HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Les Héraclides (tragédie complète)

Vers 700-749

  Vers 700-749

[700] αἰσχρὸν γὰρ οἰκούρημα γίγνεται τόδε,
701 τοὺς μὲν μάχεσθαι, τοὺς δὲ δειλίαι μένειν.
702 (ΧΟΡΟΣ) λῆμα μὲν οὔπω στόρνυσι χρόνος
703 τὸ σόν, ἀλλ´ ἡβᾶι, σῶμα δὲ φροῦδον.
704 τί πονεῖς ἄλλως σὲ μὲν βλάψει,
705 σμικρὰ δ´ ὀνήσει πόλιν ἡμετέραν;
706 χρὴ γνωσιμαχεῖν σὴν ἡλικίαν,
707 τὰ δ´ ἀμήχαν´ ἐᾶν· οὐκ ἔστιν ὅπως
708 ἥβην κτήσηι πάλιν αὖθις.
709 (ΑΛΚΜΗΝΗ) τί χρῆμα μέλλεις σῶν φρενῶν οὐκ ἔνδον ὢν
710 λιπεῖν μ´ ἔρημον σὺν τέκνου τέκνοις ἐμοῖς;
711 (ΙΟΛΑΟΣ) ἀνδρῶν γὰρ ἀλκή· σοὶ δὲ χρὴ τούτων μέλειν.
712 (ΑΛΚΜΗΝΗ) τί δ´; ἢν θάνηις σύ, πῶς ἐγὼ σωθήσομαι;
713 (ΙΟΛΑΟΣ) παιδὸς μελήσει παισὶ τοῖς λελειμμένοις.
714 (ΑΛΚΜΗΝΗ) ἢν δ´ οὖν, μὴ γένοιτο, χρήσωνται τύχηι;
715 (ΙΟΛΑΟΣ) οἵδ´ οὐ προδώσουσίν σε, μὴ τρέσηις, ξένοι.
716 (ΑΛΚΜΗΝΗ) τοσόνδε γάρ τοι θάρσος, οὐδὲν ἄλλ´ ἔχω.
717 (ΙΟΛΑΟΣ) καὶ Ζηνὶ τῶν σῶν, οἶδ´ ἐγώ, μέλει πόνων.
718 (ΑΛΚΜΗΝΗ) φεῦ·
718 Ζεὺς ἐξ ἐμοῦ μὲν οὐκ ἀκούσεται κακῶς·
719 εἰ δ´ ἐστὶν ὅσιος αὐτὸς οἶδεν εἰς ἐμέ.
720 (ΘΕΡΑΠΩΝ) ὅπλων μὲν ἤδη τήνδ´ ὁρᾶις παντευχίαν,
721 φθάνοις δ´ ἂν οὐκ ἂν τοῖσδε σὸν κρύπτων δέμας·
722 ὡς ἐγγὺς ἁγὼν καὶ μάλιστ´ Ἄρης στυγεῖ
723 μέλλοντας· εἰ δὲ τευχέων φοβῆι βάρος,
724 νῦν μὲν πορεύου γυμνός, ἐν δὲ τάξεσιν
725 κόσμωι πυκάζου τῶιδ´· ἐγὼ δ´ οἴσω τέως.
726 (ΙΟΛΑΟΣ) καλῶς ἔλεξας· ἀλλ´ ἐμοὶ πρόχειρ´ ἔχων
727 τεύχη κόμιζε, χειρὶ δ´ ἔνθες ὀξύην,
728 λαιόν τ´ ἔπαιρε πῆχυν, εὐθύνων πόδα.
729 (ΘΕΡΑΠΩΝ) παιδαγωγεῖν γὰρ τὸν ὁπλίτην χρεών;
730 (ΙΟΛΑΟΣ) ὄρνιθος οὕνεκ´ ἀσφαλῶς πορευτέον.
731 (ΘΕΡΑΠΩΝ) εἴθ´ ἦσθα δυνατὸς δρᾶν ὅσον πρόθυμος εἶ.
732 (ΙΟΛΑΟΣ) ἔπειγε· λειφθεὶς δεινὰ πείσομαι μάχης.
733 (ΘΕΡΑΠΩΝ) σύ τοι βραδύνεις, οὐκ ἐγώ, δοκῶν τι δρᾶν.
734 (ΙΟΛΑΟΣ) οὔκουν ὁρᾶις μου κῶλον ὡς ἐπείγεται;
735 (ΘΕΡΑΠΩΝ) ὁρῶ δοκοῦντα μᾶλλον σπεύδοντά σε.
736 (ΙΟΛΑΟΣ) οὐ ταῦτα λέξεις ἡνίκ´ ἂν λεύσσηις μ´ ἐκεῖ ...
737 (ΘΕΡΑΠΩΝ) τί δρῶντα; βουλοίμην δ´ ἂν εὐτυχοῦντά γε.
738 (ΙΟΛΑΟΣ) δι´ ἀσπίδος θείνοντα πολεμίων τινά.
739 (ΘΕΡΑΠΩΝ) εἰ δή ποθ´ ἥξομέν γε· τοῦτο γὰρ φόβος.
740 (ΙΟΛΑΟΣ) φεῦ·
740 εἴθ´, βραχίων, οἷον ἡβήσαντά σε
741 μεμνήμεθ´ ἡμεῖς, ἡνίκα ξὺν Ἡρακλεῖ
742 Σπάρτην ἐπόρθεις, σύμμαχος γένοιό μοι
743 τοιοῦτος· οἵαν ἂν τροπὴν Εὐρυσθέως
744 θείμην· ἐπεί τοι καὶ κακὸς μένειν δόρυ.
745 ἔστιν δ´ ἐν ὄλβωι καὶ τόδ´ οὐκ ὀρθῶς ἔχον,
746 εὐψυχίας δόκησις· οἰόμεσθα γὰρ
747 τὸν εὐτυχοῦντα πάντ´ ἐπίστασθαι καλῶς.
748 (ΧΟΡΟΣ) Γᾶ καὶ παννύχιος σελάνα
749 καὶ λαμπρόταται θεοῦ
[700] C'est une honteuse défense pour nos foyers, de rester lâchement enfermés pendant que d'autres combattent. (Le serviteur entre dans le temple.) LE CHOEUR. Le temps n'a pas abattu ton courage, il est encore plein de vigueur ; mais les forces te manquent. Pourquoi ces vains efforts, qui n'apportent qu'un faible secours à ma patrie ? Il faut reconnaître la faiblesse de ton âge, et ne pas tenter l'impossible. Il n'est pas en ton pouvoir de retrouver ta jeunesse. ALCMÈNE. Quoi donc ? dans le transport qui t'égare, tu penses à m'abandonner avec mes enfants orphelins ? IOLAS. C'est aux hommes de combattre, et à toi de veiller sur ces enfants. ALCMÈNE. Mais quoi ! si tu meurs, quel moyen de salut me reste-t-il ? IOLAS. Les enfants de ton fils qui survivront prendront soin de toi. ALCMÈNE. Et si, ce qu'aux dieux ne plaise, la fortune leur est contraire? IOLAS. Ne crains rien, ces hôtes généreux ne te trahiront pas. ALCMÈNE. En eux est toute mon espérance; je n'en ai point d'autre. IOLAS. Jupiter aussi, je le sais, est touché de tes peines. ALCMÈNE. Hélas ! je ne veux pas médire de Jupiter ; mais il sait lui-même s'il est juste envers moi. LE SERVITEUR. Voici une armure complète que je t'apporte ; mais tu ne peux trop te hâter de la revêtir, car le combat approche, et Mars craint par-dessus tout les retards. Si tu redoutes le poids de ces armes, ne t'en couvre pas encore, tu les revêtiras sur le champ de bataille, et je les porterai jusque-là. 726 IOLAS. Tu as raison, porte-moi mes armes; cependant donne-moi la lance, et mets-toi à ma gauche pour soutenir mon bras et guider mes pas. LE SERVITEUR. Faut-il donc conduire un guerrier par la main, comme un enfant? IOLAS. Pour avoir un favorable augure, il faut marcher droit. LE SERVITEUR. Que n'as-tu autant de vigueur que tu as de courage ! IOLAS. Hâte-toi ; je suis perdu si je n'arrive pas à temps pour le combat. LE SERVITEUR. C'est toi qui tardes, et non moi, malgré tout ton empressement. IOLAS. Ne vois-tu pas comme mes jambes se hâtent? LE SERVITEUR. Je vois que tu as l'air de courir, bien plus que tu ne cours réellement. IOLAS. Tu ne parleras plus ainsi, quand tu me verras là-bas, LE SERVITEUR. Quoi faire? je souhaite du moins de voir tes succès. IOLAS. Blesser les ennemis avec mon bouclier. LE SERVITEUR. Si toutefois nous y arrivons ; car voilà le sujet de nos craintes. IOLAS. O mon bras, que n'as-tu l'antique vigueur qui t'animait, je m'en souviens, au temps où, avec Hercule, tu dévastais Lacédémone ! Aide-moi à mettre en fuite Eurysthée ; car il est trop lâche pour tenir contre l'aspect des lances. Dans une haute fortune, on suppose toujours, et c'est une erreur trop fréquente, la présence d'un grand cœur : nous croyons que celui qui prospère a tous les dons en partage. 748 LE CHOEUR. O terre, ô lune qui brilles dans les nuits, et toi, lumière éclatante du dieu


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Dernière mise à jour : 8/10/2009