ἐπινωτίσας
δεινῷ χάσματι θηρός.
Τάν τ' ὀρεινόμον ἀγρίων
365 Κενταύρων ποτὲ γένναν
ἔστρωσεν τόξοις φονίοις,
ἐναίρων πτανοῖς βέλεσιν.
Ξύνοιδε Πηνειὸς ὁ καλλιδίνας
μακραί τ' ἄρουραι
πεδίων ἄκαρποι
370 καὶ Πηλιάδες θεράπναι
σύγχορτοί τ' ᾿Ομόλας ἔναυλοι,
πεύκαισιν ὅθεν χέρας
πληροῦντες χθόνα Θεσσαλῶν
ἱππείαις ἐδάμαζον.
375 Τάν τε χρυσοκάρανον
δόρκαν ποικιλόνωτον
συλήτειραν ἀγρωστᾶν
κτείνας, θηροφόνον θεὰν
Οἰνωᾶτιν ἀγάλλει.
380 Τεθρίππων τ' ἐπέβα
καὶ ψαλίοις ἐδάμασε πώλους
Διομήδεος, αἳ φονίαισι φάτναις ἀχάλιν' ἐθόαζον
κάθαιμα σῖτα γένυσι, χαρμοναῖσιν ἀνδροβρῶσι
385 δυστράπεζοι·
πέραν δ' ἀργυρορρύτων ῞Εβρου
διεπέρασεν ὄχθων,
Μυκηναίῳ πονῶν τυράννῳ.
Ἄν τε Πηλιάδ' ἀκτὰν
390 ᾿Αναύρου παρὰ πηγὰς
Κύκνον ξεινοδαΐκταν
τόξοις ὤλεσεν, ᾿Αμφαναίας
οἰκήτορ' ἄμεικτον.
Ὑμνῳδούς τε κόρας
395 ἤλυθεν ἑσπέριον ἐς αὐλάν, χρυσέων πετάλων
ἄπο μηλοφόρον χερὶ καρπὸν ἀμέρξων,
δράκοντα πυρσόνωτον, ὅς <σφ'> ἄπλατον ἀμφελικτὸς
ἕλικ' ἐφρούρει,
| [350] en frappant de son plectre d'or sa cithare aux beaux sons. Moi, c'est celui qui dans la nuit de la terre et des enfers est descendu — que je doive l'appeler fils de Zeus ou rejeton d'Amphitryon — que je veux chanter et, pour le couronner de ses travaux, combler de louanges. La gloire de leurs nobles exploits est la parure des morts.
D'abord il délivra le bois consacré à Zeus d'un lion farouche ; de son fauve pelage il enveloppa son dos et sur sa tête blonde il mit la gueule béante de la bête.
Antistrophe I. — Puis ce fut la race montagnarde des sauvages Centaures, jadis, qu'il abattit de son arc meurtrier et tua de ses flèches ailées. Il en atteste le Pénée aux beaux tourbillons et les vastes guérets de ses plaines sans moissons,
370 et les vallées du Pélion et les cavernes de l'Homolé toutes proches, d'où, armant de pins leurs mains, ils partaient pour conquérir la terre des Thessaliens dans leurs chevauchées.
Puis c'est la biche aux cornes d'or, au dos tacheté, dévastatrice des campagnes, qu'il tue; et la tueuse de bêtes sauvages, la déesse d'Œnoé, la reçoit en hommage.
380 Strophe II. — Il monta sur un quadrige et soumit aux rênes les pur-sang de Diomède, qui dans leurs crèches homicides, sans mors, furieux, broyaient les chairs sanglantes entre leurs mâchoires, heureux de dévorer des hommes en leurs festins horribles. Au-delà de l'Hèbre qui roule de l'argent il pénétra, pour accomplir ce travail ordonné parle tyran de Mycènes.
389 Puis au rivage abrupt que domine le Pélion, près du cours de l'Anauros, c'est le Cygne, meurtrier des étrangers, le sauvage habitant d'Amphanées, qu'il tua de ses flèches.
394 Antistrophe II. — Chez les vierges qui chantent leurs hymnes, au jardin d'Hespérie il est venu; aux rameaux d'or lourds de fruits sa main devait cueillir les pommes; un dragon au dos couleur de feu avait enroulé autour de l'arbre ses replis immenses et le gardait :
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