HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hercule furieux (tragédie complète)

Vers 800-849

  Vers 800-849

[800] Διός, ὃς ἦλθεν ἐς εὐνὰν
Νύμφας τᾶς Περσηίδος· ὡς
πιστόν μοι τὸ παλαιὸν ἤδη
λέχος, Ζεῦ, σὸν ἐπ' οὐκ ἐλπίδι φάνθη,
805 λαμπρὰν δ' ἔδειξ' χρόνος
τὰνΗρακλέος ἀλκάν·
ὃς γᾶς ἐξέβα θαλάμων
Πλούτωνος δῶμα λιπὼν νέρτερον.
Κρείσσων μοι τύραννος ἔφυς
810 δυσγένει' ἀνάκτων,
νῦν ἐσορᾶν ἔφανε
ξιφηφόρων ἐς ἀγώνων
ἅμιλλαν, εἰ τὸ δίκαιον
θεοῖς ἔτ' ἀρέσκει.
Ἔα ἔα·
ἆρ' ἐς τὸν αὐτὸν πίτυλον ἥκομεν φόβου,
γέροντες, οἷον φάσμ' ὑπὲρ δόμων ὁρῶ;
Φυγῇ φυγῇ
νωθὲς πέδαιρε κῶλον, ἐκποδὼν ἔλα.
820 Ὦναξ Παιάν,
ἀπότροπος γένοιό μοι πημάτων.
(῏Ιρις)
Θαρσεῖτε Νυκτὸς τήνδ' ὁρῶντες ἔκγονον
Λύσσαν, γέροντες, κἀμὲ τὴν θεῶν λάτριν
Ιριν· πόλει γὰρ οὐδὲν ἥκομεν βλάβος,
825 ἑνὸς δ' ἐπ' ἀνδρὸς σῶμα συστρατεύομεν,
ὅν φασιν εἶναι Ζηνὸς ᾿Αλκμήνης τ' ἄπο.
πρὶν μὲν γὰρ ἄθλους ἐκτελευτῆσαι πικρούς,
τὸ χρή νιν ἐξέσῳζεν, οὐδ' εἴα πατὴρ
Ζεύς νιν κακῶς δρᾶν οὔτ' ἔμ' οὔθ' ῞Ηραν ποτέ·
830 Ἐπεὶ δὲ μόχθους διεπέρασ' Εὐρυσθέως,
Ηρα προσάψαι καινὸν αἷμ' αὐτῷ θέλει
παῖδας κατακτείναντι, συνθέλω δ' ἐγώ.
Ἀλλ' εἶ', ἄτεγκτον συλλαβοῦσα καρδίαν,
Νυκτὸς κελαινῆς ἀνυμέναιε παρθένε,
835 μανίας τ' ἐπ' ἀνδρὶ τῷδε καὶ παιδοκτόνους
φρενῶν ταραγμοὺς καὶ ποδῶν σκιρτήματα
ἔλαυνε, κίνει, φόνιον ἐξίει κάλων,
ὡς ἂν πορεύσας δι' ᾿Αχερούσιον πόρον
τὸν καλλίπαιδα στέφανον αὐθέντῃ φόνῳ
840 γνῷ μὲν τὸνΗρας οἷός ἐστ' αὐτῷ χόλος,
μάθῃ δὲ τὸν ἐμόν· θεοὶ μὲν οὐδαμοῦ,
τὰ θνητὰ δ' ἔσται μεγάλα, μὴ δόντος δίκην.
(Λύσσα)
Ἐξ εὐγενοῦς μὲν πατρὸς ἔκ τε μητέρος
πέφυκα, Νυκτὸς Οὐρανοῦ τ' ἀφ' αἵματος·
845 τιμάς τ' ἔχω τάσδ' οὐκ ἀγασθῆναι φίλοις,
οὐδ' ἥδομαι φοιτῶσ' ἐπ' ἀνθρώπων φίλους.
Παραινέσαι δέ, πρὶν σφαλεῖσαν εἰσιδεῖν,
Ηρᾳ θέλω σοί τ', ἢν πίθησθ' ἐμοῖς λόγοις.
Ἀνὴρ ὅδ' οὐκ ἄσημος οὔτ' ἐπὶ χθονὶ
[800] et par Zeus qui est venu dans le lit de l'Épousée, fille de Persée ! Combien est certaine pour moi désormais cette ancienne union, ô Zeus ! Ta paternité, contre toute espérance, s'est révélée. Et dans tout son éclat s'est montrée, avec le temps, la valeur d'Héraclès : il est sorti des profondeurs de la terre, ayant quitté de Pluton la demeure infernale. Tu es pour moi un roi plus puissant, de par ta naissance, que des princes dont l'origine est vile. On peut aujourd'hui constater, avec évidence, par l'issue de ce duel à l'épée, que la justice aux dieux plaît encore. (Apparaissent Iris et Lyssa, sur la plate-forme qui domine la scène). LE CORYPHÉE. Ah! ah! allons-nous retomber encore dans les mêmes agitations de la frayeur, vieillards ? Quelle apparition vois-je sur le palais ? Fuyons, fuyons. Hâte ta marche lente. Éloigne-toi d'ici. O roi Péan, secours-moi. Détourne de moi les malheurs. 822 IRIS. Rassurez-vous. Vous voyez ici, vieillards, la fille de la Nuit, Lyssa; et moi, je suis la servante des dieux, Iris. La ville n'aura pas à souffrir de notre venue : c'est un seul homme et sa famille que nous attaquons, celui qu'on dit né de Zeus et d'Alcmène. Tant qu'il n'avait pas achevé ses pénibles travaux, le destin le protégeait, et son père, Zeus, ne permettait jamais à Héra ni à moi de lui faire du mal. Mais maintenant qu'il a mené à terme les épreuves imposées par Eurysthée, Héra veut qu'il se souille du sang des siens, qu'il abatte ses fils; et je le veux avec elle. 833 Va donc, trempe ton coeur inexorable, fille de la sombre Nuit, vierge étrangère à l'hymen; jette cet homme dans les accès de la démence; qu'il tue ses enfants, dans les troubles de la folie; fais-lui danser une danse forcenée; excite-le; lâche le câble du meurtre pour qu'il fasse passer le cours de l'Achéron à ses fils, merveilleuse couronne; que de sa propre main il les tue; qu'il sache ce qu'est la haine d'Héra pour lui, ce qu'est la mienne. Les dieux ne seront plus rien, mais l'humanité aura la puissance, s'il n'est pas puni. 843 LYSSA.. Un père et une mère de noble race m'ont donné le jour : je suis du sang de la Nuit et du Ciel. J'exerce des fonctions qui ne sont pas pour me faire vénérer ni aimer et je ne me réjouis pas d'avoir à visiter ceux des hommes que j'aime. Je veux donc, avant de vous voir commettre une erreur, vous exhorter, Héra et toi, à vous laisser persuader par mes paroles. Cet homme dans la demeure de qui tu m'envoies n'est pas sans renom ni sur la terre


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Dernière mise à jour : 9/10/2009