HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

EURIPIDE, Hécube (tragédie complète)

Vers 1150-1199

  Vers 1150-1199

[1150] ἵζω δὲ κλίνης ἐν μέσωι κάμψας γόνυ·
1151 πολλαὶ δέ, χειρὸς αἱ μὲν ἐξ ἀριστερᾶς,
1152 αἱ δ´ ἔνθεν, ὡς δὴ παρὰ φίλωι Τρώων κόραι
1153 θάκους ἔχουσαι κερκίδ´ Ἠδωνῆς χερὸς
1154 ἤινουν, ὑπ´ αὐγὰς τούσδε λεύσσουσαι πέπλους·
1155 ἄλλαι δὲ κάμακε Θρηικίω θεώμεναι
1156 γυμνόν μ´ ἔθηκαν διπτύχου στολίσματος.
1157 ὅσαι δὲ τοκάδες ἦσαν, ἐκπαγλούμεναι
1158 τέκν´ ἐν χεροῖν ἔπαλλον, ὡς πρόσω πατρὸς
1159 γένοιντο, διαδοχαῖς´ ἀμείβουσαι χερῶν.
1160 κἆιτ´ ἐκ γαληνῶν πῶς δοκεῖς προσφθεγμάτων
1161 εὐθὺς λαβοῦσαι φάσγαν´ ἐκ πέπλων ποθὲν
1162 κεντοῦσι παῖδας, αἱ δὲ πολυπόδων δίκην
1163 ξυναρπάσασαι τὰς ἐμὰς εἶχον χέρας
1164 καὶ κῶλα· παισὶ δ´ ἀρκέσαι χρήιζων ἐμοῖς,
1165 εἰ μὲν πρόσωπον ἐξανισταίην ἐμὸν
1166 κόμης κατεῖχον, εἰ δὲ κινοίην χέρας
1167 πλήθει γυναικῶν οὐδὲν ἤνυτον τάλας.
1168 τὸ λοίσθιον δέ, πῆμα πήματος πλέον,
1169 ἐξειργάσαντο δείν´· ἐμῶν γὰρ ὀμμάτων
1170 πόρπας λαβοῦσαι τὰς ταλαιπώρους κόρας
1171 κεντοῦσιν αἱμάσσουσιν· εἶτ´ ἀνὰ στέγας
1172 φυγάδες ἔβησαν. ἐκ δὲ πηδήσας ἐγὼ
1173 θὴρ ὣς διώκω τὰς μιαιφόνους κύνας,
1174 ἅπαντ´ ἐρευνῶν τοῖχον, ὡς κυνηγέτης
1175 βάλλων ἀράσσων. τοιάδε σπεύδων χάριν
1176 πέπονθα τὴν σήν, πολέμιόν γε σὸν κτανών,
1177 Ἀγάμεμνον. ὡς δὲ μὴ μακροὺς τείνω λόγους,
1178 εἴ τις γυναῖκας τῶν πρὶν εἴρηκεν κακῶς
1179 νῦν λέγων ἔστιν τις μέλλει λέγειν,
1180 ἅπαντα ταῦτα συντεμὼν ἐγὼ φράσω·
1181 γένος γὰρ οὔτε πόντος οὔτε γῆ τρέφει
1182 τοιόνδ´· δ´ αἰεὶ ξυντυχὼν ἐπίσταται.
1183 (ΧΟΡΟΣ) μηδὲν θρασύνου μηδὲ τοῖς σαυτοῦ κακοῖς
1184 τὸ θῆλυ συνθεὶς ὧδε πᾶν μέμψηι γένος.
1185 {πολλαὶ γὰρ ἡμῶν· αἱ μέν εἰς´ ἐπίφθονοι,
1186 αἱ δ´ εἰς ἀριθμὸν τῶν κακῶν πεφύκαμεν.}
1187 (ΕΚΑΒΗ) Ἀγάμεμνον, ἀνθρώποισιν οὐκ ἐχρῆν ποτε
1188 τῶν πραγμάτων τὴν γλῶσσαν ἰσχύειν πλέον·
1189 ἀλλ´ εἴτε χρήστ´ ἔδρασε χρήστ´ ἔδει λέγειν,
1190 εἴτ´ αὖ πονηρὰ τοὺς λόγους εἶναι σαθρούς,
1191 καὶ μὴ δύνασθαι τἄδικ´ εὖ λέγειν ποτέ.
1192 σοφοὶ μὲν οὖν εἰς´ οἱ τάδ´ ἠκριβωκότες,
1193 ἀλλ´ οὐ δύνανται διὰ τέλους εἶναι σοφοί,
1194 κακῶς δ´ ἀπώλοντ´· οὔτις ἐξήλυξέ πω.
1195 καί μοι τὸ μὲν σὸν ὧδε φροιμίοις ἔχει·
1196 πρὸς τόνδε δ´ εἶμι καὶ λόγοις ἀμείψομαι·
1197 ὃς φὴις Ἀχαιῶν πόνον ἀπαλλάσσων διπλοῦν
1198 Ἀγαμέμνονός θ´ ἕκατι παῖδ´ ἐμὸν κτανεῖν.
1199 ἀλλ´, κάκιστε, πρῶτον οὔποτ´ ἂν φίλον
[1150] Je m'assois au milieu du lit, en fléchissant le genou ; une foule de jeunes Troyennes s'empressent de tous côtés auprès de moi, comme auprès d'un ami, tenant leurs navettes dans leurs mains, et regardant mes vêtements, elles en louaient l'éclat; les autres regardaient mon javelot de Thrace, et me dépouillent de ma double parure. Toutes celles qui étaient mères, comme frappées d'admiration, berçaient mes fils entre leurs bras, et, pour les éloigner de leur père, se les passaient de mains en mains. Et ensuite, le croirez-vous? après ces douces paroles, elles tirent de dessous leurs robes des poignards, et percent mes enfants; les autres, en ennemies furieuses, me saisissent les pieds et les mains. Voulant secourir mes enfants, si j'essayais de lever la tête, elles me retenaient par les cheveux ; si je remuais les mains, leur nombre rendait mes efforts impuissants. Enfin, pour dernier désastre, et n'est-ce pas plus qu'un désastre ? elles firent une chose atroce : saisissant leurs agrafes, elles en percent mes yeux, et en font ruisseler le sang ; puis elles s'échappent, et fuient à travers la tente. Pour moi, m'élançant comme une bête farouche, je poursuis ces monstres homicides, furetant toute la maison comme un chasseur, frappant et brisant tout. — C'est en veillant à tes intérêts, Agamemnon, que j'ai subi ce traitement ; c'est pour avoir fait périr ton ennemi. Sans me répandre en longs discours, pour rassembler en un mot tout le mal qu'on a pu dire ou qu'on dira jamais des femmes, ni la mer ni la terre ne nourrissent dans leur sein une race si odieuse ; celui-là seul les connaît, qui vit toujours avec elles. LE CHOEUR. Modère ta fureur, et ne confonds pas toutes les femmes dans tes injurieuses accusations; car si parmi nous il en est de méchantes, il en est d'autres à qui leurs vertus peuvent faire porter envie. HÉCUBE. (1187) Agamemnon, il ne faudrait pas que jamais l'éloquence des hommes prévalût sur leurs actions ; mais il faudrait que celui qui a bien agi parlât de même; que le méchant, au contraire, ne pût tenir que des discours sans force, et qu'enfin l'injustice ne pût jamais être éloquente. On appelle donc sages ceux qui s'appliquent à l'art de la parole, mais ils ne peuvent être sages jusqu'au bout; ils périssent misérablement, aucun n'a échappé. Voilà ce que j'avais à te dire en commençant : maintenant je viens à lui, et je vais lui répondre. — Comment peux-tu dire que c'est pour épargner aux Grecs de nouvelles peines, et pour servir Agamemnon, que tu as fait périr mon fils? Mais d'abord, ô le plus méchant des hommes,


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Dernière mise à jour : 1/10/2009