HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hercule furieux (tragédie complète)

Vers 900-949

  Vers 900-949

[900] (᾿Αμφιτρύων)
Αἰαῖ κακῶν.
(Χορός)
Αἰαῖ δῆτα τὸν γεραιὸν ὡς στένω
πατέρα τάν τε παιδοτρόφον, < > μάταν
τέκεα γεννᾶται.
Ἰδοὺ ἰδού,
905 θύελλα σείει δῶμα, συμπίπτει στέγη.
(Χορός)
· τί δρᾷς, Διὸς παῖ, μελάθρῳ;
τάραγμα ταρτάρειον, ὡς ἐπ' ᾿Εγκελάδῳ ποτέ, Παλλάς,
ἐς δόμους πέμπεις.
(῎Αγγελος)
λευκὰ γήρᾳ σώματ'
(Χορός)
Ἀνακαλεῖς με τίνα
910 βοάν;
(῎Αγγελος)
Ἄλαστα τἀν δόμοισι.
(Χορός)
Μάντιν οὐχ
ἕτερον ἄξομαι.
(῎Αγγελος)
Τεθνᾶσι παῖδες.
(Χορός)
Αἰαῖ.
(῎Αγγελος)
Στενάζεθ', ὡς στενακτά.
(Χορός)
Δάιοι φόνοι,
915 δάιοι δὲ τοκέων χέρες· .
(῎Αγγελος)
Οὐκ ἄν τις εἴποι μᾶλλον πεπόνθαμεν.
(Χορός)
Πῶς παισὶ στενακτὰν ἄταν ἄταν
πατέρος ἀμφαίνεις;
λέγε, τίνα τρόπον ἔσυτο θεόθεν ἐπὶ
920 μέλαθρα κακὰ τάδε,
τλήμονάς τε παίδων τύχας;
(῎Αγγελος)
Ἱερὰ μὲν ἦν πάροιθεν ἐσχάρας Διὸς
καθάρσι' οἴκων, γῆς ἄνακτ' ἐπεὶ κτανὼν
ἐξέβαλε τῶνδε δωμάτωνΗρακλέης·
925 χορὸς δὲ καλλίμορφος εἱστήκει τέκνων
πατήρ τε (Μεγάρα) τἐν κύκλῳ δ' ἤδη κανοῦν
εἵλικτο βωμοῦ, φθέγμα δ' ὅσιον εἴχομεν.
Μέλλων δὲ δαλὸν χειρὶ δεξιᾷ φέρειν,
ἐς χέρνιβ' ὡς βάψειεν, ᾿Αλκμήνης τόκος
930 ἔστη σιωπῇ. καὶ χρονίζοντος πατρὸς
παῖδες προσέσχον ὄμμ δ' οὐκέθ' αὑτὸς ἦν,
ἀλλ' ἐν στροφαῖσιν ὀμμάτων ἐφθαρμένος
ῥίζας τ' ἐν ὄσσοις αἱματῶπας ἐκβαλὼν
ἀφρὸν κατέσταζ' εὐτρίχου γενειάδος.
935 Ἔλεξε δ' ἅμα γέλωτι παραπεπληγμένῳ·
Πάτερ, τί θύω πρὶν κτανεῖν Εὐρυσθέα
καθάρσιον πῦρ, καὶ πόνους διπλοῦς ἔχω;
ἔργον μιᾶς μοι χειρὸς εὖ θέσθαι τάδε·
ὅταν δ' ἐνέγκω δεῦρο κρᾶτ' Εὐρυσθέως,
940 ἐπὶ τοῖσι νῦν θανοῦσιν ἁγνιῶ χέρας.
Ἐκχεῖτε πηγάς, ῥίπτετ' ἐκ χειρῶν κανᾶ.
Τίς μοι δίδωσι τόξα; τίς <δ'> ὅπλον χερός;
πρὸς τὰς Μυκήνας εἶμι· λάζυσθαι χρεὼν
μοχλοὺς δικέλλας θ', ὥστε Κυκλώπων βάθρα
945 φοίνικι κανόνι καὶ τύκοις ἡρμοσμένα
στρεπτῷ σιδήρῳ συντριαινῶσαι πάλιν.
Αὐτοῦ δὲ βαίνων ἅρματ' οὐκ ἔχων ἔχειν
ἔφασκε, δίφρου δ' εἰσέβαινεν ἄντυγας
κἄθεινε, κέντρον δῆθεν ὡς ἔχων, χερί.
[900] AMPHITRYON. Hélas ! Malheur ! LE CHOEUR. Hélas ! Ce vieux père, comme je le plains, et celle qui a nourri ces fils, qui vainement les a mis au monde ! LE CORYPHÉE. Voyez! voyez! Une tempête ébranle la maison; le toit s'écroule. (Un grand fracas.) LE CHŒUR. Ah ! ah ! que fais-tu, ô fille de Zeus, dans le palais ? C'est un bouleversement qui s'étend jusqu'au Tartare, comme jadis pour ensevelir Encelade, ô Pallas, que tu portes dans le palais. (Un messager sort du palais). 909 LE MESSAGER. O têtes blanchies par la vieillesse! LE CHŒUR. Que veux-tu? Pourquoi ce cri? LE MESSAGER. La malédiction est au palais. LE CHŒUR. Un devin ne nous apprendrait rien. LE MESSAGER. Les enfants sont morts. LE CHŒUR. Hélas ! LE MESSAGER. Lamentez-vous : leur sort est lamentable. LE CHŒUR. Horrible meurtre ! horribles mains d'un père ! Ah ! LE MESSAGER. Nulle parole ne pourrait égaler nos malheurs. LE CHŒUR. Comment sur les enfants la calamité, la calamité lamentable que tu annonces a-t-elle puni leur père? Dis-nous de quelle façon se sont abattus du ciel sur le palais de tels malheurs ; dis-nous les terribles infortunes de ses fils. 922 LE MESSAGER. Les victimes étaient devant le foyer de Zeus. On devait purifier la maison, le roi du pays ayant été tué et son cadavre jeté hors du palais par Héraclès. Le choeur gracieux des enfants se tenait auprès du père d'Héraclès et de Mégara. Autour de l'autel avait déjà circulé la corbeille et nous gardions un silence religieux. Il allait prendre dans sa main droite un tison pour le plonger dans l'eau lustrale. Leur père s'arrêtant, ses fils tournent vers lui leurs regards. Il n'était plus le même; il roulait les yeux, décomposé; ses prunelles, veinées de sang, sortaient de leurs orbites; la bave dégouttait sur sa barbe touffue. Il dit avec un rire de dément : « Père, à quoi bon allumer, avant d'avoir tué Eurysthée, le feu purificateur, et prendre double peine quand je puis d'un seul coup achever tout ? Quand j'aurai apporté ici la tête d'Eurysthée, je purifierai mes mains des deux meurtres à la fois. Répandez l'eau; rejetez de vos mains la corbeille. Qu'on me donne mon arc. Qu'on me donne l'arme de mon bras. Je pars pour Mycènes. Il faut prendre des leviers et des pioches pour renverser les assises que les Cyclopes ont ajustées au cordeau enduit de pourpre et au ciseau; avec un pic de fer je les abattrai d'un coup, de fond en comble. » Alors il se met en marche. Il n'a pas d'attelage, mais il prétend en avoir un; il monte sur le siège du char et comme s'il avait un aiguillon fait le geste de frapper.


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Dernière mise à jour : 9/10/2009