[100] οἳ σοῦ κρατοῦντες ἐνθάδ´ εὑρίσκουσί σε.
101 (ΧΟΡΟΣ) εἰκὸς θεῶν ἱκτῆρας αἰδεῖσθαι, ξένε,
102 καὶ μὴ βιαίωι χειρὶ δαιμόνων
103 ἀπολιπεῖν σφ´ ἕδη·
104 πότνια γὰρ Δίκα τάδ´ οὐ πείσεται.
105 (ΚΗΡΥΞ) ἔκπεμπέ νυν γῆς τούσδε τοὺς Εὐρυσθέως,
106 κοὐδὲν βιαίωι τῆιδε χρήσομαι χερί.
107 (ΧΟΡΟΣ) ἄθεον ἱκεσίαν μεθεῖναι πόλει
108 ξένων προστροπάν.
109 (ΚΗΡΥΞ) καλὸν δέ γ´ ἔξω πραγμάτων ἔχειν πόδα,
110 εὐβουλίας τυχόντα τῆς ἀμείνονος.
110 (ΧΟΡΟΣ)
110 (ΚΗΡΥΞ)
111 (ΧΟΡΟΣ) οὔκουν τυράννωι τῆσδε γῆς φράσαντά σε
112 χρῆν ταῦτα τολμᾶν, ἀλλὰ μὴ βίαι ξένους
113 θεῶν ἀφέλκειν, γῆν σέβοντ´ ἐλευθέραν;
114 (ΚΗΡΥΞ) τίς δ´ ἐστὶ χώρας τῆσδε καὶ πόλεως ἄναξ;
115 (ΧΟΡΟΣ) ἐσθλοῦ πατρὸς παῖς Δημοφῶν ὁ Θησέως.
116 (ΚΗΡΥΞ) πρὸς τοῦτον ἁγὼν ἆρα τοῦδε τοῦ λόγου
117 μάλιστ´ ἂν εἴη· τἄλλα δ´ εἴρηται μάτην.
118 (ΧΟΡΟΣ) καὶ μὴν ὅδ´ αὐτὸς ἔρχεται σπουδὴν ἔχων
119 Ἀκάμας τ´ ἀδελφός, τῶνδ´ ἐπήκοοι λόγων.
120 (ΔΗΜΟΦΩΝ)
120 ἐπείπερ ἔφθης πρέσβυς ὢν νεωτέρους
121 βοηδρομήσας τήνδ´ ἐπ´ ἐσχάραν Διός,
122 λέξον, τίς ὄχλον τόνδ´ ἀθροίζεται τύχη;
123 (ΧΟΡΟΣ) ἱκέται κάθηνται παῖδες οἵδ´ Ἡρακλέους
124 βωμὸν καταστέψαντες, ὡς ὁρᾶις, ἄναξ,
125 πατρός τε πιστὸς Ἰόλεως παραστάτης.
126 (ΔΗΜΟΦΩΝ) τί δῆτ´ ἰυγμῶν ἥδ´ ἐδεῖτο συμφορά;
127 (ΧΟΡΟΣ) βίαι νιν οὗτος τῆσδ´ ἀπ´ ἐσχάρας ἄγειν
128 ζητῶν βοὴν ἔστησε κἄσφηλεν γόνυ
129 γέροντος, ὥστε μ´ ἐκβαλεῖν οἴκτωι δάκρυ.
130 (ΔΗΜΟΦΩΝ) καὶ μὴν στολήν γ´ Ἕλληνα καὶ ῥυθμὸν πέπλων
131 ἔχει, τὰ δ´ ἔργα βαρβάρου χερὸς τάδε.
132 σὸν δὴ τὸ φράζειν ἐστί, μὴ μέλλειν δ´, ἐμοὶ
133 ποίας ἀφῖξαι δεῦρο γῆς ὅρους λιπών.
134 (ΚΗΡΥΞ) Ἀργεῖός εἰμι· τοῦτο γὰρ θέλεις μαθεῖν·
135 ἐφ´ οἷσι δ´ ἥκω καὶ παρ´ οὗ λέγειν θέλω.
136 πέμπει Μυκηνῶν δεῦρό μ´ Εὐρυσθεὺς ἄναξ
137 ἄξοντα τούσδε· πολλὰ δ´ ἦλθον, ὦ ξένε,
138 δίκαι´ ἁμαρτῆι δρᾶν τε καὶ λέγειν ἔχων.
139 Ἀργεῖος ὢν γὰρ αὐτὸς Ἀργείους ἄγω
140 ἐκ τῆς ἐμαυτοῦ τούσδε δραπέτας ἔχων,
141 νόμοισι τοῖς ἐκεῖθεν ἐψηφισμένους
142 θανεῖν· δίκαιοι δ´ ἐσμὲν οἰκοῦντες πόλιν
143 αὐτοὶ καθ´ αὑτῶν κυρίους κραίνειν δίκας.
144 πολλῶν δὲ κἄλλων ἑστίας ἀφιγμένοι
145 ἐν τοῖσιν αὐτοῖς τοισίδ´ ἕσταμεν λόγοις,
146 κοὐδεὶς ἐτόλμης´ ἴδια προσθέσθαι κακά.
147 ἀλλ´ ἤ τιν´ ἐς σὲ μωρίαν ἐσκεμμένοι
148 δεῦρ´ ἦλθον ἢ κίνδυνον ἐξ ἀμηχάνων
149 ῥίπτοντες, εἴτ´ οὖν εἴτε μὴ γενήσεται
| [100] lorsqu'ils le retrouveront ici.
LE CHOEUR.
Étranger, il convient de respecter les suppliants des dieux ; et toi, Iolas, une main violente ne doit pas t'arracher de leur sanctuaire. L'auguste Justice ne le souffrira pas.
COPRÉE.
Expulse de ces lieux les sujets d'Eurysthée, et mon bras n'usera pas de violence:
LE CHOEUR.
C'est une impiété pour une ville de rejeter les humbles supplications des étrangers.
COPRÉE.
Il est bien de se préserver des embarras, en déférant à de sages avis.
LE CHOEUR.
C'était au roi de ce pays que tu devais recourir pour réclamer ces étrangers, au lieu de les enlever de force aux autels des dieux; il fallait respecter une terre libre.
COPRÉE.
Quel est donc le roi de ce pays et de cette cité ?
LE CHOEUR.
C'est Démophon, fils du vaillant Thésée.
COPRÉE.
Eh bien ! c'est devant lui que je vais porter ce différend ; tout autre débat est superflu.
LE CHOEUR.
Le voici lui-même, qui s'avance en hâte, avec Acamas son frère, ils sont prêts à t'entendre.
120 DÉMOPHON, au Chœur.
Puisque, malgré ton âge, tu as devancé notre jeunesse, en accourant ici devant l'autel de Jupiter, dis-nous quel événement rassemble cette foule ?
LE CHOEUR.
O roi, ces suppliants sont les fils d'Hercule qui, tu le vois, ont couronné l'autel de leurs rameaux; et celui-ci est Iolas, le fidèle compagnon de leur père.
DÉMOPHON.
En quoi donc leur malheur appelait-il ces clameurs ?
LE CHOEUR.
Celui-là, voulant les arracher de force de l'autel, a excité ces cris, il a renversé ce vieillard, et j'en ai versé des larmes de pitié.
DÉMOPHON.
Son extérieur et ses vêtements sont ceux d'un Grec, mais son action est d'un Barbare. Réponds-moi sans tarder, d'où viens-tu ? quelle est ta patrie ?
134 COPRÉE.
Je suis d'Argos, puisque tu veux le savoir; quant au motif qui m'amène, et à celui qui m'envoie, c'est moi qui veux te le dire. Je viens ici par l'ordre d'Eurysthée, roi de Mycènes, pour emmener ces enfants et ce vieillard. Ma démarche, étranger, a pour elle la justice qui guide mes actions et mes paroles : Argien moi-même, je ramène des Argiens fugitifs, condamnés à mort par les lois de leur patrie. Nous avons droit, dans le gouvernement de notre cité, d'exercer entre nous une justice souveraine. Ils se sont présentés aux foyers de bien d'autres peuples, mais nous avons persisté dans les mêmes réclamations, et nul n'a osé s'attirer des malheurs. Mais s'ils ont reconnu en toi quelque faiblesse d'esprit, ils sont venus ici, pour tenter, dans leur situation désespérée, s'ils avaient ou non quelque secours à attendre de toi ;
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